Wild [TBS]

18

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Ils s'étaient finalement endormis l'un contre l'autre. Mais leurs sommeils ne fut pas des plus réparateur. William ne cessait de penser à une future planification de son plan de vengeance tandis que Mary se torturait à penser à ce que le blond voulait faire, inquiète et assez apeurée.

Quand elle se réveilla, se fut une froideur qui l'enveloppa et la place à ses côtés était vide.
Elle se redressa péniblement, frottant ses bras. Secouant légèrement la tête de gauche à droite avec un visage peiné, étant en dialogue avec elle même et ses pensées, elle n'avait retenu que de hier soir que ce que lui avait révélé William.

Passant rapidement dans la salle d'eau, elle y sortit avec l'idée d'aller essayer de résonner son ami. Passant dans la salle de séjour, elle salut Sara qui lui rendit.

- Bien dormi ? demanda t-elle avec une légère connotation différente dans la voix.

Sara pouvait bien essayer de se la jouer Cupidon à ses heures perdues. Aider ces deux jeunes à leurs ouvrir les yeux sur leurs sentiments n'était pas de refus.
Mais son petit sourire disparut face aux sourcils froncés de la jeune fille. Il était clair que de la préoccupation se lisait sur son visage. Tout ne semblait pas s'être passé comme prévu.

- Où est William ? demanda Mary.

- Il doit certainement être parti dans les bois. Il y a un problème ? demanda t-elle en s'avançant un peu dans sa direction avant de s'appuyer contre un fauteuil.

- Je vais le régler, répondit alors la jeune fille.

Sur ces mots elle ouvrit la porte et disparu dehors, sous le regard quelque peu perplexe de Sara.

Mary trouva rapidement William. Il semblait être rentré de sa promenade matinal depuis un moment. Assis contre un tronc d'arbre derrière la maison, il aiguisait un de ses couteaux.
Cette action annonciatrice n'aida pas la blonde à se sentir mieux.
Ses pas sur le sol mi-terreux mi-sec se firent rapidement entendre.
William ne releva que légèrement ses yeux, placés encore une fois sous l'ombre de son chapeau de cowboy, le rendant plus austère et plus sombre qu'à l'accoutumée.

Quand Mary se posta devant lui, aucun des deux ne prit de suite la parole. Le faible vent leur apportait une légère vague de chaleur et le bruit des raclements de couteaux semblaient résonner plus fort autour d'eux.

- William je...

- Je ne changerais pas d'avis, la coupa t-il brusquement d'un ton plat.

La blonde fut surprise par cette réponse et surtout par le fait qu'il l'avait arrêté comme cela dans sa phrase.

- Comment peux-tu savoir de quoi j'allais parler, répliqua t-elle d'une faible voix.

- Je te connais Mary. Ce que je t'ai dis hier soir tu ne l'as certainement pas oublié.

Bien sûr que non elle ne l'avait pas oublié. Mais comment pouvait elle être aussi sotte pour avoir eu l'espoir qu'il abandonne de se venger. Peut-être trop embrouillé par ses sentiments elle avait négligé le fait que son ami ne disait jamais des paroles en l'air. Jamais.

- Je te connais aussi William, tu n'étais pas l'adjoint du shérif pour rien.

Le blond arrêta alors d'aiguiser son arme. Il la lança dans les airs avant de la rattraper et de la planter sans ménagement dans le sol près de lui. Il poussa ensuite un soupir et enleva son chapeau, passant une main dans ses cheveux avant de finir par lever les yeux vers la blonde.

- Je suis désolée, dit-il alors d'un air triste, mais je dois l'éliminer. Je dois éliminer Joe. Je n'aurais pas de repos tant qu'il sera toujours en vie.

La jeune fille ferma les yeux quelques secondes en soupirant doucement à son tour. Ses mains se croisèrent contre sa poitrine.

- Pourquoi vouloir faire une chose pareil...

- Je ne peux pas laisser des gens vivrent dans sa terreur ! Ni le laissez en vie lui ! Il allait nous tuer si Sara n'était pas intervenu !

- Je sais que tu souhaites faire le bien William ! J'aimerais aussi ! s'exclama t-elle, mais être seul contre ces bandits c'est du suicide ! Ils sont trop forts !

- Est-ce que tu insinues que je suis faible comparé à eux ? répliqua t-il sèchement.

La blonde se tut alors pendant quelques secondes, sous le choc. Elle ne l'avait jamais vu ainsi, il n'avait jamais parlé ainsi, en particulier à elle.
Ses sourcils froncés et son regard était plus noir que jamais. C'était bien de la hargne, de la colère et un désir de vengeance qui l'animaient tout entier.

- Je n'ai..je n'ai jamais douté de toi William. Je toujours cru en tes capacités, finit elle par répondre doucement.

Ce dernier se mit à faire les cents pas devant elle, ses pouces accrochés à son ceinturon.
Qu'est ce qu'il pouvait bien faire ? Aller tuer Joe, ça oui il allait le faire. Il se l'était juré.
Mais face à celle qui l'aimait, il se sentait démuni, perdu et meurtri à l'idée de lui faire du tort et de la peine. Mais il était obligé.
Et après sa seconde promesse de rester avec elle, il la reprendrait sur le champ. Après avoir éliminé les mauvaises herbes qui poussaient dans son jardin rêvé.

- Mais si tu comptes utiliser encore ton orgueil et tes répliques cinglantes pour faire l'homme fort tu ne récolteras qu'une chose : la mort, ajouta alors Mary froidement, rendant le blond surpris à son tour.

- Tu ne pourras pas m'empêcher, dit-il plus doucement en arrêtant ses pas.

Mary le regardait maintenant avec des yeux remplis de colère et de tristesse à la fois.

- Je pensais que tu étais différent. Mais enfaite tu n'es peut être qu'un homme comme les autres. Avec trop d'amour propre et seulement pour projet de tuer tout ceux qui se trouvent sur leur chemin, lâcha t-elle la gorge nouée.

Le blond ramassa alors son chapeau et le plaça sur sa tête.
Il s'avança pour partir mais s'arrêta juste près de la jeune fille.

- Navré de te décevoir, lâcha t-il de nouveau d'un ton sec.

Et il la laissa là, repartant vers la maison, le cœur meurtri, comme était aussi le sien, même s'il ne le montra pas.
Mary se laissa tomber là où William se tenait auparavant quelques minutes plus tôt.
Elle réprima un sanglot mais des larmes finirent par couler sur ses joues et elle se mit à pleurer, le visage entre ses mains.