Tout recommencer ?

197 9 2
                                    


Bien sur qu'il avais essayé de s'expliquer mais à quoi bon ? Je pouvais plus entendre parler de lui, des qu'on pronoçait son nom je coupais court à la conversation et Dieu seul sais le nombre de fois ou meme des meufs que je connais que vite fait et que j'ai croisé à l'occasion , ont tenté d'aborder le sujet. J'etais pas heureuse j'allais pas faire semblant d'aller bien , ça se lisait dans tous mes actes et dans tous mes dires. 

Le seul moment ou je sentais ma peine s'appaiser c'est quand je mettais mes genoux au sol le soir pour invoquer le Seigneur ; je pleurais tellement que j'en avais des maux de tetes et à chaque fois j'etais partagée entre la tristesse et la satisfaction qu'il soit enfin sortie de ma vie. J'avais bati un monde autour de Mams, ça avais toujours été nous deux contre le monde, meme quand on me prevenais au debut et que je disais que je m'en foutais de lui, meme quand j'ai commençé à tomber amoureuse, meme quand il est tombé, meme quand je pleurais seule dans mon lit le soir à Toulouse.... Mes copines le haïssaient meme si elles avaient toujours souhaiter mon bohneur, que ce soit avec ou sans lui , mais moi comme la reine des tetues que je suis , je m'etais obstinée dans cette relation, je m'etais engouffrée à tel point que je me detestais de l'avoir autant aimé , je me detestais d'y avoir cru à nouveau... 

C'etait un été qui commençait extremement difficilement pour moi, je faisais boulot-dodo, je calculais personne, passant mon temps libre enfermer dans ma chambre à écouter des musiques de pédales. J'avais le droit de vivre cette peine, il fallait que je l'exteriorise parce que c'etait trop lourd à supporter pour mon petit coeur. Tout ce que je faisais, tout ce que je disais me rappellais notre relation et c'etait ce qui etait le plus compliqué à vivre selon moi. Vous l'aurez compris Mams ça avait pas été un petit amour , ça avait été le premier et il avait été très difficile, d'une part de par les circonstances mais aussi de par les sentiments qu'on se partant , c'etait tellement passionnel que ça en devenait usant, blessant ...

En dehors de ça je voyais pas trop mes nanas vu que j'avais aucune motivation pour faire quoi que ce soit, je voulais pas les emporter avec moi dans ma deprime meme si je pouvais compter sur elles à n'importe quelle seconde. Bizzarrement, c'est Souley qui venait souvent rester avec moi,pour un rien il montait me voir à la maison, et paradoxalement cette situation nous avais rapproché. Et ce d'autant plus qu'apres une longue conversation, quelques mots plus hauts que l'autre et des explications houleuses ; Binta et moi on avais décidé ed repartir à zero. J'avais pas la force de la detester et honnetement j'avais passé l'age de nos histoires d'ado pré-pubères ; plus sereinement je menais ma vie et mieux je me portais.



Il devait être 14 heures quand je me suis réveillée en sursaut , j'allais etre en retard au travail, j'etais de fermeture supplément petite journée donc je ne commençais qu'à 16h et ma foi pour le peu d'efforts physiques que je faisais ces derniers temps, j'aurai pu dormir quelques minutes de plus. Mais y'avais du boucan dans le salon, à tel point que j'osais pas sortir de ma chambre ; meme si bien sur mon estomac n'etait pas du meme avis : le petit dej' c'est trop sacré. Je traversais le couloir à reculons, déjà extenuée par les cris d'enfants qui se faisaient entendre de l'autre cote de l'appart , dans ma tete je me disais qu'il serai temps que j'aille chez papa , histoire de me reposer totalement, pension complète en bord de mer, tout frais payé. 


C'est à ce moment là que l'interphone à sonner et que j'ai découvert la garderie qui se trouvait dans la pièce à vivre , y'avais plus d'une dizaine de gosses, sans leurs parents qui jouaient à je ne sais quels jeux, se disputaient, rigolaient et chahutaient. Je voulais mourir serieux , mais l'amour que je leur portait rattrapait vite le dessus, y'avais mes petites voisines qui jouaient aux cartes avec ma sœur et les enfants d'une amie à ma mère (pour ne pas dire tante, chez les noirs, vous connaissez hein), trois petits mecs qui se tappaient à moitié dessus. 

Sarah et Ibrahim : est ce que tu me supporteras toda la vida ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant