Chapitre dix

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Assise sur mon lit, après m'être douchée, je décidai d'appeler Nathan, un très bon ami, j'espérais qu'il accepterait de se déplacer jusqu'à chez moi, malgré toute cette pluie.

- Allô ?

Rien qu'en entendant sa voix rauque, je souriais.

Nathan avait toujours été là quand j'avais des problèmes, il était comme mon frère, je lui donnais et lui accorderais toujours une confiance aveugle, c'était le seul qui ne me trahirait pas - avec Emilia bien sûr ! En pensant à elle, je ressentis un pincement au cœur.

- Nathan. Ça va ?
- Ça va, et toi Caraba ?

Je roulais des yeux et riais, mon ami m'avait toujours appelé par ce surnom ce qui avait toujours le don de m'énerver et de me faire rire à la fois.

J'ignorais sa réplique et lui demandais :

- Tu peux venir à la maison ? S'il te plaît !
- Cara. Il pleut.
- Oui, mais t'es en voiture, allez, s'il te plaît ! le suppliais-je à nouveau, il était sur le point de craquer, je le savais !
- Mais... bon OK, je suis là dans vingt minutes, soufflait-il.
- T'es le meilleur ! À tout de suite Nathounet.
- Ciao, Caraba !

Je rigolais une nouvelle fois et raccrochais.

Les douze coups de midi venaient de retentir,

Après avoir discuté, Kévin m'avait déposé chez moi, et je m'étais soudainement sentie mieux, beaucoup mieux.

À peine avais-je éteint le feu sur les pâtes que j'entendais la cloche de la porte d'entrée retentir.

Je me dirigeais vers celle-ci le sourire aux lèvres, Nathan m'avait vraiment manqué !

- Ah bah tu tombes bien, commençais-je.

Je m'arrêtais net en écarquillant les yeux en voyant la dernière personne que je m'attendais à voir près de ma porte d'entrée.

Le grand boxeur nommé Marc Jones, qui me servait de père était juste là, devant moi.

- Bonjour Cara.

Mes mains devenaient soudainement moites, une nausée me parvenait rapidement.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? lui demandais-je sèchement.
- Je peux entrer ?

Je le détaillais attentivement, il portait un costume noir, malgré le parapluie qu'il tenait en main, quelques gouttes de pluie s'étaient aventurées à travers celui-ci.

Je me décalais légèrement mais assez pour qu'il puisse passer. Je fermais la porte derrière moi, et le regardais déchausser ses Derbies valant d'une fortune inestimable.

Je me dirigeais ensuite vers la cuisine et enlevais la casserole du feu.

- Alors ? Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je n'ai plus le droit de voir ma fille ?

Je levais les yeux au ciel et continuais :

- Depuis quand tu veux me voir ? Ce ne serait pas par rapport à la boxe, par hasard ?
- Ce n'est pas ça. Et d'ailleurs c'est quoi cette décision débile de reprendre la boxe, éclaire moi car, je ne comprends rien !

J'arrêtais tous mes mouvements et lui répondais toujours la boule à la gorge :

- Tu n'as rien à comprendre, ce sont mes affaires.
- Pardon ? Tu vas baisser d'un ton Cara, et tout de suite.

Je fermais lentement mes yeux, respirais un bon coup, et les rouvrais rapidement en me retournant vers mon père, le visage livide.

- Quoi ? Je n'ai pas le droit de te parler, maintenant ?

Son visage devenait soudainement blême.

- Tu es venu ici pour quoi exactement ? Pour me faire la morale, encore ?
- Mais, qu'est-ce que..., commençait-il.
- Quoi ? Qu'est-ce que quoi ? dis-je en claquant la fourchette sur le plan de travail lâchant un bruit strident. C'est faux ou c'est vrai ? Hein, dis-le moi ?
- Cara, je ne rigole pas calme toi !
- Tu vas me faire quoi ?! Tu ne trouves pas que j'ai grandis pour que tu me frappes comme avant ou que tu m'enfermes dans ma propre maison ? Tu veux aussi que je t'aide à choisir avec quoi tu veux me frapper ou ça ira, cette fois tu pourras prendre la décision toi-même ?!
- Mais qu'est-ce qui te prends ?
- Qu'est-ce qui me prends ? Tu es sérieux ? Tu n'as que ça à me dire, tu sais quoi ? Tu es pathétique, vraiment pathétique. Durant toutes ces années de pratique, je me suis mis et tu m'as mis un stress incroyable, j'ai donné toutes mes forces pour pouvoir gagner, pour pouvoir te montrer que même si je suis une fille, je peux être une gagnante, mais j'ai fini par récolté tes injures, du stress, et... des blessures graves. j'étais ici, toute seule à essayer de me rééduquer ! Tu m'a appelé ou ne serait-ce que m'envoyer un message ?! Rien, de chez rien !

Des larmes coulaient à flots, ma voix se cassait, mais je n'y faisais pas attention, je continuais mon récit :

- Depuis que tu m'entrainais pour les championnats, je n'ai pas une seulement fois boxé parce que je le voulais, pour moi, mais pour toi...

J'essuyais d'un revers mes larmes, soufflais un bon coup et disais :

- Mais maintenant, c'est fini. Je boxe pour moi et pour personne d'autre. Je n'ai pas à te rendre des comptes, tu ne fais plus parti de ma famille depuis bien longtemps, sache le. Tu n'es qu'un sale hypocrite ! Devant les caméras, tu rabâches que tu es fier de moi, et en réalité, tu me craches que je suis la honte de la famille, il faut savoir !

Je respirais un bon coup et lui ordonnais d'un ton sec :

- Maintenant, tu sors de chez fois, je ne veux plus te voir.
- Très bien, si c'est ce que tu veux.

J'eus un mouvement de recul quand j'entendis sa réplique, ce n'était pas dans ses habitudes de parler comme ça.

Il était sur le point d'ouvrir ma porte, mais il s'arrêtait et parlait le dos tourné :

- Cara, je veux juste te dire à quel point je suis désolé, je n'ai jamais voulu t'infliger cela, je n'étais pas dans mes états, et tu le sais. J'ai arrêté depuis deux ans maintenant, et je n'osais pas t'appeler.

Il se retournait vers moi à présent et continuait :

- Quand je t'ai demandé hier pourquoi tu as repris la boxe, ce n'était pas pour te rabaisser, mais j'ai...

Il tournait quelques secondes son regard et le replantait dans mes yeux, il était gêné, et ceci m'étonnais !

- J'ai peur que tu te blesses une nouvelle fois, m'avoua-t-il d'une voix remplie de regrets.

Il ne me laissait pas le temps de répondre qu'il ouvrait la porte et s'enfuyait dans cette pluie avant même que je ne puisse le rattraper.

***

Yo la #teamlilymimy !

Comment allez-vous ? Bien ?

L'heure des explications a sonné ! ( Quoique pas toutes ! )
Marc a plongé dans quelques choses, il prétend que c'est de la faute à celle-ci qu'il l'a maltraité, est-ce une excuse ou la vérité selon vous ?
Le dialogue entre notre boxeuse préférée et le grand boxeur vous a-t-il plût ?

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Lynamimy.

Le combat d'une boxeuse ( non corrigé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant