Nohella

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Après cette douche des plus agréables, nous sommes retournés dans sa chambre et vu que je n’avais
pas prévu de dormir chez lui, Marwan me prête un T-shirt qui m’arrive à mi-cuisse et un de ces
caleçons beaucoup trop grands pour moi, ce qui me fait sourire.
Je suis dans ses bras et je me sens bien, il n’y a pas de gêne entre nous malgré ce qu’il vient de se
passer sous la douche jamais un garçon ne m’avait touchée comme ça, c’était agréable et j’aurais été
prête à lui céder n’importe quoi s’il me l’avait demandé. Il me caresse machinalement le bras tout en
regardant un vieil épisode de Star Wars. Sa respiration est si calme que s’il ne me touchait pas, je
penserais qu’il dort.
C’est la première fois que je passe la nuit dans les bras d’un garçon et j’ai hâte de savoir ce que ça
fait de se réveiller avec qui plus est le capitaine de l’équipe de foot ! Quand il s’est déshabillé tout à
l’heure et que j’ai vu son corps presque nu, je n’en revenais pas. Marwan a une musculature et un
corps digne d’un top model. Je n’imaginais pas qu’il serait aussi sexy. Je serais incapable de lui dire
en face, mais waouh quel mec ! Quelque chose en moi est en train de changer, de se fissurer. Est-ce
que ce serait lui ? L’amour, le vrai ?
Sa main se pose sur ma hanche et il me parle à voix basse.
– Oh fait, c’est quoi ce tatouage que tu as ?
– Ça ? Oh, ce n’est rien.
– Raconte-moi allez, tous les tatouages ont une histoire à raconter.
– Bon d’accord ! C’était l’année dernière j’ai perdu un pari avec Abby et je me suis fait tatouer
pour mon anniversaire il n’a pas de signification particulière, mais, j’aime bien les roses alors du
coup j’ai décidé de m’en faire une.
– Quel pari ?
– Euh, un pari simple, une broutille...
– Dis-moi.
– Marwan laisse tomber.
– Je veux savoir.
– Tu es curieux !
Je relève la tête vers lui et il sourit avant de poser sa bouche sur mon front, pour me laisser une
trace de brûlure agréable après son passage.
– Tu me raconteras ?
– Peut-être un jour oui. Mais pas là, s’il te plaît n’insiste pas.
Je repose ma tête sur son torse et je soupire, je ne vais pas lui dire maintenant que j’ai perdu ce
pari stupide, celui qui stipulé que je couche avec Max. Heureusement pour moi je suis partie quand il
s’était éclipsé pour prendre un préservatif. Ce qu’il n’a pas apprécié au passage et c’est aussi depuis
ce jour-là qu’il me rend la vie impossible dès qu’il me croise.
Ce soir le cap que j’ai franchi avec Marwan, je ne l’avais jamais fait avant. C’est donc ça ce que
l’on appelle un orgasme ? Si oui, Marwan est très doué alors, parce que ce truc avec la langue, c’estquelque chose que je garde dans un coin de ma tête. Je rougis de mes pensées...
– Tu n’as pas faim ?
Mon ventre grogne juste au moment où il me pose la question, il rigole doucement et vient nicher
son nez dans mes cheveux.
– Si, un peu.
– Viens avec moi en bas je vais nous préparer quelque chose.
Nous descendons sans faire de bruit, Marwan descend le premier et j’ai une superbe vue sur ses
superbes fesses ! Que Dieu bénisse ce mec. C’est la tentation incarnée.
Dans le petit couloir, je m’arrête devant des photos, je vois des portraits de famille et beaucoup de
Marwan quand il était plus jeune, il ressemble beaucoup à son père, mais il a les yeux de sa mère.
C’est donc elle que j’ai vue en photo sur le porte-clés tout à l’heure.
– Elle est très belle ta mère.
– Était.
Je reste mortifié sur place, je me sens idiote et je baisse la tête pour regarder mes pieds nus. Je ne
savais pas du tout et je ne voulais pas le blesser.
– Désolée.
– Ce n’est pas grave tu ne savais pas, elle nous a quittés il y a quatre ans d’une maladie.
Je fonce sur lui et j’entoure mes bras autour de son cou, il me rend mon câlin et je lui dépose un
baiser derrière l’oreille. Il attrape mes cuisses et mes jambes s’enroulent automatiquement autour de
lui, il n’a aucun mal à me porter jusqu’à la cuisine, la puissance de ses bras me perturbe,
il est fort et la sensation de sécurité que je ressens me fait presque pleurer.
Il me pose sur le plan de travail et se poste entre mes cuisses, se rapproche pour me donner un
baiser plein de tendresse, je peux sentir sa détresse et je me mets à pleurer sous l’intensité de ce que
je ressens, nos langues s’emmêlent et je le rapproche de moi, il n’existe, encore une fois, plus rien
autour de nous le temps de notre baiser passionné, je peux sentir qu’il déverse son mal-être dans ce
baiser et qu’il aimerait aller plus loin, je peux sentir ses gestes un peu plus pressés, il pousse un petit
râle quand il se rend compte que je ne peux plus le laisser avancé. Il desserre son étreinte et plante
son regard brûlant sur moi. Je déglutis et il me fait descendre du plan de travail.
– Un sandwich ?
Je rigole, il est imprévisible ce mec. Surtout que je peux voir qu’il est à l’étroit dans son short.
– Oui avec plaisir.
Je prends place à table et il sort ce qu’il faut avant de me rejoindre, nous parlons du match et
j’apprends qu’il est suspendu pendant un mois complet. J’ouvre grand la bouche avant de reprendre
mes esprits.
– Je suis désolée c’est de ma faute.
– Non c’est de la faute de ce trou du cul.
– Max n’arrive pas à se faire à l’idée que je ne veuille plus de lui.
– Il a plutôt intérêt à vite lâcher ce qui m’appartient.'

