Chapitre 38- Hannah

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Tristan.
Comment a t-il pu me trahir comme ça ?
Comment ai-je pu lui faire confiance ? J aurais du m'en douter. J'ai été tellement stupide ! Au bout de 3ans il est resté auprès de Moi, sans rien demandé en retour. Il voulait juste mon secret. Que suis-je bête. Je me suis toujours dit de ne jamais faire confiance aux autres. Pas d'amis, pas de proche. Voilà ce que ça m'a coûté. J'ai lamentablement échoué.
Je frappe fort sur la porte. Personne ne m'entendra, c'est certain puisque personne ne l'a entendue en 5ans d'emprisonnement.
Heureusement que J'ai mon localisateur sur Moi, que Tristan ne l'a pas vu. Hélas, je n'ai que deux personne dans mon répertoire : Priscien et Tristan. Ce dernier ne doit absolument pas savoir que je porte mon localisateur sur moi. Ça doit faire deux, voir trois heures que J'ai envoyé un signal à Priscien. Mais il ne répond pas. Il ne vient même pas. Pitié Priscien, j'ai besoin de toi. Mais rien. C'est trop tard à présent, le couvre-feu doit déjà avoir retentit, j'ai perdu la notion de temps ici. Pourquoi ne pas m'être rendue compte avant que je portais mon localisateur sur moi ? Comme c'est un outil que je n'utilise jamais, j'en ai oublié sa présence.

De longues heures plus tard, je dirais même au petit matin, j'entends des pas dans le couloir. Tristan. Je sais d'avance que c'est lui. Personne ne met les pieds par ici, c'est complètement isolé du reste de la Cité. Effectivement, mon intuition disait bon. Mon mari se tient à la porte, et me toise de haut. Je reconnais aussitôt le sac noir sur son épaule. Puis il l'attrape et me le jete vulgairement.
Tristan : Tiens.
Hannah : Tristan, laisse moi partir.
Tristan : Tu as vraiment cru que j'allais te laisser sortir ?
Hannah : Comment as tu pu me faire ça ? Je te faisais confiance...
Tristan : Comment as tu pu lui faire ça à elle ?
Hannah : Je ne comprends pas.. Tu sais très bien que je ne pouvais pas faire autrement. J'étais obligée de l'enfermer ici.
Tristan: Mais Elle, elle n'a rien demandé. Tu l'as créée sans qu'elle ne demande rien.
La trahison de Tristan, me fait mal, je j'arrive toujours pas à croire qu'il se retourne contre moi.
Hannah : Qu'est ce que tu vas lui faire ? Faire des expériences ?
Tristan : Tu crois que c'est ça que je veux ? Je la libère de cette prison, elle a le droit de vivre comme les autres. De vivre à ta place.
Hannah : C'est un clône Tristan! Pas un être humain !
Tristan : Pourtant elle est tout comme. Même plus que toi. Elle mérite de vivre contrairement à toi ! Elle sait s'intéresser aux gens elle. Elle te ressemble peut-être, elle n'est pas du tout comme toi. Elle, elle est attentive, douce, gentille, compréhensible. Toi tu n'es qu'égoïste qui ne se préoccupe de personne. Ce n'est pas parce que tu es médecin que tu es proche des gens Hannah. J'ai toujours été la pour toi. Toutes les fois où je t'ai suivi, où j'ai risque ma vie pour toi...tout ça pour que tu me donne un peu d'attention ! Tu ne m'as jamais remercié. Pas une seule fois. Tu es peut-être connue de tous ici, tu n'as aucun ami.
Ses paroles me blessent profondément. Je me retiens de ne pas éclater en sanglots devant lui. Comment ai-je pu être si aveugle...Ce qu'il ressent n'est pas le sujet principal. Je me dois de sortir d'ici avant que tout ça ne dégénère.
Hannah : C'est elle qui t'a manipulé ?
Tristan : Tu ne comprends rien ! Elle m'a ouvert les yeux !
Hannah : Tristan...tu ne pourras pas me garder ici éternellement. Quelqu'un finira bien par se rendre compte qu'elle n'est pas moi.
Tristan (rire moqueur) : Qui ça Hannah ? Personne ne se soucie de toi.
Je réfléchis.
Hannah : Elle n'est pas médecin. Elle ne pourra pas me remplacer puisqu'elle n'a pas mes compétences.
Tristan : Ne t'inquiète pas pour ça.
Hannah : Comment ça ?
Les yeux de Tristan se promènent alors dans la cellule complètement vide. Enfin, presque vide. Au sol, repose mon localisateur. Mince, Mince, Mince, je ne l'ai pas caché ! Il le repère, puis ses yeux me fixent, pleins de colère. À présent, Tristan ne m'a jamais fait autant peur.
Tristan : C'est quoi ça ?
Hannah : Rien.
Tristan : Ton localisateur...Je suis bête! Donne le moi ! Tout de suite !
Comme je ne bouge pas, il s'avance brusquement vers moi. Je me précipite sur l'objet au sol mais mon mari saute sur moi pour me l'arracher des mains. Je crie
Hannah : Ne me touche pas !!
Je le pousse de toutes mes forces contre le mur derrière lui. Il pousse un cri de rage et sort de sa poche, ou plutôt une pochette...une arme ! Paralysée par la surprise, je lâche mon localisateur qui s'effondre sur le sol. J'essaie de retrouver mon calme.
Hannah : D'où tu sors ça ?
Tristan : Donne moi tout de suite ce localisateur.
Hannah: Je suis ta femme. Tu ne peux pas me tuer.
Il respire fortement.
Tristan : Baisse toi, ramasse le, et donne le moi.
J'éxécute ses deux premières consignes mais au lieu de lui remettre mon localisateur, je le garde en main même si j'ai conscience que c'est peine perdue.
Tristan : Tu l'auras voulu...
Il s'approche de moi une nouvelle fois. Avant de m'en rendre compte, il me frappe d'un violent coup de pistolet sur la tête, si fort que j'en tombe au sol. Aïe... Je porte ma main à ma blessure. La douleur est si forte que des larmes sortent seules de mes yeux. Tristan arrive à prendre le localisateur.
Tristan : Fais moi voir ça...Priscien évidement. Tu n'as que lui dans tes contacts, comme c'est étonnant.
Hannah : Priscien va tout comprendre je le sais !
Tristan : Ne t'inquiète pas. Je me charge personnellement de Priscien, je vais bien m'occuper de lui.
Et sur ce, mon mari tourne les talons et me renferme dans la cellule.


After WeddingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant