Chapitre 9

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Bonjour bonjour! Le prochain chapitre vous plaira sûrement car ça fait avancer beaucoup de choses. Celui-là m'a plu également j'espère que ça sera réciproque! Gros bisous!

Le temps passait lentement au palais, les arbres changeaient ainsi que le temps, qui inexorablement devenait plus sec, voire plus froid. Cela faisait déjà plusieurs mois que je vivait au palais du Prince Kim, et que je le servais sans jamais rechigner ses ordres. Mais ils étaient toujours justes, bien prononcés, agréables et formulés de sorte a ce que jamais je ne désirais lui offrir un « non » catégorique. Lorsque j'hésitais même, il riait et m'affirmait que ce n'était rien de grave. Lorsque je lui affirmais ne pas être confiant pour telle ou telle séance de peinture il me laissait choisir moi même la pose, ou l'heure, j'avais le droit à bien plus de libertés. Quant à ma famille, je ne la voyais que très rarement. Suite à cet incident, à ce mariage qu'ils voulaient m'imposer, je ne vivais plus au sein de la maison à cinq pièces, je venais juste parfois, lorsque je savais parfaitement que personne n'y serai, pour déposer une enveloppe de soie avec les trois quarts de mon salaire. Je n'avais jamais eu de retour de la part de ma famille, pas un « merci » ou un « va-t'en » juste rien. Cela me blessais d'autant plus en voyant que bien souvent, des choses étaient nouvelles ou réparées dans la maison, ils acceptaient donc l'argent et l'utilisaient, mais ne cherchaient tout de même pas après leur fils. Je savais que je n'étais pas le fils idéal, simplement par le fait qu'on me pensait incapable d'engendrer la vie, incapable d'aimer le bon sexe, mais j'étais tout de même blessé qu'après dix-sept ans de vie commune, je n'étais plus qu'une simple source de revenus.

Le prince me disait souvent d'ignorer ce fait, et que de m'accrocher à de si petits détails me rendraient malheureux et que quoi qu'il advienne, ils reviendraient m'aimer, et qu'ils m'aimeraient toujours. Il disait également que tout ce que je leur donnais n'étais pas vraiment une preuve d'amour, n'importe qui aurait pu le faire. Chaque fois je voulais lui affirmer que personne dans le peuple ne recevais d'argent de qui que ce soit mais je ne voulais pas qu'il se sente sot à ne pas connaître le peuple qui est le sien. Je me contentais de discuter et d'affirmer. Il m'avait même dit que bientôt, la vieille amie de ma grand-mère devait nous visiter, mais la soudaine perte de nouvelle nous fit rapidement paniquer. Nous savions qu'à présent elle était une noble japonaise mais après qu'elle ait affirmé dans une de ses lettres, être entrée en Corée, nous l'attendions deux semaines plus tard. Mais elle ne vint pas... nous commencions donc à penser qu'elle avait été renvoyée au Japon où qu'un quelconque malheur avait pu se poser sur son chemin. Nous attendions toujours pourtant... mais cela devenait grandement compromis.

Nous étions aujourd'hui, une journée chaude, mais dont la fraîcheur était grandement appréciable. Nous avions eu ces derniers temps, beaucoup de pluies et de tempêtes, nous étions entré dans la saison des moussons et cela compliquait grandement le travail chez le Prince. Le sol sablonneux venait constamment tacher le bas de mes tuniques et de mes pantalons, ce qui forçait la lavandière à passer des heures à frotter et brosser les taches et s'abîmer les mains. Elle disait être habituée mais cela me faisait tout de même beaucoup de mal de la voir ainsi souffrir de la situation. J'aurai voulu l'aider mais ma journée était bien trop remplie à présent que le Prince m'avait également prit pour conseiller et confident. Je l'écoutais souvent et il m'apprenait énormément de choses sur la philosophie, les saisons et l'agriculture. Avec le temps je trouvais même ses conversations sur les fruits et légumes intéressantes, il savait donner vie à ses mots et cela rendait les choses plus attrayantes. En cette journée chaude et, enfin, sans pluie, il avait décidé de faire une balade dans le parc, à dos de son étalon qui avait continué ses exercices et qui était devenu encore plus noble et musculeux. J'avais personnellement refusé de remonter sur la jument, je voulais faire cette balade à pieds et pourquoi pas observer de plus prêt les alentours, tandis qu'au cheval beaucoup de ces activités étaient compromises. 

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