Marwan

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2 jours plus tard :
Aller un lundi matin en cours, croiser Nohella et ne pas pouvoir la toucher ce n’est juste pas
possible. Elle est assise trois rangs devant moi et j’ai toutes les peines du monde à rester assis sur ma
chaise, ma jambe bouge sans arrêt. Elle m’a quand même fait un sourire à couper le souffle ce matin
quand je l’ai vue avant de rentrer dans cette salle de classe.
Mais voilà, passer un week-end avec elle et faire comme si rien ne c’était passé c’est un très dur
retour à la réalité, je maudis intérieurement le fait de devoir me taire. Ce qui me rassure c’est que
même si je suis suspendu de match je dois quand même aller m’entraîner, ça évitera que je fasse une
gaffe ou encore qu’un de mes gestes nous fasse prendre. Je dois éviter toutes choses qui pourraient la
mettre mal à l’aise. Je suis bon pour être frustré des journées entières !
Elle ne m’a plus reparlé du petit spectacle de la rouquine, je pense que je me suis bien rattrapé
pour le coup. Après notre douche torride qui a failli bien déraper elle m’a dit que j’étais pardonner,
je suis en train de repenser à son corps nu quand, je sens mon téléphone vibrer dans ma poche
Nohella :...Abby me dit que tu n’arrêtes pas de me regarder, arrête ça de suite Marwan...
...Désolé je ne peux pas m’en empêcher : -( ...
Nohella :.. :-) Je vais aux toilettes à l’interclasse...
... Je te rejoins...
Enfin une bonne nouvelle !Ma mauvaise humeur s’envole un peu et je compte le temps qu’il reste.
Ça sonne enfin après dix interminables longues minutes d’attente. Je laisse Nohella partir en avance
avec Abby. Je suis le dernier à sortir de la classe pour lui donner de l’avance et de pas éveiller les
soupçons sur nous, si je devais avoir un geste quelconque vers elle. Je me dirige vers les toilettes et
mon téléphone vibre encore dans ma poche.
Nohella :...Pas aux toilettes c’est plein à craquer...
... Où tu es ? ...
Nohella :... Dans le gymnase, je sèche si tu sèches...
...Faut pas me le dire deux fois...
Je cours jusqu’au gymnase et quand j’entre il fait tout noir.
– Nohella ?
Mon téléphone vibre
Nohella :... Trouve-moi...
Ah, elle veut jouer ?D’accord, mais j’ai déjà ma petite idée d’où elle se cache. Il y a deux portes
ici celle des douches et celle du matériel. Je sais d’avance qu’elle n’est pas dans celle des douches.
Je pousse la première porte, mais c’est vide même le matériel n’est pas en place. Elle n’est quand
même pas dans les douches ?Quand je franchis la porte des vestiaires, une odeur de cerise remonte
dans mes narines. J’adore cette odeur et c’est comme ça que je sais qu’elle est là.
– Ma puce ?
Je suis pris par surprise quand elle me saute dessus par-derrière, ses bras s’enroulent autour de
mon cou et ses jambes encerclent mon dos.
– Coucou !
Je rigole et je me baisse un peu pour qu’elle puisse descendre, dès que ses pieds touchent le sol je
me retourne et je l’attire à moi pour poser brutalement ma bouche sur la sienne. Elle gémit quand nos
langues rentrent en contact, j’adore ce bruit. L’espace devient vite électrique et nos corps sont collés
l’un contre l’autre, comme si nous ne voulions ne faire qu’un.
Je passe mes mains sous ses cuisses, je la soulève et elle enroule directement ses jambes autour de
ma taille, je la plaque contre le mur froid d’une des douches. Quand son dos rentre en contact avec le
mur, elle rentre ses ongles dans mes épaules. Mon dieu j’ai un mal fou à me contrôler, je voudrais
tellement être en elle là maintenant. Je me fais violence pour me calmer un peu et garder mon self
contrôle, je sais qu’elle veut quelque chose de romantique et les douches du gymnase sont tout sauf
romantique, ça pue l’eau de javel en plus.
Àbout de souffle, elle pose sa tête dans le creux de mon cou et resserre ses bras autour de moi. Je
me décale et je m’assois sur le banc le plus proche sans jamais l’a lâché.
– Ça va ?
– C’est dur Marwan.
– Je sais, mais d’ici quelque temps ça ira.
– Si seulement ma sœur n’avait pas de vue sur toi, ce serait tellement plus simple.
Elle finit sa phrase en soupirant, je comprends sa réaction.
– Ça va aller et puis d’ici quelque temps elle va peut-être lâcher l’affaire ?
– Tu as raison et puis si jamais elle venait à l’apprendre elle ne pourrait pas m’en vouloir si ?
– Je ne sais pas attend encore quelques semaines si tu veux avant de le dire.
– Oui tu as raison, le principal c’est nous, ça ne regarde personne.
– C’est dangereux quand même et plus se sera long moins le coup sera facile à encaisser.
Elle ne répond pas et caresse mon cou du bout des doigts, un frisson me parcourt tout le corps. J’ai
envie qu’elle se face voir au grand jour avec moi, mais si elle veut faire comme ça je la laisse je ne
veux pas la bousculer. Quand elle est dans mes bras comme ça, elle semble tellement fragile. Même
si sa petite performance de Bruce Lee ce week-end m’a épaté.
– Tu t’entraînes ?
– Oui je dois aller à l’entraînement même si je suis suspendu c’est la règle.
– D’accord.
Elle desserre son étreinte et pose délicatement sa bouche sur la mienne, nous passons le reste de
l’heure à nous embrasser et c’est à bout de souffle que nous repartons tous les deux dans des sens
opposés quand nous entendons la sonnerie. C’était vraiment trop rapide, mais au moins j’ai pu
l’embrasser et la toucher.
***
Je suis dans les vestiaires et je me change quand Jake vient s’asseoir à côté de moi le regard grave.
Qu’est-ce qu’il a encore ?
– Tu étais avec Nohella ?
– Oui.
– J’ai entendu dans le couloir en passant avant de venir ici, une fille de notre classe dire à sa sœur que vous n’étiez pas en cours ni l’un ni l’autre.
– Merde.
Je sors mon téléphone et je tape un message rapide pour la prévenir, j’espère qu’elle ne va pas
paniquer et ne pas savoir quoi faire.
... Ta sœur est au courant que nous n’étions pas en cours...
Nohella :... Oh non qui a pu lui dire ? ...
– Qui a bavé sur nous ?
– C’est Alyson
... Alyson, ma puce, je suis navré, trouve une excuse n’importe laquelle de mon côté je gère...
Nohella :... D’accord tu me manques...
C’est quelques mots me donnent un sourire de débile sur le visage et Jake me fout un coup de coude
dans les côtes juste à temps, le coach arrive et j’éteins mon téléphone pour le remettre dans mon sac.
Je finis de me préparer et j’écoute les nouvelles consignes, même si je suis suspendu, je reste quand
même le capitaine et je dois être à fond pour ne pas que mes gars fassent n’importe quoi sur le terrain
lors des matchs. Je dois me concentrer sur ça et uniquement ça pendant les deux heures qui arrivent,
je ne dois penser à rien d’autre. Facile à dire, mais pas facile à faire...

Lui Seulement LuiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant