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Mary se sentait fautive et légèrement honteuse d'avoir répété au blond qu'il ne devait pas s'inquiéter et que les nuages finiraient par s'éloigner.

Aucun n'avaient disparu et en plus de cela l'orage s'approchait.

Il y avait peut-être quelques heures d'écart entre eux et les éclairs, mais s'ils continuaient dans cette direction ils allaient rapidement se rencontrer.

Le blond était de nouveau inquiet et machinalement il avait de nouveau froncer ses sourcils.

Ils devaient abandonner aujourd'hui de continuer dans la direction vers laquelle ils se rendaient.
S'abriter dans les sentiers de rochers qu'ils les protègeraient un peu était une des meilleures solutions qui s'imposaient à eux.


Si au début Mary ne souhaitait pas faire demi tour et s'engager vers l'Est au risque de se perdre et de ralentir leur voyage, elle finit par capituler en voyant les éclairs frapper plus agressivement le ciel au loin.

Même si l'orage était à bon nombre de kilomètres le son commençait à leur parvenir nettement, rendant les cheveux de plus en plus nerveux et difficile à guider.

Leurs sabots foulaient la terre sèche et aride tout en faisant rouler des cailloux.
Mary tenait le chapeau de William sur sa tête pour qu'il reste sur place. Il avait encore insisté pour qu'elle le porte.
Le vent leur apportait des minuscules spirales de sable qui leur brouillaient les yeux et éraflaient leur visage.

Une heure plus tard, une goutte d'eau tomba sur la joue du blond. Il releva la tête et sentit d'autres gouttelettes.

- Il commence à pleuvoir ! Dépêchons nous de trouver un endroit pour la nuit, s'exclama t-il.

Ils commencèrent alors à accélérer en traversant le creux d'un canyon à la recherche d'un endroit pour un campement.
Si au départ les gouttes de pluie s'écrasaient lentement les unes après les autres, la cadence finit par augmenter, déversant bientôt un torrent d'eau sur eux.

Mary détestait la pluie. Elle ne voyait plus rien et n'arrivait pas à guider correctement son cheval. La pluie s'écoulait sur les bord du chapeau mais elle était tout de même mouillée. William passait sans cesse la main dans ses cheveux trempés en plissant les yeux pour suivre correctement le chemin.
L'orage grondait de plus en plus fort.

Ils ne savaient pas combien de temps ils avaient avancés comme ça mais ce fut avec soulagement qu'ils trouvèrent un emplacement assez correct, a demi protégé par un roc.

Avec hâte et précisions, même si l'eau ruisselait sur leurs visages, ils montèrent la tente et mirent les affaires au sec ainsi que les chevaux.

Dans l'impossibilité de faire un feu et les couvertures étant encore trempées, ils restèrent un moment sans échanger un mot, posté debout sous le petit abri que donnait le rocher, attendant patiemment. Ils ne savaient pas exactement ce qu'ils attendaient, la nuit, l'arrêt de la pluie, quelque chose d'autre ?

Mary grelottait et essayait tant bien que mal d'atténuer ses tremblements. Elle sursautait parfois quand, après qu'un éclair est zébré le ciel, le tonnerre éclatait, semblable à un bruit d'éboulement qui se répercutait dans les falaises.

Si William le pouvait il l'aurait prit dans ses bras mais l'idée de gêner la jeune fille qui pourrait voir ça comme un geste déplacé, il s'abstient, se maudissant tout de même.
Il lui apporta au bout d'un moment la seule couverture qui était la moins humide.

Ils n'échangèrent que des petits sourires fatigués.
Cette journée avait été bien différente de la première.
Mais Mary n'allait pas abandonner pour ça. Ce n'était qu'un mauvais jour avec un mauvais temps.
Demain serait un autre jour.

Quand la nuit tomba, renforçant plus la grisaille et le sombre que la journée avait déjà eu, ils décidèrent de se coucher. L'orage avait dévier sa trajectoire et il commençait à partir de l'autre côté même si le tonnerre se faisait toujours entendre.

William recommençant à préparer son endroit pour dormir mais Mary était bien décidé à l'en dissuader.
Il ne pleuvait plus aussi fort mais l'eau continuait de tomber du ciel avec des bruits de clapotis quand elle rencontrait les flaques déjà formées au sol.

- William ne soit pas bête tu vas mourir de froid dehors. Viens.

Il se retourna, prêt à répliquer la même chose qu'hier, mais rien ne sortit. Il tourna seulement la tête et ancra son regard dans celui de son amie, ne faisant que seulement la fixer.

- Tu vas tomber malade. S'il te plaît William.

Son regard fatiguée mais doux le fit capituler. Il s'avança doucement avant de s'arrêter à l'entrée de la tente.

Puis il y entra finalement, Mary se décala sur la droite.
Ils s'allongèrent en silence côte à côte, séparé par quelques centimètres.

Ils tournèrent leurs regards en même temps vers l'autre.
Des pupilles sombres couleur chocolat et des yeux bleus océan échangèrent leur connexion pendant quelques secondes.

- Bonne nuit, chuchota doucement le blond.

Il remonta une des couvertures vers Mary, finissant par effleurer sa joue, lui procurant un léger frissons de bien être.

William tourna finalement la tête et coupa le faible lien qui avait commencé à s'établir. Il se tourna sur l'autre côté et ferma les yeux.
Mary soupira doucement et lui tourna aussi le dos quelque instants après avant de fermer à son tour les yeux tout en serrant fortement un bout de sa couverture.

Wild [TBS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant