Lui Seulement Lui

Nohella

Quand j’ai reçu le message de Marwan, je n’en revenais pas et j’ai foncé jusqu’à l’hôtel. Je ne sais
pas encore ce que je vais bien pouvoir lui dire, mais je dois le voir. Une fois passée par l’accueil, je
n’ai pas le courage de prendre l’ascenseur, je veux réussir à reprendre mes esprits avant de le voir,
c’est tellement hallucinant qu’il soit à Seattle. J’arrive à l’étage que le réceptionniste m’a indiqué.
C’est bon j’y suis, chambre 256. Je souffle un bon coup et je frappe un coup. J’entends ses pas et mon
cœur s’accélère, je ne suis plus capable de penser correctement et mon esprit cette brouille. Il ouvre
la porte et nos regards s’accrochent directement, je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il
m’attire jusqu’à lui et que sa bouche est déjà sur la mienne. Il gémit quand nos langues se rencontrent,
notre baiser est tellement brutal que nos dents s’entrechoquent. C’est tellement bon de le sentir contre
moi et la brutalité de ses gestes allume un incendie dans mon corps. Il se détache de moi et me
regarde dans les yeux et je suis hypnotisée, il est tellement beau encore plus que dans mes souvenirs.
– Je suis désolé ma puce.
Je déglutis et je me recule pour lui mettre une gifle magistrale, ça me brûle les doigts, mais il l’a
méritée, je ne supporte pas ses excuses. Il ne dit rien et il m’attrape pour me mettre sur son épaule, il
rejoint la chambre et me jette sur le lit sans ménagement.En quelques minutes je suis nue, merde je
n’arrive même pas à le repousser et je m’en veux d’être aussi faible. Il enfonce deux doigts en moi et
je lui mords le bras, mais même comme ça il ne recule pas. Nous ne parlons pas, mais entre nous la
tension est au maximum.J’essaie de me reculer, mais il m’attrape pour me replacer correctement sur
le lit. Il se redresse sur le lit et il enlève son short, le spectacle devant mes yeux est absolument
fabuleux.
Il grimpe au-dessus de moi pour écarter mes jambes d’un coup sec avant de me pénétrer
brusquement. Nous poussons tous les deux un cri de délivrance et il commence à me marteler sans
reprendre son souffle. Il me touche partout avec ses mains et sa bouche se balade sur mes seins. Je le
griffe comme une folle dans son dos dans l’espoir de lui faire mal, il grogne et attrape une de mes
jambes pour venir la maintenir sur sa hanche avec force. Il me regarde dans les yeux et je peux voir
la rage qu’il y met. J’ai toujours aimé la façon dont il marque son territoire et mon corps de sa
puissance. Egal à lui même. Je sens que la jouissance ne va pas tarder à me transpercer et j’agrippe
les draps le plus fort possible. Je ferme les yeux, mais Marwan n’est pas du même avis.
– Regarde-moi, je veux te voir jouir.
Mes yeux s’accrochent au sien et je jouis violemment, c’est la première fois qu’il me fait l’amour
comme ça. Il continue de me pénétrer et se libère dans un râle viril qui résonne dans toute la chambre
avant de retomber lourdement à côté de moi, essoufflé. Aucun de nous deux ne parle et mes yeux
commencent à me brûler. Mon Dieu qu’est-ce j’ai fait ? Je m’enroule dans le drap et je vais aussi vite
que je peux dans la salle de bain. Je n’aurai pas du coucher avec lui, je me sens sale d’être passée
après ma sœur, je me jette sur les toilettes et je vomis violemment, j’ai froid et je suis complètement
perdue.
– Nohella ? me questionne Marwan à travers la porte.
– Laisse-moi Marwan.
– Je suis désolé.
– Arrête de toujours t’excuser Marwan.
– Que veux-tu que je fasse d’autre Nohella ?
– Assume.
– Je ne peux pas, c’est trop difficile.
– Pourquoi tu es là ?
Je hurle à travers la porte assise par terre, j’ai l’air d’une folle et Marwan hausse le ton.
– Je suis venu te parler
– C’est ça ta façon de parler ? Un coup au lit et hop le tour est joué ? La gentille Nohella devrait
pardonner ton erreur et faire comme si rien ne s’était passé ?
– J’ai pas dit ça.
– Je n’aurais pas dû venir, je ne sais pas ce qui m’a pris.
– C’est impossible et tu le sais très bien.
– Qu’est-ce qui est impossible ?
– Toi et moi l’un sans l’autre.
– Marwan tu as couché avec ma sœur !
– Alors, c’est ça ! tu vas me le balancer à chaque fois ?
Je me relève et je sors de ma salle de bain, il faut que je parte d’ici. Je ne veux plus le revoir,
jamais ! Je sors et il m’attrape le bras pour que je sois en face de lui.
– Lâche-moi, ne me touche plus.
Mes mots ont l’effet escompté et il me lâche à contrecœur. Je ramasse mes affaires en vitesse et je
me rhabille en hâte, il faut que je parte d’ici le plus vite possible, j’étouffe.
– Tu pars ?
– Oui et toi aussi tu devrais repartir.
– Ma puce.
– Ne m’appelle pas comme ça Marwan !
– Écoute-moi.
– Non, c’est toi qui vas m’écouter Marwan, je t’aime à en crever, mais je ne pourrais jamais te
pardonner. Tu as couché avec ma sœur et en plus dans ta voiture ! Imagines-tu une seule fois avec
quel mal je dois vivre chaque jour ?
– Je suis autant malheureux que toi je te signale.
– Peut-être, mais c’est ton erreur pas la mienne.
Je remets mes chaussures et je me lève du lit. Je les déteste tant tous les deux, ils m’ont fait tant de
mal. Je me ressaisis un peu et je lui jette un dernier regard avant de partir vers la porte, je dois
vraiment quitter cet hôtel.
– Nohella, sache juste que je réparerais mon erreur, peu importe le temps que cela prendra.
– Écoute Marwan, essaie de faire comme moi. Essaie d’oublier et de tourner la page de cette
histoire sans avenir.
J’ouvre la porte et je l’entends qu’il murmure quelque chose, j’ai mal affreusement mal de lui dire
ces choses-là, car je ne les pense pas du tout, mais il faut qu’il me laisse tranquille, comment je peux
faire pour ne pas le regarder et voir ma sœur avec lui à chaque instant que je passerai en sa présence.
– Nohella, dis-moi que tu m’aimes encore.
Une larme roule sur ma joue et je ferme la porte sans lui lancer un regard. Le ton de sa voix m’a
achevée pour le restant de mes jours, je ne peux pas lui dire que je l’aime encore, car il pourrait
croire qu’il y a encore une chance entre nous deux. Je pars de l’hôtel et je sors mon téléphone. Je ne
devrai pas faire ça, mais j’ai besoin qu’on me remonte le moral.
– Allô
– Sean c’est Nohella...