Chapitre 31- Leïa

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Toc toc
Leïa : Oui, entre.
C'est Mia qui passe sa tête à la porte de mon bureau, elle me sourit, peut-être avec un air de compassion sur le visage. Je lui rends son sourire comme je peux mais le cœur n'y est pas.
Mia : J'ai tes photos, je vais les donner à côté ou tu souhaites les regarder avant ?
Leïa : Montre moi.  
Mia me tend un dossier contenant les photos qui vont être publiées dans le journal du jour. J'ouvre la pochette. Mon cœur se serre en voyant les trois photos côte à côte des trois disparus. Mon impatience grandit de jour en jour et cela se fait ressentir sur ma vie de couple. Je ne fais que de bousculer Appolo dans son travail pour qu'il retrouve ma meilleure amie. Elle me manque tellement et plus les jours passent, plus la douleur dans mon cœur augmente. Je ne sais pas ce qu'elle fait, ni où elle est. J'espère juste que James l'a rejointe et qu'ils sont en vie. Je ferme les yeux une seconde pour me récupérer, ou pour chasser des larmes qui veulent sortir.

Ancha, James, Ad. Leur visages vont encore une fois apparaître dans le journal. Personne ne résout ce mystère et cela me met en colère. Je ne peux pas m'acharner sur la police, ils font tout ce qu'ils peuvent mais le temps passe et leur vie sont en danger. Ils n'ont même pas surveiller James pour voir où il est parti, ou qui l'a enlevé. Appolo ne veut rien entendre et refuse de me dire où en est l'enquête. Je ne sais même pas où est mon carnet, qui l'a pris et pourquoi. Je culpabilise toujours. Je dois ce carnet à mes enfants, je dois le retrouver. La colère s'empare de moi et poussant un cri je frappe mon bureau de mon poing fermé.
Mia : ça va ?
Leïa : Oui pardon, je ne sais pas ce qu'il m'a pris
Mia : Je comprends. La police fait tout ce qu'elle peut tu le sais. Et puis Appolo doit sûrement se mettre à fond dans ses recherches pour toi.
Leïa : Oui mais ils ne la retrouvent pas, et si elle est en danger...
Ca y est je craque et je me mets à pleurer au travail ce qui n'a rien de très professionnel. Heureusement il n'y a que Mia avec moi. Cette dernière se place près de moi et tente de me consoler en me frottant l'épaule de sa main droite.
Mia : James a du la retrouver, où qu'ils soient, je sais qu'ils sont en vie. Tu sais, Priscien aussi se fait beaucoup de soucis pour elle... Je sais qu'elle comptait pour vous, je suis tellement désolée.
Leïa : Merci Mia. Priscien a de la chance de t'avoir.
Elle sourit dans le vague, et je me rends compte que je ne sais même pas où ils en sont tous les deux. Je n'ai pas beaucoup vu mon meilleur ami ces derniers jours, et je n'ose pas trop demander à Mia, je ne suis pas encore assez proche d'elle.
Leïa : Pardon, je n'aurais pas du craquer comme ça...
Mia : Si tu peux tu sais, c'est normal. Et puis devoir parler de tout ça tous les jours dans le journal ça doit être dur aussi.
Leïa : Oui. Bon merci pour les photos, je vais continuer mon travail.
Mia : Moi aussi, à plus tard.
Elle me sourit une nouvelle fois avant d'ouvrir la porte. Elle percute quelqu'un qui arrive devant elle. Elle s'excuse et part, laissant place à Lana qui rentre dans mon bureau sans autorisation. J'essuie mes joues d'un revers de main.
Lana : Leïa ! J'ai besoin de te parler.
Leïa : Je t'écoute.
Lana : Comme tout le monde est perturbé par Eden, la disparition de James et Ancha et la mort d'Ad, je me suis dit qu'organiser une fête pourrait nous changer les idées. J'en ai déjà parlé à Jean, et il est d'accord, les préparateurs aussi, il ne manque plus que prévenir les gens !
Leïa : Eh bien si tout est au point, c'est d'accord. Quand aura t-elle lieu ?
Lana : Dans une semaine. Je compte sur vous pour faire quelque chose de bien et qui donne envie !
Leïa : Pas de soucis.
Lana : Merci beaucoup Leïa. A bientôt. Au fait, j'espère qu'Ancha va revenir parmis nous.

La façon dont elle parle d'Ancha laisse penser que celle-ci est morte mais je garde le sourire jusqu'à son départ. Lana part en fermant la porte derrière elle. Je me remets vite au travail, essayant de ne pas penser à Ancha.

Lorsque l'heure sonne la fin de la journée, trois heures avant le couvre feu, je commence à ranger mes affaires pour rejoindre Appolo à son boulot. A loin remonte l'époque où je rejoignais Ancha pour papoter.  
Je tends l'avant de mon bras à l'œil de ma porte pour que celle-ci se déverrouille mais rien ne se passe. J'insiste en le laissant plus longtemps mais il semble que mon œil soit désactivé. Mais pourquoi ? Personne ne peux faire ça. C'est étrange, je n'ai touché à rien. Je touche l'œil, regarde autour afin de trouver quelque chose qui ne va pas, en vain. Si il ne marche plus, je ne peux pas sortir, je suis coincée ici. C'est pas vrai, ça ne va pas recommencer. Et si tout ça avait un rapport avec le carnet ? Je frappe sur la porte.
Leïa : Hé ho, je suis coincée ! Quelqu'un peut me faire sortir ?
J'attends un peu mais évidement, personne ne vient à mon secours.
J'entends un peu se déclencher au plafond. Je lève la tête, des trous viennent de s'ouvrir. Un jet blanc en vapeur en sort. Je panique et crie
Leïa : Au secours !!
Il ne faut pas que je respire ça, c'est sûrement toxique ! Mon dieu, que se passe t-il ? Les jets deviennent de plus en plus nombreux et bientôt mon bureau entier est empesté de ce produit. Je tousse. Ma tête me tourne, je sens que c'est bientôt la fin. Personne ne vient me chercher.
Leïa : Aidez moi s'il vous plaît...
Mes yeux tournent, ma tête se fait lourde, et je m'ecroule au sol.
Ensuite, le noir complet.

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