Chapitre trente

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- Cara !

Sans plus attendre, ma mère et mon frère me prirent dans leur bras alors que mon père restait en retrait.

J'étais plus que choquée. Deux surprises en deux jours de suite, si ça continuer, je n'allais pas rater la crise cardiaque.

- Maman, Luc, vous m'avez manquée, que faites-vous là ?
- Nous sommes en vacances, alors on voulait te voir, si ça ne te dérange pas, me dit-elle en replaçant une mèche derrière mon oreille droite.
- Non, du tout, ça me fait extrêmement plaisir, venez rentrer, il y a tonton à l'intérieur, il est venu hier avec sa femme et son fils.

Le champion de boxe qui était derrière ma mère gênée, écarquilla les yeux suite à mes dire.

- Ah oui ? Tiens, ça fait longtemps, dit-elle, toujours mal à l'aise.

Ma mère et Luc enlevèrent leur chaussure à l'entrée, et se dirigèrent vers le salon pour aller les saluer. Je souris en entendant les retrouvailles.

- Bonjour Cara.

Aussitôt apparu, mon sourire disparu, je regardai mon père, le visage neutre.

- Rentre, dis-je froidement.

Il hésita puis s'exécuta, je refermai la porte derrière lui et rejoignis directement la cuisine, pour pouvoir préparer un petit déjeuner.

J'entendis mon père et mon oncle se retrouvaient, je roulait des yeux.

Je commençais à poser les aliments sur la tableau quand ma mère entra dans la cuisine, un grand sourire aux lèvres et une petite boîte dans les mains.

Elle s'approcha de moi et m'embrassa la joue.

- Tu m'as manquée ma chérie.
- Toi aussi maman, toi aussi.
- Tiens, je nous ai rapporté ces pâtisseries. Je te les mets dans une assiette.

Je hochai la tête.

-Ton... père m'a raconté ce qui s'était passé la dernière fois.

J'arrêtais tous mes mouvements et lâchai un petit :

- Hum.
- Tu sais Cara, il a vraiment changé, il a arrêté l'alcool, il est vraiment désolé et...
- Et je m'en fous complétement maman. Je ne veux pas en parler, s'il te plait.

Je plaquai un sourire qui ne sortait pas vraiment du coeur sur mon visage, puis sortis de la cuisine, le plateau dans mes mains, sans attendre sa réponse.

- Je suis là !

Je déposai la nourriture sur la table de la salle à manger, et m'assis en attendant ma mère qui venait de venir l'assiette de pâtisserie dans ses mains.

- C'est tellement plaisant de voir notre famille réunit comme ça, chez ma magnifique fille.

Je faillis recracher le café que je venais d'avaler en entendant les paroles de mon père.

Je lui lançai mon plus mauvais regard. Ces paroles sonnaient tellement fausses que mes oreilles saignaient horriblement.

- Ça fait très longtemps que nous nous étions pas réunis comme ça. Et je sais que j'ai fauté en vous faisant couper les ponts entre Cara et ton oncle, et je m'en excuse, avoua-t-il en nous regardant droit dans les yeux.

Je soupirai.

- Je voudrai aussi dire que je suis fière de toi Cara, ta carrière est impressionnante malgré tout ce qui s'est passé et...

Je claquai ma fourchette sur la table, me levai violemment et dis sèchement, énervée :

- Épargne-moi tes dires, je n'en ai pas besoin, je te l'ai dit, je n'ai pas besoin de toi, je ne sais même pas pourquoi t'es venu en fait.

Puis je sortis de table pour aller me réfugier dans ma chambre.

J'étais tellement énervée, venir ici comme si de rien était, et faire son discours à deux balles était franchement déplacé !

- Cara ?
- Entre tonton.
- Tu vas bien ? dit-il en s'asseyant sur le lit.
- On peut dire ça comme ça, ricanais-je faussement.
- Je comprends que tu sois énervée, mais je pense qu'il est sérieux, il a changé ces derniers temps.
- Comment tu peux en être sûr ? Tu habites ici et lui à Londres, je te le rappelle.
- Cara, j'ai peut-être coupé les ponts avec toi mais pas avec lui...
- Hum.
- Non, ce n'est pas ce que je voulais dire, dit-il en me voyant mal à l'aise. Ton père m'a interdit d'être en contact avec toi, car pour lui, c'était ce qui avait mieux à faire comme j'étais ton côté concernant la boxe.

Je hochai la tête.

- Je pense que tu devrais lui pardonner. Ne lui parle pas si tu n'es pas encore prête mais au moins pardonne-lui, il regrette vraiment, et je pense que tu seras en paix avec toi-même.

Il leva la tête et dirigea son regard vers le mur d'en face. Ses yeux ne transmettaient aucunes émotions...

- Et puis, on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve.

Il avait annoncé ça d'une voix très froide, des frissons loin d'être agréable apparut tout le long de mes bras et de ma colonne vertébrale.

- Je... je ne sais pas si j'en aurais la force un jour... Après tout ce qu'il m'a fait tonton. Ça me hante encore ! Chaque coup qu'il m'a fait est encore gravé en moi, et j'ai peur qu'ils seront en moi à jamais...

Il me prit dans ses bras et me caressa les cheveux.

- Il peut dormir chez moi, si tu le souhaites.

Je hochai la tête en ravalant mes larmes.

Je ne souhaite plus verser une seule goute de larme pour lui, j'avais assez pleuré durant mon enfance.

J'essaye de sortir ces affreux souvenirs de ma mémoire mais rien n'y fait.

Il a détruit une grande partie de mon enfance et je ne le laisserai plus jamais détruire le reste de ma vie.

+++

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Vous allez bien ?

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Pensez-vous que Marc a vraiment changé ?
Cara qui ne veut plus entendre parler de son père, est-ce une bonne chose ?

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Le combat d'une boxeuse ( non corrigé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant