Bibliothèque de ~OS~

Marco x Reader

Je pose mes doigts fins sur les touche blanches, puis sur les noires, au gré de la musique. Je me laisse porter par la mélodie, que je connais par coeur, sous les yeux d'un grand public. Je suis transportée mais ne me laisse pas détourner des touches. Je me concentre un maximum dessus pour ne faire aucune fausse note.

A la fin de mon morceau, je suis transpirante dans ma robe, mes mains tremblent et ma respiration se calme doucement. Les spectateurs applaudissent en se levant et je salue rapidement avant de descendre de scène. Je soupire bruyamment en laissant ma poitrine retomber. Je me dirige vers ma loge puis prends une douche bien méritée. Ça n'en a pas l'air, mais c'est crevant le piano. Surtout quand on est vraiment dedans. Je sors, me prépare et sors dans les couloirs. Je sors par la porte qui m'est réservée.

Une foi dehors, j'avance vers le parking, mais, bien entendu, il a fallut que je le croise.

- Pourquoi tu es là exactement ? Lancai-je sur un ton plus que dédaigneux

Il me regarde désolé de mon comportement. Je ne vais quand même pas être gentille avec mon rival. Marco Bott, pianiste de renom tout comme moi. Mais presque à chaque fois, nous sommes placés au même rang. Je suis très loin d'être comme lui. Je le contourne pour rejoindre ma voiture. Cependant sa voix m'arrête.

- C'était un très beau concert. Tu joues toujours très bien.

Je ne peux m'empêcher de rougir bêtement. Mes sourcils se fronce, je me retourne vers lui et le fusille du regard. Il me regarde doucement puis remarque mes rougeurs. Il sourit alors et, après un petit signe de la main, retourne d'où il est venu. J'expire avec dédain, par le nez et lève les yeux aux ciel. Je ne le salue pas le moins du monde et monte dans ma voiture sans lui prêter plus d'attention qu'il n'en mérite.

Malgré cela, mes joues reste brûlantes. J'allume la radio pour me détendre et l'oublier aussi longtemps que possible. Je prends la route jusqu'à chez moi, en chantant doucement.

Une fois chez moi, je m'écroule comme une masse, sur mon canapé. J'allume la télé où ils parlent rapidement de mon concert, puis ils passent à Marco. Encore. Pourquoi je suis toujours éclipsée face à lui ?! C'est toujours le cas. Il débarque et je n'ai plus d'importance pour personne. Pourtant, d'après tout les experts, nous sommes à égalité ! Fatiguée par tout ça, j'éteins le poste et m'endors rapidement.

Je suis réveillée par des bruits de sonnerie incessants. Je me redresse péniblement, les idées encore embuées. Je prends mon téléphone, source de ce vacarme, et le regard quelques secondes, tentant de comprendre quoi que se soit, malgré mon manque de lucidité. Encore plusieurs sonnerie après, je me rends compte que c'est mon manager et je décroche précipitamment.

- Allô ? m'enquis-je, avec ma bouche toute pâteuse

- T/p ... Tu dormais je suppose ?

- N'importe quoi ! M'exclamai-je, D'abord pourquoi t'appelle ?

J'avais repris mon ton habituel pour ne laisser aucun doute. J'avais de nouveau mes capacité mentales et je ne le laisserai pas m'insulter comme ça. Je l'entendis rire à l'autre bout du fil, avant qu'il ne reprenne :

- Il y a une compétition de piano. Marco va y participer, c'est le moment pour toi de briller ! Tu y participe n'est pas ?

Je réfléchis quelques secondes avant d'accepter. La réponse était toute trouvée. Je ne permettrai sûrement pas à Marco de m'éclipser encore sans rien faire. C'est mon tour de le dégager de la scène. En tout cas je me prépare. C'est toujours très stressant de devoir avoir un public, et c'est même pire quand on est face à un jury, en compétition.