Je suis une peste, c'est un fait. Mais attention pas de celle qui passe son temps jalouser et envier les autres nanas, non, mais plutot dans le genre qu'on aime pas parce que je me permets de mener ma vie comme je l'entends. J'ai jamais été frustrée ni freînée dans mes actions, j'ai un certain libre arbitre et une liberté d'agir notable : je fais ce que je veux quand je veux et surtout au vu et au su de tous le monde. Si je veux sortir je sors, si je veux m'habiller d'une certaine manière je le fais et à partir du moment ou ça derange pas mes parents, je vois aucune raison de freiner mon comportement. Je suis pas de ces filles qui s'empêchent de vivre certaines choses par peur d'être jugée ou qui envient celles qui osent faire ce qu'elles veulent parce qu'elles sont frustrées ; loin de là.
Si je dis ça c'est pour que vous compreniez que ma vie était rythmée par mes sorties entre copines, week-end , vacances , soirées entre filles... Mis à part l'école et le travail, tous ce qui m'intéressait c'etait de profiter pleinement de ma jeunesse et ça passait par tout sauf par les garçons. Je voulais me cultiver, voyager et contrairement à la majorité des autres filles, le mariage c'etait vraiment pas quelque chose qui me faisait envie. Je trouvais ça beau chez les autres mais je me sentais tout simplement pas concernée par tous ce qui était sentiment amoureux : pour moi à part causer des problèmes, des crises, des pleurs et s'avérer être une perte de temps monstrueuse, les relations ça apportaient plus de mal que de bien.
C'était un été qui s'annonçait catastrophique à souhait, je venais de finir de valider mon année universitaire et j'avais vraiment aucune idée de ce que j'allais faire de ses longs mois qui m'attendait . Je pensais à partir en vacances mais je me doutais bien que mes plans tomberaient à l'eau comme les années précédents parce que le plus important en vérité c'était de coffrer. Certains diront que je pense comme un mec qui vient de se faire brisé le coeur par sa première meuf, et dans les faits c'est un peu vrai. J'avais connu dans ma vie, qu'une seule relation qui avait été un véritable chaos et qui me laissait encore des blessures difficiles à panser ; raison pour laquelle, du haut de mes vingt ans , j'avais décidé de faire une croix sur tous les mecs. Je voyais mes copines vivre qu'au travers de leurs gars et c'était une situation que je me voyais absolument pas vivre, je vivais confortablement mon célibat et mon rythme de vie me convenait.
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Ville de Rouen, Mai 2016 - aux alentours de 19h
Je revenais des courses, les bras chargés, histoire de remplir le frigo de maman, qu'elle me reproche pas de chomer pendant mon temps libre. J'avais rabattu mes lunettes de soleil sur le nez, comme un arme d'auto défense, histoire de pouvoir atteindre le hall de mon batiment sans me sentir trop mal à l'aise. J'aimais pas ce quartier, j'arrivais pas à m'y faire, je me sentais vraiment pas dans mon élément. J'avais grandi dans un petit pavillon , loin de la frénésie de la grande ville ; la majorité de mes fréquentations était composée de petits bourgeois pour qui la vie a toujours été plus ou moins facilitée et forcément là , le changement était radical. A part quand j'allais rendre visite à mes copines ou à ma famille, rares sont les fois ou je mettais les pieds dans une cité, je connaissais vite fait ; de loin. Je savais ce qu'il y avais à savoir, la discrétion et la pudeur c'était le mot d'ordre pour les nanas de ce milieu , même si tous le monde sais que la plupart d'entre elles agissaient dans l'ombre. J'ai jamais compris ce concept d'ailleurs, à quoi ça sert de faire les choses par derrière , de pas assumer ses actes et de refleter une fausse image de soit. A partir du moment ou on assume ce que l'on fait, les gens ne peuvent plus s'en servir contre nous, mais là n'est pas le sujet.
Ce qui est sur c'est que ce jour là, comme tous les autres depuis que mes parents s'étaient séparés, j'avais fait en sorte de tracer ma route en contournant les « teneurs de murs » et en veillant à être la plus discrète possible. Je trouvais ça malaisant de se faire observer à chaque fois qu'on rentre chez soi par des imbéciles qu'ont pas de plan carrière, mais bon faute de pouvoir m'exprimer, je me pliais à la loi qui semblait convenir à tout le monde sauf à moi bien sur. J'avais mes écouteurs à fond et ça faisait maintenant une éternité que j'attendais que l'ascenseur se pointe, bien que j'habitais qu'au deuxième étage. Les escaliers avaient été investis par les parasites qui refourguaient leurs marchandises, et le défilé de ients-cli empechaient à tous les habitants de l'immeuble de les emprunter. On était un paquet à s'impatienter parce que l'ascenceur était bloqué au 10 ième pour je ne sais quelle raison, je faisais pas attention et je veillait à pas me retourner quand un individu m'interpella.
- Ca fais longtemps que t'attends là , non ? Je t'ai vu rentrée dans la cage !
- Euh.. ouais assez, ça dois faire cinq bonnes minutes là. Mais il descends regarde.
- Ah ouais merci, bien vu !
Je lui avais répondu sans même m'être retourné, l'automatisme qui veut ça, ici je prenais soin d'adresser la parole à personne , par mégarde et surtout parce que ça m'intéressait pas de me faire des amis honnetement. Mais prise dans un élan de curiosité, je me suis quand même retournée avant que les portes de l'ascenceur ne se ferme, qui sais j'avais une chance sur un million de tomber sur un homme riche et beau et gentil et ouvert d'esprit et .... Cette déception ! C'était encore un de ses tocards qui s'etait perdu dans les vices de la rue, même pas foutu de savoir mettre un jean.
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Sarah et Ibrahim : est ce que tu me supporteras toda la vida ?
Romance" Une congolaise avec un malien ? Mais ça existe que dans les chroniques ce bordel. J'suis chrétienne il est musulman, serieux Selma, tu crois que nous deux ça va finir comment?"