Lui Seulement Lui

Marwan

Nohella m’a déposé à l’entraînement et elle est repartie avec ma voiture, je lui ai dit que je
viendrais la récupérer et que Jake me déposerait après l’entraînement. Elle a préféré rentrer chez elle
pour réviser plutôt que rester, mais je ne lui en veux pas il ne faut pas qu’elle loupe son diplôme à
cause de moi. Je me change dans les vestiaires et je remarque que Chad me regarde bizarrement, il a
le don de me saouler lui aussi.
– Pourquoi tu me regardes comme ça ?
– Je pense à ta petite copine.
– Qu’est-ce que tu viens de dire ?
– Oui, elle est bonne, tu penses que tu pourrais me la prêter ?
Je me lève et je le plaque contre le mur, mon poing déjà en l’air pour lui foutre une raclée.
– Ne t’avise même pas d’essayer de l’approcher.
– Ce n’est pas à toi d’en décider, mais plutôt à elle tu ne crois pas ?
– Ferme ta putain de grande gueule.
– Elle est super bandante en plus avec son beau petit cul et ses seins bien ronds.
Je suis sur le point de le massacrer quand quelqu’un me retient, je me retourne et je remarque que
c’est Jake, l’équipe nous regarde en retenant leurs respirations, Jake me lâche, mais mon poing s’abat
quand même dans sa gueule de taré.
– Merde Marwan t’était obligé de faire ça ?
Je me retourne et je regarde Jake dans les yeux, il secoue la tête.
– Allez tous vous faire foutre.
J’attrape mes affaires et je pars, j’entends bien que les gars réprimandent Chad et qu’ils
m’appellent, mais je m’en fous j’ai besoin de changer d’air.
Et merde ! Je n’ai pas ma caisse ! Putain ! Fais chier !
Je pose mes affaires à côté de la voiture de Jake pour qu’il les récupère, la seule chose que je
récupère c’est mon téléphone et encore je l’éteins juste le temps de l’entraînement, je prends
également mon porte-feuille et je le fourre dans ma poche arrière.
Je marche et je me retrouve devant chez Steel’s, ce bar fera l’affaire pour m’enfiler quelques bières
et peut-être un ou deux whiskys, je rentre et je m’assois au bar. L’odeur de friture me soulève
l’estomac.
– Bonsoir qu’est-ce que je vous sers ?
– Un double, pur, s’il vous plaît.
Le barman me regarde quelques secondes avant de me servir, de toute façon il peut me demander
ma carte d’identité j’en ai une fausse, mais généralement avec mon allure, je fais plus que mon âge et
on me casse pas les couilles. Le serveur pose mon verre devant moi et j’en bois une grosse gorgée,
l’alcool me brûle, ça me fait du bien j’en avais vraiment besoin.
J’en suis à mon troisième whisky et je sens déjà les premiers effets de l’alcool, des flashs de Nohella me reviennent en pleine face, je sais que je ne devrais pas me saouler comme ça, mais j’en
ai besoin après la journée que j’ai passée il faut que je me détende.
Je décide finalement de rester au whisky si je fais un mélange je vais être malade. Je ne sais pas
l’heure qu’il est, mais dehors il fait noir et je ne vois plus très clair, je rallume mon téléphone et il
s’anime aussitôt j’ai des messages de Jake et de Nohella. Je ne prends pas le temps de lire ceux de
Jake et j’essaie tant bien que mal voir ceux de Nohella sans loucher.
...Marwan ça va ?...
...Où es-tu ?...
... Ne me laisse pas sans nouvelles...
... Tu récupères ta voiture ?...
...S’il te plaît...
Je jette un coup d’œil à l’heure il est presque 22 h 30, j’ai arrêté de compter mes verres et je suis là
depuis 18 h, je peine pour appuyer sur la touche appel de mon téléphone, mais je réussis quand
même, Nohella répond dès la première sonnerie.
– Bébé c’est moi.
Ma voix est pâteuse, c’est affreux.
– Marwan, tu as bu ?
– Ouais j’ai bu.
– T’es où ?
– Quelque part
Elle ne répond pas et j’entends un bruit derrière elle. Qu’est-ce qu’elle fait ?
– Marwan dis-moi où tu es, je vais venir te chercher.
– Non je suis bien là où je suis.
Après tout elle est je ne sais où, peut-être même qu’elle est avec cette raclure de Max la petite
bite !
– Tu es au Drek ?
– Nan.
– Dis-moi où tu es, s’il te plaît.
J’entends bien au son de sa voix qu’elle est paniquée et déçue. Elle ne me cherche pas depuis tout
ce temps quand même ? Je devrai lui dire où je suis.
– Je suis au steel›s
– C’est où ça ?
– Pas loin du campus, viens me chercher.
– J’arrive.
Elle raccroche, je crois qu’elle est furax, je me rappelle que la dernière fois elle n’avait pas
apprécié que je sois bourré. Le tabouret tangue quand je me lève, enfin je titube quand je me lève.
Je paye mes consommations et je me dirige vers la sortie, je me fais rentrer dedans par quelqu’un et
quand je relève les yeux je tombe sur une femme.
