Le Trône de Fer

XVI

Point de vue de Podd

- Putain, la gueule que t'as. rigola Ary en sautant autour de moi comme un mouton.

 Je lui lança un gros doigt d'honneur en me mordant la joue. La route que nous prenions actuellement était constituée de pierre tellement coupante qu'elles avaient percées mes chaussures. Je n'imaginais même pas la tronche de mes pieds ce soir lorsque je les laisserais se reposer. Vu la tête de Gendry, je supposais qu'il souffrait aussi. Comme la plupart d'entre nous d'ailleurs. J'enviais tellement Yoren sur son cheval ou même les trois assassins enfermer dans la cage. Je retins un grognement lorsqu'une nouvelle pierre entailla mon pied. C'était quoi cette route ! On était bien sur la route royale pourtant ! Et ce Ary qui sautillait doucement autour de nous, les chaussures en parfaite état. Il a voler ses chaussures au roi ou quoi ! Comment un gamin comme lui pouvait avoir autant de bonne qualité dans ses chaussures ? Un coup de coude dans les côtes me sortit de mes pensées. Je tourna la tête vers mon meilleur ami.

- Quoi ? lui demandais-je.

- T'as pas une autre paire de chaussure ? soupira-t-il en pointant les siennes, complètement ouverte.

  Je lui fis non de la tête. Il soupira en grimaçant de douleur. Sans dire un mot, j'accélérera la pas vers notre chef.

- Yoren ? l'appelai-je en arrivant près de son cheval.

- Qu'est ce que tu veux ?

Je lui expliqua brièvement notre cas. Et je ne sais par quelle chance, il accepta de faire une pause. Je le remercia infiniment avant de retourner près de mes amis. Cela ne faisait que quelques jours que nous marchions, nous étions tous exténués. Mais encore quelques semaines de trajet nous attendaient. Nous étions sortis de la route pour nous assoir dans une petite clairière. L'herbe humide et le sable était tellement doux sous nos pieds. J'aperçus Gendry assis dans l'herbe. Je le rejoignis en regarda en vitesse ses pieds tachés de sang. Ary était prêt d'un ruisseau et semblait de loin pisser. De façon bizarre.

- Tu trouve pas qu'Ary est.. Attiré par les hommes ? hésitai-je en regardant toujours le petit garçon.

- Sérieux, Podd ? s'étonna mon meilleur ami. C'est carrément une gosse. Très bien camoufler, mais c'est une fille.

- Impossible, la garde de nuit ne l'aurait pas recruter.

- T'as déjà vu un gars pisser assis dans la forêt ?

 Peut être avait-il raison. Ary revint vers nous.

- Bien pisser, madame ? demanda Gendry en remettant son reste de chaussure au pied.

- Sérieux, Gendry ? s'étonna-t-il. Je suis pas une dame.

- Sors ton engin alors. dis-je à mon tour.

 Il rougit.

- Les gars, personne doit savoir que...

- T'es une fille. J'avais raison ! s'exclama mon meilleur ami en me lançant un doigt d'honneur.

- Pourquoi Yoren t'emmène au Mur ?

- Je ne vais pas avec vous, il me déposera à Winterfell, chez moi.

- Qui es-tu ?

- Arya Stark de Winterfell, la fille de Eddard Stark, ancienne main du Roi Robert. Avant que ce connard de Joeffrey ne tue mon père. Je le tuerais cet enfant bâtard !

 Donc notre départ précipité après la mort de Eddard était à cause d'elle. Pour la cachée. Yoren était intelligent...

- Et bien ma dame, nous serions heureux de vous escortez jusqu'à Winterfell. 

- Gendry, je ne veux pas être une dame !

- Bien ma dame. dis-je avec une révérence.

 Les joues rouges, elle me poussa dans l'herbe au coter de mon meilleur ami, ce qui nous fis exploser de rire, tandis qu'elle s'éloignait les poings serrer. Tandis que je m'assis confortablement, pour parler à Gendry, nous entendirent deux chevaux arriver au galop. Deux garde royal venant de la part du roi, vu leur armure dorée. Ils s'arrêtèrent pour nous observer. Du coin de l'oeil, je vis qu'Arya été devenu aussi blanche qu'un mort et revenait vers nous pour se cacher derrière nos larges dos.

- Ils viennent pour moi. murmura-t-elle en se cachant du mieux qu'elle pu.

 Je jetais un regard à Gendry, qui, les sourcils froncés, écouter les paroles des deux soldats. Moi, je n'entendais rien. Je voyais juste Yoren, sa dague poser sur la cuisse de l'un des deux soldats tandis que ce dernier avait la main sur la garde de son épée. Il lâcha l'arme avant de la donner à notre chef. Après un peu de silence, il décida de nous regarder.

- Nous recherchons un forgeron nommé Gendry. s'exclama-t-il.

 Malgré qu'il continuait à parler, je n'écoutais plus. Je ne comprenais pas. Pourquoi mon meilleur ami était recherché par le roi ? Je l'observais, lui aussi ne comprenais pas. Arya sortit de sa cachette, tout aussi surprise que nous. Les cavaliers partirent, et tout les regards de nos camarades se tournèrent vers nous.

- Qu'est ce qu'ils veulent de toi ? demanda Yoren en s'approchant de nous.

 Si seulement on le savait.