Chapitre huit

424 43 12
                                    

Mon père avait essayé plusieurs fois de m'appeler, mais je ne lui avais pas répondu. Je l'imaginais déjà en train de s'énerver contre le téléphone, se demandant pourquoi sa fille ne lui répondait pas.

Malgré tous, ma famille me manquait énormément, ma mère et mon frère Luc, je ne leur avais rendu visite seulement une fois à Londres.

Les jours où nous nous retrouvions en famille, c'était seulement occasionnellement et si cela arrivait, c'était toujours eux qui venaient me voir.

Quand ils avaient appris d'une journaliste, que j'allais reprendre la boxe, toute ma famille m'avait félicitée, ils étaient heureux ! Et maintenant que j'allais devoir leur annoncer que j'arrêtais avant même d'avoir commencé. J'appréhendais leur réaction. Mais ce que je savais, c'est qu'ils n'allaient pas apprécier, c'était une certitude ! Surtout que la boxe était une histoire de famille...

Mon grand-père avait été deux fois champion du monde, et mon oncle une fois. Quant à mon père, il avait été une fois champion d'Amérique.

Pour nous la boxe, c'était comme un héritage, de père en fils.

Mais comme j'étais l'aînée, mon père avait décidé de m'entraîner, malgré lui que je sois une fille, quelqu'un devait prendre la place du champion, mais il me répétait sans cesse que c'était Luc, qui aurait dû être finaliste, être champion de boxe.

Mais sa passion à lui, c'était le football américain.

Malgré les paroles de mon père, je gardais toujours la tête haute, je voulais lui montrer que même si je n'étais pas de sexe masculin, je pouvais devenir une championne, une boxeuse talentueuse...

Quand on m'avait informée que je ne pouvais plus pratiquer ce sport. J'avais été dévastée, mais la chose qui m'avait le plus blessée, c'était le regard de mon père. Un regard déçu, et froid, il reflétait un regret...

C'était sûr, mon père regrettait que je sois une fille et une championne ! Pour lui, c'était une histoire de garçon, point barre. C'était dur à l'avouer, mais mon père, Marc Jones était un machiste...

Forcément, en apprenant que Luc ne voulait pas pratiquer de la boxe, mon père avait été dans une colère noir !

Cachée derrière l'escalier, je me souvenais encore de ses mots s'adressant à mon frère :

- C'est une histoire de famille, Luc ! Tu es obligé ! Tu es le seul garçon que j'ai, tu ne peux pas refuser ! Ta sœur ne doit pas être la prochaine, elle n'en est pas capable !

Les seules paroles que j'avais retenue étaient : ta sœur ne doit pas être la prochaine, elle en est pas capable !

Comment mon père pouvait-il penser cela !Comment pouvait-il croire que je n'en était pas capable ? Bien que je restais la tête haute devant lui, chaque mots sortant de sa bouche me blessaient énormément, ils brisaient mon cœur en mille morceaux.

J'étais heureuse quand j'avais appris que j'avais une nouvelle fois gagné une compétition, mais le bonheur s'était dissipé aussitôt quand j'entendais les paroles de mon géniteur.

Après avoir appris que j'étais dispensée de boxe, et que je m'étais faite mise à terre d'une manière honteuse. Le boxeur tant renommé qui me servait de père m'avait regardé droit dans les yeux et m'avait chuchoté d'un ton sec : tu nous fais honte.

Ce soir là, j'avais non seulement souffert physiquement, mais moralement également ! Mon père, celui qui m'avait élevée venait de me craché que je faisais honte à la famille...

J'arrêtais tous mes mouvements, mon regard était plongé dans le vide. Sans le désirer, des larmes commençaient à couler lentement.

Voudrais-je revoir mon père un jour ?

Ça, je n'en étais pas si sûre...

+++

Je voulais, à présent me vider la tête en marchant un peu dans mon quartier, malgré ce temps horrible.

Soudainement, la sonnette de ma porte sonnait, je fronçais les sourcils, j'ouvrais et découvrais Emilia, le regard dirigé vers le sol.

- Cara, commençait-elle.
- Emilia, je n'ai pas envie de parler, lui soufflais-je.
- Oui, oui, je comprends, mais est-ce que ça va ? me demandait-elle en relevant sa tête.

Je la regardais droit dans les yeux, le visage neutre, ma réponse était hésitante, mais je décidais simplement de ne pas lui répondre, je prenais mon manteau sans lui prêter attention, fermais la porte derrière moi et commençais à marcher en accélérant le pas.

- Cara ! me criait-elle en courant derrière moi.

Je ne fis pas attention, et la laissais crier mon nom dans tous le quartier.

- Attends-moi, qu'est-ce que tu fais ?

Je me retournais violemment et lui disais en m'approchant dangereusement d'elle.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu veux ? Tu ne peux pas me laisser tranquille ?! Quand je te dis que je ne veux pas parler, c'est que je ne veux pas ! N'insiste pas, bordel !

Elle sursautait face à mon ton, et écarquillait ses yeux ; elle prit peur. Je regrettais aussitôt mon ton employé, je n'avais jamais fais peur à mon amie en seize ans d'amitié, c'était la première fois, et je me tapais intérieurement le front.

- Emi, chuchotais-je, d'une voix beaucoup plus douce.
- Viens dans la voiture, me disait-elle déçue, en me prenant la main.

***

Yo la #teamlilymimy !

Comment allez-vous ? Moi, ça va, ça va.

Ce chapitre est plutôt triste non ?
Cara, qui gueule avec sa meilleure amie, son père, la boxe, et tous le tralala !
La pauvre ! Je la pleins, pas vous ?

Dites-moi ce que vous en pensez !

Rejoignez-moi sur les réseaux sociaux :

Instagram : lynamimy
Facebook : Lyna Mimy

Email professionnel : lynamimy1@gmail.com

Rejoins la #teamlilymimy en t'abonnant.

Lynamimy.

Le combat d'une boxeuse ( non corrigé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant