After Weddings

Chapitre 45- Priscien

Je suis dans une situation très inconfortable. Le chantage de Tristan occupe toutes mes pensées quand je retourne chez moi au petit matin. Je ne peux m'empêcher de penser à Hannah seule enfermée tout sa vie dans la cellule ou à Mia torturée par Tristan...oh ça non. Je ne laisserai personne faire du mal à Mia, elle est tout ce qu'il me reste maintenant que je perds Appolo et Leïa. Lorsque j'arrive chez moi, je n'ai à peine le temps d'entrouvrir la porte que ma femme me saute au cou en poussant des cris de soulagement. Je manque de tomber mais je la retiens et la sers dans mes bras.
Mia : Mais où étais tu ?! J'étais morte d'inquiétude! Je n'ai pas dormi de la nuit !
C'était le moment de lui mentir. À vrai dire, je n'avais pas d autre choix, je devais à tout prix la protéger.
Priscien : Je suis désolé. Je suis resté coincé à l'hôpital en m'occupant de Leïa et d'Appolo, je n'ai pas fait attention au couvre feu.
Mia : J'ai cru qu'il t'étais arrivé quelque chose moi ! Qu'ils t'avaient fait quelque chose ! 
Priscien : Je vais bien. Je suis désolé. Tu peux te reposer maintenant.
Elle me fixa un instant dans les yeux puis soupire longuement.
Mia : C'est moi qui suis désolée. Il t'arrive plein de choses et je ne suis pas présente pour toi...
Priscien: Mais non Mia...Tu es déjà la c'est l'important.
Mia : Avec la disparition d'Ancha, les agressions de Leïa, et Hannah qui se comporte étrangement...pourquoi n'a t-elle pas réagit hier à la fête?
Je ne pouvais rien lui dire malheureusement. Si elle savait...
Priscien: Ne t'en fais pas pour ça.
Mia : Tu vas travailler aujourd'hui ? Tu ne pourrais pas rester avec moi ?...
Je suis étonné mais à la fois heureux. Mia me propose de passer la journée avec elle ! J'en ai tellement envie mais je ne peux pas me le permettre.
Priscien : Mais tu ne vas pas au journal ? Leïa a besoin d'une remplaçante.
Mia : Je n'ai pas dormi de la nuit donc je suis fatiguée j'ai demandé à une collègue de me remplacer.
Priscien : D'accord. Mais moi je dois y aller. Même si j'aurais beaucoup aimé rester avec toi.
Mia : Je comprends. Sauve les.
Nous nous sourions puis je lui tourne le dos afin de repartir.
Mia : Je suis désolée pour tout.

Je rejoins la partie hospitalière de la Cité, un peu à l'avance. Je n'avais même pas pris de douche ce matin. Mais je suis déterminé à sauver la vie de ce couple, quoiqu'il arrive, je ne les laisserai pas mourir.
En rentrant dans le bureau d'Hannah qui est à présent le mien, je remarque la présence d'une personne assise sur la chaise. Évidement ce n'est pas Hannah, mais bien-sûr, sa clône.  C'est vrai qu'elles se ressemblent trait pour trait.
Clône : Bonjour...
Priscien : Bonjour.
Clône: Tristan m'a raconté ce qu'il s'était passé.
Priscien : Ah oui ?
Clône : Il l'a fait pour me protéger. Je suis désolée que tu ais du subir tout ça.
Priscien : J'imagine.
Clône: Je n'ai pas voulu que ça se passe comme ça. Ce n'est pas une vie de vivre...
Priscien : Ce ne sont pas mes histoires.
Je l'ai interrompu parce que je ne voulais pas de sa pitié, ni commencer à l'apprécier. Car c'était fort probable vu qu'elle était gentille et qu'elle n'avait rien fait de mal.
Clône: Désolée. Je sais que tu regrette Hannah. Mais il ne faut pas m'en vouloir.
Priscien : Je ne t'en veux pas.
Tout ça est injuste. Pour elle et pour Hannah. Elle méritait de vivre toutes les deux mais si ils l'apprenaient elles mourront aussitôt. Ou l'une des deux.
Priscien: D'ailleurs, tu as un nom?
Clône : Oui. Mais appelle moi Hannah.

Je passe ma journée à former la clône d'Hannah sur des choses basiques et elle m'écoute toute la journée avec un grand sérieux. Elle est très travailleuse et ne me reparle pas d'Hannah et Tristan une seule fois. Elle me pose les bonnes questions et je lui réponds.
Je suis toutefois distrait par mes pensées de Mia à l'appartement qui m'attend et qui est désolée pour ce qu'elle m'a fait. Enfin quelque chose qui me rend heureux.
Quant à Leïa et Appolo, leur état est stable mais rien n'a avancé. C'est la que je me rends compte que j'ai vraiment besoin d'Hannah pour les sauver et que je dois absolument demander à Tristan si un échange d'un jour serait possible. Si non, le couple ne se reveillerait jamais...
À la fin de la journée, je laisse ma blouse dans le bureau d'Hannah et m'apprête à rentrer chez moi mais une bonne surprise m'attend dans le couloir de l'hôpital. C'est Mia.
Mia : Salut, je ne veux pas te déranger je voulais juste savoir à quelle heure tu finissais.
Priscien: Justement j'allais partir.
Mia : Super, ça te dis une petite sortie tous les deux pour...
Hélas, elle ne finit pas sa phrase car Hannah -enfin, la clône d'Hannah- passe dans le couloir. Mia la salue chaleureusement mais je ne pense pas que la clône sache qui elle est.
Mia : Salut Hannah. Comment tu vas ?
Clône : Je vais bien merci. Et toi ?
Mia : Bien. Alors comment vont Leïa et Appolo ?? Ils vont s'en sortir ?
La clône me jette discrètement un regard dans le dos de Mia et j'hoche la tête pour qu'elle rassure ma femme.
Clône: Ça va être long mais ils s'en sortiront.
Mia : Pour combien de temps ?
Clône : Priscien pourra t'en dire plus je dois y aller...
La porte du couloir s'ouvre à la volée pour laisser place à Tristan ainsi que deux autres policiers à ses côtés. Par réflexe, j'attrape Mia par la taille et la sers contre moi pour la protéger de cet homme dangeureux.  Il me fixe méchamment mais j'essaye de lui sourire l'air de rien.
Il arrive près de nous et sourit à son tour mais à la clône évidement. Il se penche et l'embrasse. Quoi ?! Alors ils sont en couple ?
Tristan: Bien alors, j'ai besoin de voir Leïa et Appolo.
Priscien: Je ne pense pas que ça soit nécessaire mais je peux te faire un bilan complet de ...
Tristan: C'est nécessaire. C'est pour l'enquête.
Je soupire et l'emmène dans la chambre des malades. Je ne sais pas trop ce qu'il fait mais il observe mes patients avec grand intérêt.
Pendant ce temps, les deux autres policiers accompagnés de la clône et Mia rentrent dans la chambre à leur tour.
Tristan: C'est bien ce que nous pensions.
Les policiers hochent la tête.
Priscien : Qu'est ce que vous pensez si je peux me le permettre?
Tristan: Nous avons tout vérifié et il n' y a aucun moyen de verrouiller complètement les portes des bureaux du journal. Leïa aurait pu sortir normalement mais c'était bel et bien verrouillé. De plus, aucun d'entre nous n'aurait pu déclencher un incendie de nulle part. Les pompiers n'ont même pas su trouver l'origine du feu. 
Priscien: Ça veut dire quoi ? Que c'est un expert en technologie?
Tristan : Des experts en technologie nous en avons interrogés. C'est impossible pour l'un d'entre nous.
Derrière moi, c'est Mia qui prend la parole, abasourdie.
Mia : Vous voulez dire que c'est eux qui essaient de tuer Leïa ?
Tristan: On en est persuadé. Mais d'après nos recherches, les portes, les jets de poison et les détecteurs d'incendis ont été activé manuellement. En plus de ça, les caméras ainsi que tous les yeux ont été désactivés.
Mia : C'est pas possible... Ai-je le droit s'en informer notre habitants avec le journal ?
Tristan : Non ça pourrait être dangeureux.
Dans ma tête, c'est une réflexion profonde. Si ils ont la preuve que c'est eux qui commande le meurtre de Leïa, mais sans envoyer leur robots. Et si les portes ont été activées manuellement...
Priscien: Mais mais mais cela veut dire que la personne...
Tristan : Oui. Il y a un habitant de la Cité qui travaille pour eux et qui doit à tout prix tuer Leïa.