Je fronce les sourcils. Je lui appartiens ? Nous sortons ensemble que depuis quelque jours, il ne
doit pas dire ça, je ne suis pas un objet.
– Marwan, je ne suis pas ta propriété.
– Si.
– Je ne suis ta copine que depuis quelques jours et je ne suis pas un objet.
Il n’écoute rien de ce que je lui dis et mord dans son sandwich avant de me répondre le plus
naturellement du monde.
– On devrait le dire autour de nous.
Ses yeux me défient de le contredire... Je commence à paniquer, il est en train de tout gâcher. Tout
ça parce que Max est venu me voir ? Je me rends soudain compte que Marwan est de nature un peu
trop jalouse.
– Je ne peux pas, c’est encore trop frais.
– Si jamais ça se reproduit, je le détruis.
Je ne préfère même pas lui répondre, car je sais que ça se reproduira encore. Max est quelqu’un de
possessif et ce n’est certainement Marwan qui l’empêchera de faire ce dont il a envie. Je porte mon
sandwich à ma bouche, quand je vois un homme adossé à la porte de cuisine, il me scrute et je suis
saisie de voir que la ressemblance avec Marwan est encore plus frappante que sur les photos. Mon
regard va de Marwan à la porte et l’homme me fait un petit sourire, je ne suis pas très à l’aise.
Marwan se rend compte que quelque chose cloche, car il se retourne.
– Papa ?
– Bonsoir fils
– Tu ne dormais pas ?
– Si, mais tu parles tellement fort que tu m’as réveillé.
– Oh merde désolé.
– Dis donc ! Ne jure pas devant la jeune fille.
Je ris doucement, ce qui a l’air d’amuser le père de Marwan. Mon petit ami se lève et regarde mes
jambes. Merde avec tout ça j’ai oublié de me rhabiller correctement pour descendre,
je suis donc en T-shirt et caleçon. Super la première rencontre avec son père ! Je serre mes cuisses,
aussi fort que je peux et je rapproche ma chaise de la table.
– Papa je te présente Nohella.
– Nohella je te présente mon père Rick.
Mais, bien sûr ! Rick Coleen, la légende du campus. Celui qui est dans la vitrine en grosse lettre
avec un tas de coupe autour de sa photo. Pourquoi n’ai-je pas fait le rapprochement ?
– Bonsoir Monsieur Coleen.
– Ne m’appelle pas Monsieur Coleen jeune fille ça me vieillit ! Appelle-moi juste Rick.
– D’accord Rick.
– Bon les jeunes je vous laisse, ravi d’avoir fait ta connaissance Nohella.
– Moi aussi bonne nuit.
Je bafouille et Marwan toussote pour masquer son rire. Je lui lance un regard qui en dit long et illève les mains en guise de défense.
– Bonne nuit les jeunes...
Une fois que nous entendons la porte de la chambre de son père claquer, nous partons dans un fou
rire à en pleurer. J’ai du mal à reprendre mon souffle et je mets une petite tape à Marwan.
– J’ai bien cru que tu allais te lever pour lui faire une révérence quand tu t’es rendu compte de qui
c’était.
– Non je n’aurais pas pu, la honte !
– Tu aurais dû voir ta tête, ça valait le coup je te jure.
– Ah oui ?
Il secoue la tête et je me lève, je remonte le bas de son T-shirt pour le nouer, ce qui dévoile la peau
de mon ventre, je le vois déglutir difficilement. Ses yeux s’arrondissent de surprise quand je
m’approche encore plus près de lui et que je pose ma main sur son torse nu, pour le caresser du bout
des doigts. Il arrête ma main pour la tenir en place.
– Ne me chauffe pas Nohella je suis une vraie bombe à retardement en ce moment.
– Ah oui ?
Je m’approche de lui et je l’embrasse sur son torse, je vais jouer un peu moi aussi. Il mérite cette
petite punition...
– Tu sais ce n’est pas parce que je suis vierge que je ne sais pas faire des choses.
Il jure entre ses dents quelque chose qui ressemble à « Bordel de merde » et je rabaisse son T-shirt.
– Qu’est-ce que tu fais ?
– Tu aurais dû voir ta tête ça valait le coup...
– Espèce de peste !
Il s’approche de moi et me plaque contre lui, son cœur bat à toute vitesse.
Sa bouche retrouve la mienne et il m’embrasse comme jamais.
À bout de souffle, nous arrivons dans sa chambre et il me fait basculer sur son lit avant de se
positionner au-dessus de moi. Il passe ses mains en dessous de mon T-shirt et caresse la pointe d’un
de mes seins avec son pouce. Je me tortille un peu sous sa caresse plus qu’agréable, mais là ça va
trop vite tout ça.
– Ça va ?
– C’est trop tôt Marwan, je suis désolée, je ne peux pas.
– Oui, tu as raison, c’est trop tôt.
Il dépose un bisou sur mon nez et se déplace pour se mettre à côté. Je reste allongée sur le dos et je
reprends tout doucement mes esprits, je n’aurais pas du jouer à ce jeu. Ce n’était pas le bon plan.
J’espère qu’il n’a pas trop mal pris ma petite blague et qu’il ne va pas m’en vouloir. Je suis la reine
des catastrophes.
– Viens dans mes bras.
Sa voix est douce et je me glisse contre lui et pose ma tête sur son torse, il me caresse le bras et je
me détends. Je resserre mon bras autour de sa taille et je m’endors comme un bébé bercé par le
rythme lent de sa respiration...

Lui Seulement LuiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant