Chapitre vingt-deux

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Je souriais, transpirante et essoufflée, j'avais enfin trouvé la solution pour avoir l'esprit tranquille et pour ne pas écouter toutes les conneries qu'on racontait sur moi.

La boxe.

Depuis une semaine, je m'entraînais sans relâche avec et sans Jordan dans ma salle de ring. Je passais la plupart du temps à évacuer tous ce que j'avais sur le cœur grâce à la magie de ce sport.

Ma respiration saccadée, mon corps tremblant d'effort suivait le rythme de mes pieds. Mes poings ramenés en avant, je soufflais tout en donnant des droites, la rage prenait mon regard. Je frappais de toutes mes forces le paos que tenait mon coach, devant moi.

J'extériorisai ma rage avec ces points emplies de tristesse et de désespoir.

Je continuais à taper jusqu'à ce que Jordan me demande d'arrêter. Une fois cela fait, je bougeais tout en détendant mes bras, j'étais prête, je le sentais, la battante qui vivait en moi prenait de plus en plus vie, et on pouvait dire que cela me plaisait bien...

- On reprend. Tu maîtrises bien les bras, c'est un bon point.
- C'est de famille. Nous, les Jones sommes connus pour nos droites percutantes, me vantais-je en donnant un coup dans l'air, tout en continuant de bouger.

Il roula des yeux, mais je ne le calculai pas et continuai de montrer mes talents en donnant des coups dans le vide, devant l'air fatigué de mon coach.

- Je vais maintenant analyser tes coups de pieds.

Je me freinai soudainement.

Je n'avais pas redonné un coup de pied depuis mon hospitalisation, il y a trois ans. J'avais une certaine appréhension, mais j'étais motivée, plus rien ne pouvait m'arrêter ! Enfin, je l'espérais...

- Très bien, échauffe-les d'abord bien.
- Pas besoin, je suis déjà bien échauffée !
- Ne discute pas et mets-toi en position du grand écart, tire tes jambes au maximum tout en soufflant correctement, c'est très important. La respiration joue beaucoup, il faut également travailler ton cardio, car, j'ai remarqué que tu avais de temps en temps du mal à respirer, mais on verra ça plus tard.

En effet, la respiration avait un rôle important pour chaque sport, notamment pour les sports de combat, c'est ce qui nous permettait de rester debout, l'air était quelque chose d'indispensable !

Je posai mes mains habillées de mes gants de boxe juste devant moi à même le sol et soufflai tout en poussant des cris de douleurs, Jordan me tirait mes jambes pour pouvoir bien étirer mes adducteurs. De la sueur coulait de mon front pour venir s'échouer sur le ring.

La douleur était atroce, je sentis tous mes muscles se contracter et s'étirer.

- Contrôle ta respiration Cara, concentre-toi que sur ça.

Je continuai à crier de douleur et il continuait à me rassurer, ça faisait tellement mal, mais je devais me concentrer.

Je fermai les yeux et soufflai fortement.

- Tu es une incapable ! Tu ne peux pas faire l'effort de toucher le sol ?!
- Mais papa, ça fait super mal !
- Cela m'importe pas ! Tu as voulu faire de la boxe, tu dois assumer les conséquences, et être la meilleure mais visiblement, tu ne l'es pas ! Si, tu n'arrives même pas à faire le grands écart, il est clair que tu n'arriveras pas le high-kick !
- C'est quoi le high-gick, papa ? demandais-je en fronçant les sourcils de douleur.

Il soupira bruyamment, soûlé par mon inconnaissance en ce sport.

- High-Kick, Cara ! me corrigea-t-il en criant. Tu as onze ans, tu devrais savoir, voyons ! C'est un coup de pied latéral au niveau de la tête, et il faut être très souple ! En occurrence, toi tu ne l'es certainement pas !
- Mais papa, je réussirai, je te le promets, quand je serais grande, je saurais faire le grand écart, je ne l'oublierai jamais !
- Je ne pense pas la même chose que toi, tu es une incapable, ma fille.

Je le regardai, ébahie.

- C'est fini pour aujourd'hui, m'annonça-t-il sèchement.
- Je pourrais avoir un dessert, lui demandais-je timidement en me relevant difficilement.
- Non. Tu n'as pas réussi, donc non.

Je baissai la tête et une larme s'échappa lentement de mon œil...

J'ouvrais une nouvelle fois mes yeux, et contractais la mâchoire en me remémorant ce souvenir.

Je respirai un bon coup et forçai de toutes mes forces pour descendre au maximum.

Le grand écart était quelque chose à vue d'œil de très simple à faire, cependant, la réalité était bien différente, nous étirions tous les muscles, les petits comme les grands, nos adducteurs, nos tendons, nos ligaments, et j'en passe. Ils étaient étirés au point de ne plus les sentir, à chaque descente vers le bas nous ressentions une douleur atroce. Seules les personnes ayant un bon mental réussissaient.

Je levai ma tête, déterminée, et descendis de plus en plus bas.

- Respire Cara, et surtout ne force pas.

J'entendais la voix de mon coach qui m'encourageait et je continuais encore à pousser jusqu'à ressentir le sol, j'esquissai un sourire. Je ne savais pas si ce dernier était un sourire crispé de douleur ou de fierté, un mélange des deux, peut-être.

Une lueur passa le regard de l'homme aux yeux vert qui était debout en face de moi, je ne pus décrire celle-ci...

- Bravo Cara.

Je lui souris mais je crispai soudainement mon visage, vu la tête que faisait mon coach, c'était plus une grimace qu'un sourire joyeux.

- Bah qu'est-ce qu'il y a ? me demanda-t-il en croisant ses bras.
- Je... je suis bloquée, tu peux m'aider ?
- Oh. Oui, bien sûr, ne bouge pas.

Il me prit par les aisselles et me relevait doucement, je riais.

Je te l'avais promis papa, auparavant, j'aurais voulu t'appeler et te prouver que j'avais réussi, que j'avais tenu ma promesse, sauf qu'à présent, cela m'importait peu, j'avais réussi pour moi et moi seule...

***

Yo la #teamlilymimy !

Comment allez-vous ?

Désolée pour ce retard, avec les cours, ce n'est pas très évident !

Sinon ?

Qu'avez-vous pensez de ce chapitre ?

Il ne s'est pas vraiment pas grand chose. Cara a réussi à faire le grand écart !
Avec Jordan, elle est plus à l'aise ensuite !
Il y a eu aussi un flash back que quand elle était petite.
Mais sinon, rien d'alarmant, attendez de voir les autres chapitres ! ;-)

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Lynamimy.

Le combat d'une boxeuse ( non corrigé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant