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Ce fut quasiment en un éclair que le blond se retrouva près de la fameuse ferme. Il avait galopé vers l'est sans s'arrêter, avec la ferme intention d'y arriver le plus vite possible. Il n'avait pas de temps à perdre en ballade ou en visite, même si le paysage était aussi beaux que ce qu'il avait traversé avec Mary quelques jours plus tôt.

Sous le devant de son chapeau, ses yeux étaient plissés et fixés vers l'habitation. William était posté en haut d'une petite falaise qui surplombait l'ensemble de la propriété et ses alentours.
Il resta quelques minutes à observer simplement les lieux.
Aucun bruit, aucun mouvement.
Il ne semblait y avoir personne.

Finalement il dirigea son cheval en tirant sur les anses et le fit tourner en arrière. Il allait descendre en bas, passant par la petite forêt à côté pour se rendre à la ferme.
À travers les arbres il ne perdit pas non plus son temps et se hâta de traverser le petit chemin.
Être à l'ombre lui fait quelque peu du bien. Il finissait par croire qu'il allait rôtir au soleil.

Émergeant des bois, il se retrouva nez à nez avec la chaleur mais plus il s'approcha de la ferme, plus la bâtisse le couvrit de son ombre gigantesque, le soleil étant caché derrière.
En étant tout près cette fois ci il put bien remarquer et affirmer ces pensées. Cette ferme et ce bâtiment était complètement à l'abandon. Le bois était tout abîmé, les fenêtres et le haut du toit étaient cassés et des pans de volets et de barrière se balançaient dans le vide. Ce n'était pas habitable, même pour une planque. Ou alors il fallait vraiment n'avoir que ce dernier recours.

William soupira quelque peu de frustration mais il ne décida pas de repartir tout de suite. De tout manière il n'avait pas d'autre idée d'où aller pour l'instant. Certainement qu'il allait retourner au village, peut être que quelqu'un d'autre pourrait lui donner de meilleures. informations

Mais il ne savait pas que pendant ce temps, Mary était partie de chez Sara, sur ses talons, dans le but de le rejoindre. S'il avait su il ne serait pas resté ici.

Le jeune homme descendit de sa monture et posa les deux pieds à terre en même temps, faisant soulever de la poussière sous ses bottes.
Même s'il n'y avait pas âmes qui vivent ici, il restait quand même aux aguets.
S'approchant de la porte d'entrée il essaya de forcer la serrure mais elle ne bougea pas même si la porte était à moitié cassée.
Il la regarda pendant quelque secondes en passant sa langue sur ses lèvres puis de toute ses forces il donna un coup de pied dedans.
Elle s'ouvrit avec fracas et de la poussière s'échappa. Le blond porta son bras devant sa bouche et toussa en fermant les yeux. Quand enfin il put voir correctement, il fit quelque pas en avant. Le grand hangar était complètement vide. Il repoussa alors la porte qui, miraculeusement, se referma normalement.

William sortit ses deux pistolets de sa ceinture et les fit tourner entre ses doigts pour s'amuser. En même temps il se dirigea vers la droite du bâtiment et décida de faire le tour.
La tête basse, il avait une petit moue sur le visage comme s'il boudait, avec ses sourcils froncés. Toute son adrénaline avait comme disparu. Il aurait juré que Joe était ici, mais il s'était trompé. En même temps il était vrai qu'il n'aimait pas trop les défaites, si simple soient elle comme là.

Il fit demi tour et revint sur ses pas. Mais juste avant de tourner vers le côté où il avait laissé son cheval à l'entrée, il s'arrêta brutalement, comme paralysé. Son regard fixait un point droit.
Il reprit rapidement ses esprits et se plaqua contre le mur en bois.

Il venait de voir un cheval au loin, à l'entrée du bois par où il était arrivé.
Un cheval en soit, ce n'était pas quelque chose d'alarmant, plusieurs étaient sauvages dans le coin et on pouvait en voir se promener un peu partout dans les coins sauvages comme celui ci.

William ne s'en serait pas inquiété si ce cheval n'aurait pas eu de selle sur le dos.

Pendant un instant son sang se glaça dans ses veines. Aucun doute maintenant il y avait quelqu'un pas loin de lui. Et ça n'allait pas être une rencontre amicale, ça, il le sentait.
Mais bien vite son sang se remit à bouillir et à battre fortement contre ses tempes.
Doucement il enleva le cran de sécurité de son pistolet droit avec le pouce et attrapa la crosse.
Il jeta de nouveau un coup d'oeil au cheval, il était toujours là.
Il essaya de bloquer sa respiration dans le but de percevoir tout les autres bruits alentours. Mais même avec toute la bonne volonté du monde, il n'entendait rien d'autre autour de lui qui pouvait lui confirmer une présence humaine.

William recula alors de quelques pas à l'aveuglette en arrière.
Mais quand il se retourna c'est un coup de poing qu'il rencontra.

Tombant à la renverse, il n'eut même pas le temps d'être choqué ni de réagir. Il heurta le sol, son chapeau s'envolant sur le côté et deux mains se renfermèrent de suite autour de son cou.
Il posa ses deux mains par dessus en essayant de faire lâcher son agresseur. De toute ses forces il tira dessus, sans grand succès, commençant déjà à être privé de trop d'oxygène, son visage étant en train de virer au rouge plus les secondes s'écoulaient.
C'est une nouvelle fois son pied qu'il balança finalement et qui atteri dans l'estomac du fou furieux qui s'était jeté sur lui.

Repoussé, William en profita pour se relever rapidement et reprendre son souffle, il toussa et pointa son pistolet devant lui, légèrement de travers et en titubant. Il put ensuite poser correctement son regard sur son agresseur et découvrir Tom qui se relevait à son tour.

Ils étaient là. Joe et sa bande étaient là.

William pointa de nouveau son arme devant et correctement. Il était prêt à tirer. Il allait commencer par éliminer celui là ainsi que son frère. Il ne resterait ensuite que Joe. Celui qu'il attendait avec impatience.

Son doigt s'enfonça petit à petit sur la gâchette pendant que le bandit courait pour se jeter encore sur lui. Mais il fut stoppé dans son élan par des balles qui se mirent à fuser sur sa droite.
Lui et William se baissèrent instinctivement. Les balles faisaient des trous dans le bois à chaque seconde.
Le coeur battant le blond se précipita vers l'entrée et se rua à l'intérieur du hangar. Il ferma la porte et posta un bout de bois en travers de la serrure.

Là dans l'obscurité il reprit son souffle, passant une main autour de son cou. Dehors la pluie de balle s'arrêta.

- Mais ç'va pas bande de demeuré ! s'écria Tom que William entendit de dehors, vous avez failli me plomber !

Il eu ensuite un silence. Le jeune homme s'approcha des trous fait à travers le bois, mais c'était trop petit il ne voyait que de tout petits bouts de paysages.
Une minute s'écoula et le blond gardait toujours le silence sans oser bouger.
Et finalement le bruit des sabots sur le sol se fit entendre, de plus en plus proche. Et des ombres finirent par se dessiner sous la porte, devant lui.

- Alors gamin tu vas rester enfermé là dedans ? Franchement ce n'est pas très marrant.

Le cœur de William rata un battement. Cette voix il a reconnaissait entre mille. Il se mit à frémir de colère.

- Mais j'ai tout le temps. J'attendrais que tu sortes.

Wild [TBS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant