Wild [TBS]

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M

ary ne pouvait pas les laisser à leur terrible sort. Le laisser ici dans l'état dans lequel il se trouvait. Elle ne pouvait pas passer son éternité à pleurer, la tête posée sur le torse de son ami.

- William, le pressa t-elle alors en reniflant, lève toi allez.

Il ne réagissait plus, les yeux maintenant clos. Il était en train de rêver à moitié. Tout était blanc, une immensité infini de blanc. Le paradis, il pouvait presque le toucher, il lui suffisait de tendre un peu plus le bras devant lui. Pourtant dans le lointain il y avait une silhouette, celle d'une blonde qu'il connaissait trop bien.

- Lève toi je t'en supplie ! l'implora la jeune fille.

Elle passa le bras non touché du jeune homme autour de son épaule et essaya de se relever maladroitement.
Mais William était comme un poids mort et elle n'arrivait pas à le lever du sol. Il fallait à tout prix qu'il y mette du sien.

- Tu peux le faire !

Les pupilles sombres de William furent enfin baigné par la lumière du jour. Mais il n'avait qu'une envie, c'était de refermer ses yeux et de s'endormir. Il ne ressentait aucune douleur, aucune émotion. Se reposer, qu'on le laisse tranquille, c'était tout ce qu'il voulait.

Pourtant il obtempéra sous les prières et les encouragements de la blonde à ses côtés. Il mit toute sa volonté et ses dernières forces. Avec tout le sang qu'il avait perdu, il n'en avais quasiment plus.
Après une longue minute il était enfin debout sur ses bottes.
Mary siffla et son cheval apparut de dernière les arbres, trottant tranquillement vers eux.

- Je vais t'aider à monter, allez courage, lui chuchota Mary en lui caressant doucement le front.

Tel un zombie, son visage étant en plus devenu livide et sans couleur, il posa un pied sur l'étrier et ses mains de chaque côté de la selle.
La jeune fille fit du mieux qu'elle pu pour l'aider et après plusieurs essais, William fut enfin assis sur le cheval. Elle grimpa rapidement derrière lui et n'attendit pas pour s'élancer, faisant claquer immédiatement les rênes.

Le blond finit par perdre connaissance au bout de quelques minutes. Mary fit du mieux qu'elle put pour le tenir stabilisé tout le long du trajet tout en guidant correctement son cheval.
Les cheveux au vent et la fréquence cardiaque à son maximum, elle n'avait encore jamais galopé aussi vite de toute sa vie.

[...]

Quand Sara sortit de sa maison suite au bruit qu'elle entendit dehors, elle se retrouva face à un tableau de cauchemar.
Les deux jeunes étaient au plus mal en point, noirs de poussière et remplis de sang, elle ne pouvait croire ce qu'elle voyait.

- Mon dieu qu'est ce qui s'est passé ! s'écria t-elle avec horreur en courant vers eux.

Mary se laissa tomber de son cheval et attrapa faiblement les bras de la blonde qui arriva à sa hauteur.

- Joe.. c'est Joe qui lui a tiré dessus ! Je t'en prie, soigne le !

Le deux femmes attrapèrent William, l'amenant à l'intérieur, une le tenant sous les bras et l'autre par les jambes, avant de le déposer sur le lit.
Sara passa plusieurs fois ses mains dans ses cheveux, le souffle peu régulier, et perdue à la vue de tout le sang qui tapissait les vêtements du blond.

- Je..je ne suis pas spécialiste ! s'exclama t-elle avec un regard déboussolé, on devrait l'amener au médecin !

- Non ! coupa Mary, il sera trop tard ! C'est impossible...

Sara eut le cœur brisé face à la scène et au regard de détresse que lui lançait la jeune fille.

- Votre mari est médecin, vous m'avez dit une fois avoir été son assistante de temps à autre.

Sara quitta alors brusquement la pièce et revient presque de suite avec une grande malette.

- Je peux tenter de faire quelque chose mais je..je ne garantis rien.

Mary posa une main sur son épaule et lui lança un faible sourire.

- J'ai confiance en vous, je sais que vous pouvez le faire.

Sara retroussa alors ses manches et prit une grande inspiration.
Mary se posta derrière elle, en mordant presque ses doigts tellement elle était stressée.
William était toujours inconscient, de plus en plus pâle et sans vie. La blonde lui enleva sa chemise et inspecta ses deux blessures.

- La seule chose positive, dit-elle alors en pointant la blessure à la hanche, c'est que la balle est ressortie mais pas celle dans l'épaule. Il me faut une bassine d'eau et une bouteille d'alcool.

Mary se précipita pour aller chercher le tout.
Sara nettoya le sang tout autour des blessures et ouvrit la bouteille.

- Désolée Willy ça va faire mal, murmura t-elle.

Elle en versa alors sur les deux blessures pour les désinfecter.
William ouvrit alors brusquement les yeux.
Ce fut comme si les feux de l'enfer avaient subitement décidé de le consumer tout entier en quelques secondes. Il se mit à pousser un hurlement de douleur en s'agitant.
Sara fit du mieux pour le stabiliser et continuer à le soigner correctement.

Mary ne pouvait pas rester là.
C'était trop pour elle d'assister à cette scène.
Elle sortit alors dans le couloir et s'appuya contre le mur. Les larmes aux yeux elle se laissa glisser jusqu'au sol, entourant ses bras autour de ses genoux repliés contre sa poitrine. Les cris de William continuait de résonner dans sa tête, même si elle se bouchait les oreilles.
Elle ferma alors les yeux, voulant oublier tout ce qui s'était passé et ce qui était en train de se passer.

[...]

Ce ne fut qu'un bon quart d'heure plus tard que Sara sortit de la pièce, les mains et les avants bras remplis de sang.
Elle aborait un air sérieux et grave à la fois.

- J'ai réussi à extraire la balle. J'ai pansé les blessures mais celle à la hanche reste quand même assez importante.

Mary se releva et s'approcha d'elle avant de la serrer dans ses bras.

- Merci.

Sara sourit doucement et la fit ensuite reculer de quelques centimètres. Elle eximina l'éraflure à son bras et l'obligea à s'assoir sur une chaise de la cuisine. Elle lui passa une serviette sur son visage et ses mains après l'avoir soigné.

- C'est mieux comme ça, lui sourit elle doucement.

La jeune fille lui rendit. Puis elle baissa la tête et essaya de rattacher ses cheveux en une queue de cheval résonnable. Ses cheveux étaient secs, poussiéreux et emmêlés, mais elle n'y prêta pas grande attention.

- Tu veux bien me raconter ce qui s'est passé ? lui demanda d'une voix paisible l'autre blonde.

- Un peu plus tard si tu veux bien, je voudrais aller voir William.

Elle hocha la tête et la regarda se diriger dans la chambre d'ami, se ruant presque au chevet de William.

Ce dernier perdit de nouveau connaissance, il entrevit seulement pendant quelques secondes le visage de Mary.
Et il sentit sa main se glisser dans la sienne.

Sara entra à son tour. dans la chambre et échangea un regard avec Mary.

- Il ne reste plus qu'à prier, dit-elle alors.