Mes yeux sont scotchés sur ses seins, mais je reviens vite sur terre et je la regarde dans les yeux,
elle est jolie, mais certainement pas autant que Nohella. Je baragouine des excuses et je me pousse,mais elle n’a pas l’air de vouloir avancer. Encore une chatte en chaleur !
– Tu t’appelles comment ?
– Je ne vois pas en quoi ça te regarde !
Elle pose sa main sur mon torse, son contact me brûle je la repousse.
– Désolé, j’ai une copine et puis t’es moche.
Rouge de honte elle me regarde et me colle une gifle. Je ne réponds même pas, je l’ai mérité.
Elle rentre dans le bar et je prends le chemin que j’ai emprunté pour venir. Je vais croiser Nohella,
c’est sûr et effectivement elle s’arrête en baissant sa vitre quand je tourne au coin de la rue.
– Hé ma puce.
– Monte.
Son ton est froid et je me reprends à deux fois avant de trouver la poignée. Quelle horreur, j’ai la
tête qui tourne. Je claque la portière et je me penche pour l’embrasser, mais elle n’est pas du même
avis que moi, car elle se recule aussi loin qu’elle le peut. Elle tourne la tête pour regarder ce qu’il se
passe de l’autre côté et je me renfrogne sur mon siège, je vois plus très bien, mais je lui demande
quand même de me regarder.
– Bébé regarde moi.
– Ne m’appelle pas bébé.
– Désolé ma puce.
Elle démarre et je boucle ma ceinture tant bien que mal, elle prend le chemin de chez moi et ne me
décroche pas un mot du trajet, je sais que j’ai merdé, mais j’en avais besoin de cette cuite.
Je repense à cette journée de merde qui se terminait tellement bien avant que Chad ne me mette en
rogne avec son stupide besoin de me défier. J’aurai dû lui refaire le portrait à ce connard, je devrais
même le virer de l’équipe !
Nohella se gare devant chez moi et coupe le contact, nous ne parlons ni l’un ni l’autre, le silence est
pesant et un mal de crâne commence à venir s’ajouter à mon mal-être.
– Je suis désolé ma puce
– Pourquoi ?
Je sais qu’elle me demande pourquoi j’ai bu...
– Pourquoi tu as bu ? Marwan c’est quoi ce besoin de boire comme ça ?
– Je n’ai pas besoin de boire c’est juste que Chad m’a cherché des noises et puis je lui en ai collé
une et je suis parti.
– Chad ?
Rien que son prénom me fait serrer les mâchoires. Tout ça, c’est de sa faute !
– Qu’est-ce qu’il a dit ?
– Qu’il te trouve bandante.
– Oh.
C’est tout ce qu’elle trouve à dire ?
– Du coup, j’ai quitté l’entraînement c’était mieux pour tout le monde.
– Tu aurais dû venir me voir.
– Non, j’avais besoin de changer d’air.
Je vois bien que mes paroles la blessent, mais c’est la vérité. Je n’ai pas l’habitude de gérer ces
putains de trucs. Elle se tourne vers moi et elle me regarde comme si elle allait se mettre à rire.
– Je n’approuve pas ce que tu as fait, mais je ne te ferais pas la gueule Marwan.
– D’accord.
– Mais, promets-moi que maintenant tu m’en parles avant d’aller te saouler.
– Oui je peux avoir un bisou maintenant ?
Elle rigole et se penche pour me faire un bisou sur la joue, je déteste lorsqu’elle fait ça. Je lui
attrape la tête et je pose mes lèvres sur les siennes, je lui impose ma langue et elle gémit dans ma
bouche. L’alcool ne m’aide pas beaucoup et tout mon sang afflux dans mon boxer il faut que nous
fassions l’amour rapidement. Je ne me contenterais pas de préliminaires longtemps. Je passe ma main
sur ses jolis petits seins parfaits et je presse légèrement. Elle passe par-dessus le levier de vitesse et
elle se retrouve sur mes genoux, je trouve la poignée pour reculer le siège et je l’actionne, nos
bouches sont toujours en mouvement et je lui attrape ses fesses, elle bouge son bassin sur ma queue et
je grogne. C’est tellement bon, le simple fait qu’elle se frotte comme ça me donne immédiatement une
idée de son corps nue au-dessus du mien. L’alcool dans mes veines ne me facilite pas la tâche et elle
s’en rend compte quand je fais sauter le bouton de son jeans. Elle détache sa bouche de la mienne et
pose une main à plat sur mon torse, j’essaie de reprendre mes esprits et en un éclair elle est déjà
retournée sur son siège. Je m’en veux d’avoir essayé de faire ça avec elle ici. Elle ouvre la porte et je
l’attrape par le bras.
– Tu repars ?
– Oui, Marwan demain il y a cours et je suis fatiguée de cette journée.
– Je peux te raccompagner ?
– Non c’est bon je vais rentrer seule ne t’inquiète pas ce n’est pas loin.
– OK, reste au téléphone avec moi jusqu’à ce que tu sois devant chez toi s’il te plaît.
– Si tu veux.
Elle n’a pas l’air de m’en vouloir pour ce petit dérapage et je ne relance pas le sujet. Nous sortons
de la voiture et elle m’embrasse une dernière fois avant de partir et de me laisser seul sur le trottoir...