XII

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Point de vue de Samira


   Je suivais du mieux que je pouvais Ramsay à travers les bois. Il poussait son cheval terriblement vite, et à chaque racine j'avais peur que l'animal ne tombe. Cela devait faire moins de cinq minutes que nous étions ainsi au galop, et les aboiements de chien se faisait entendre de plus en plus fort. D'un coup sec, le cheval de l'homme s'arrêta d'un coup sec, ce qui surpris le mien qui s'arrêta en foncant dans la croupe du deuxième animal. Celui ci donna un coup dans le poitrail du mien qui se cabra légèrement en poussant un petit hennissement. Je calmais doucement mon animal avant que mes yeux soit attirés vers Ramsay. Même s'il était de dos, je pouvais voir à quel point il était concentré. Me rendant compte que je le fixais depuis quelques secondes, je détourna le regard, complétement gênée. J'observais entre les arbres, mais ne voyait aucun chien où même la fille. Ramsay descendit de son cheval puis prit son arc en main. Je l'imita immédiatement. Mes doigts tremblèrent légèrement quand j'encochais ma flèche.

- Comment savoir où elle est ? demandai-je faiblement, lorsque je me rendis compte que les chiens ne disaient plus rien.

 Il me regarda, puis de sa main me dit de me taire. Il me fit signe de m'approcher, j'obéis donc. Sans un mot, il m'indiqua au sol des empreintes de chiens ainsi que des pieds humains. Vu qu'elle n'avait pas de soulier, ce ne pouvait qu'être elle.

- Bande ta flèche, murmura-t-il, tu me suis et dès que nous l'aurons en visuel, tu tire. Tu as deux essais.

 Devais-je préciser que je n'avais jamais tiré ? Les aboiements retentirent à nouveau.

- La voilà. sourit-il avant de courir vers les bruits.

 Je préparai en vitesse mon arc, puis le suivit. Etonnament, nos chevaux nous suivirent silencieusement. A quelques mètres du Snow, une tignasse blonde poursuivit par des chiens apparut devant nous. Les animaux sautaient autour d'elle, j'avais vraiment peur d'en blesser un. Ramsay se tourna vers moi, et du comprendre que j'hésitais à tirer. Il siffla, rammenant tout les animaux à lui. La blonde se tourna dans ma direction, et hurla en voyant la flèche pointer sur elle.

- Tu n'as rien à craindre. Tu peux tirer librement. sourit-il en carressant le crâne d'un chien.

 Sans réfléchir, et avec une vitesse rare, je visais la femme et laisser la flèche partir. Un hurlement de douleur rententit. La flèche avait atteind sa cible, dans le mollet. La proie tomba au sol en se tenant la jambe et en hurlant de l'épargner. Je ne rendais pas compte que je ne respirais plus, jusqu'à ce que des applaudissements se fassent entendre. Je sursautais avant de regarder l'homme.

- Tu es sure de n'avoir jamais tirer ? Parce qu'un mollet pour une première !

- Surement la chance du débutant, messire.

- Ou alors je t'ai bien juger et tu as un vrai talent pour les armes. sourit-il en s'approchant de sa proie.

Un petit sourire se dessina sur mon visage. Il claqua des mains en se retournant vers moi, une fois arriver à la hauteur de la blonde. Les chiens étaient tous coucher autour, la bave coulant de leurs babines.

- Maintenant approche.

 Je me plaça à ses cotés. Sa main se posa sur mon ventre ce qui me fit retenir ma respiration. 

- Non. Lorsque tu tire, décontracte toi. Respire. Regarde la où tu veux tirer, la flèche suivra ton regard. Ton coude doit être à la même hauteur que tes yeux.

 J'obéis, et une fois placer, il avait l'air satisfait.

- Maintenant, tu vise un poumon.

- Je vous en supplie messire, pleura la blonde, je ferais ce que vous voudrez mais épargnez moi. Messire, je vous conjure.

 Il me lança un regard. Je pris une inspiration, et fit exactement ce qu'il m'avait dit. Ma flèche atterit dans son poumon. Elle hurlait de douleur, mais le coup ne l'avait pas tuée.

- Parfait ! Tu avais raison Samira ! Tu apprends vite !

 Je ne dis rien. Quelque chose dans moi me perturber. J'avais aimé sa. Comment je pouvais aimer faire souffrir quelqu'un ? Quelques heures plus tôt, j'avais été dégouté de devoir choisir la proie, et maintenant j'avais envie de reprendre une flèche et de continuer à tirer... Des doigts claquèrent devant mes yeux. Je sursautais en regardant l'homme.

- Tu aimerais l'achever ?

 J'hésitais.

- Oui.

 Il sourit.

- A la prochaine chasse, je te laisserais la proie. Mais aujourd'hui, les chiens ont bien travailler.

Il claqua des doigts. La meute de chien se releva en vitesse avant de sauter sur la femme en pleurs et de la dévorer vivante. Nous firent demi-tour pour remonter en selle. Les chevaux se mirent un à coté de l'autre.

- J'avais vu juste en toi, Samira. Tu serais une bonne chasseuse.

- Merci beaucoup, je dois avouer que j'ai adorer cette chasse.

- Que dirais tu de m'accompagner lors de mes chasses à partir d'aujourd'hui ? Tu serais ma servante personnel, et tu ferais tout ce que je t'ordonne. Aucune personne de Fort Terreur ne te ferais de mal, tu serais sous ma protection.

- J'en serais honorée.

- Parfait ! A compté de ce jour, tu seras à moi. En rentrant, tu me préparera un bain.

 J'acquiessa, avant de regarder les chiens nous rejoindre. Leurs babines étaient tachées de sang. Je me retourna sur ma selle, seul les os restait de la femme. Un sourire se forma sur mes lèvres. Si mon père me voyait maintenant, le pauvre ferait un arrêt cardiaque. Et dire qu'il y a un mois, je n'étais qu'une fille vivant à Port-Réal, qui ne trainait qu'avec ses frères à la forge. Coran m'adorait s'il me voyait comme sa. Je souris à la pensée de mes frères. Snow le remarqua, mais ne dit rien. Du coin de l'oeil, je voyais qu'il m'observait, mais je me taisais également. Ce silence était agréable. Le Nord était agréable. Ma nouvelle vie, était agréable.


Le Trône de FerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant