Nohella m’a raconté ce qu’il s’était passé avec sa sœur autour d’un café, je suis bien content
qu’elle l’ait remise à sa place, mais j’espère que ça ne va pas empirer les choses. Je la regarde
dormir, elle est allongée sur mon lit, ses paupières frémissent de temps en temps. Elle est si belle, si
seulement nous pouvions vivre cette relation tranquillement sans que personne ne nous mette des
bâtons dans les roues. Je la laisse dormir et je descends, je pense que nous avons besoin de partir un
peu loin d’ici, mais où aller ? Les vacances ne sont que dans deux semaines et en deux semaines il
peut s’en passer des choses merdiques.
Je chope un chiffon, je vais profiter que Nohella se repose pour aller nettoyer un peu ma voiture.
Quand j’ouvre la portière, je soupire déjà du boulot qui m’attend, mais je ne peux pas laisser ça
comme ça, je vais en être malade à force.
Je finis de tout nettoyer et je regarde l’heure, je pense que j’ai le temps d’aller au lavage
automatique avant que Nohella ne se réveille. Je voudrais qu’elle se repose le plus possible, pour
qu’elle soit plus en forme que ce matin.
J’ai bien vu que son visage était marqué par la fatigue et c’est de ma faute, je ne devrais pas la faire
sortir les soirs de semaine quand il y a cours le lendemain. Je la vois déjà sur le campus, je ne devrai
pas abuser. Je passe devant le cimetière où est enterrée ma mère et comme d’habitude, je trace ma
route. Je ne suis pas venue la voir depuis qu’elle a été mise dans ce trou il y a quatre ans.C’est trop
douloureux pour moi, mon père à bien essayé, mais à chaque fois je ne pouvais pas franchir ses
lourdes portes en fonte noire. La voir sourire sur la photo de sa tombe me retourne les tripes. J’arrive
à la station pour laver ma voiture et je descends. Je suis en train de mettre un coup de karcher quand
mon téléphone vibre dans la poche arrière de mon jeans.
– Allô
– Marwan t’es où ?
– Je suis au lavage automatique.
– J’ai eu une de ces peurs.
– Ne t’inquiète pas j’arrive en attendant fait comme chez toi ma puce.
– OK bisous.
Je n’ai pas le temps de répondre qu’elle a déjà raccroché. Je crois qu’elle m’en veut encore et puis
le bleu que j’ai sur le visage ne m’aide vraiment pas.En y repensant qu’elle connard ce Max le coup
de pied qu’il m’a mis m’a carrément assommé, mais quand j’ai repris mes esprits je lui ai sauté
dessus et je lui ai pété le nez, il est reparti en gueulant qu’il m’aurait un jour et que j’étais mort. Je
l’attends de pied ferme s’il croit que j’ai peur de lui il se fourre le doigt dans l’œil et il n’a pas
intérêt d’emmerder Nohella, je serai capable de le tuer moi aussi. Je serre les dents, il ne faut pas
que je pense à ça.
Je remonte dans ma voiture et je fais vite pour rentrer chez moi, quand je passe la porte Nohella et
allongée par terre sur le ventre les pieds croisés en train de regarder la télé avec un saladier de pop
corn devant elle, je remarque qu’elle porte un short de sport qui m’appartient, elle l’a roulé à la
taille, je me doute que ce truc est dix fois trop grand pour elle. J’aime bien qu’elle soit à l’aise comme ça,ça prouve qu’elle m’aime.
– Salut !
Elle se retourne et me fait un sourire radieux avant que ses yeux tombent sur le bleu sur ma joue qui
efface immédiatement son sourire.
– Ma puce ce n’est rien.
– Si, c’est quelque chose je n’en reviens toujours pas.
– Il est en plus mauvais état que moi.
– Comment ça ?
– Je lui ai cassé le nez.
– Mon dieu vous êtes pire que des hommes des cavernes, vous êtes ridicules.
– Bon assez parlé du connard, j’ai le droit à un câlin ou pas ?
Elle lève les yeux au ciel et se lève, je ne sais pas combien de plis elle a faits, mais mon short a
rétréci. Moi, il m’arrive aux genoux, je suis sûr qu’il lui arrivait en bas des jambes...
– J’aime bien quand tu portes mes fringues.
– C’est juste que je veux être à l’aise.
– Oui ne t’inquiète pas, ça ne me dérange pas.
Elle sourit et s’avance vers moi, ça ne va pas assez vite à mon goût et je l’attrape pour la renverser
en arrière avant de poser ma bouche sur elle. Elle éclate de rire et nous tombons tous les deux par
terre, dans notre chute elle se retrouve au-dessus de moi et elle plaque ses deux mains juste à côté de
ma tête.
– Marwan, tu es fou.
– Fou de toi.
Elle ne rigole plus et me regarde droit dans les yeux. Elle déglutit, je vois le désir sur son visage,
elle passe sa langue sur ses lèvres, je ne peux pas m’empêcher de fondre. Nous sommes en plein
milieu du salon et nous nous roulons une pelle du tonnerre. Ma bite approuve très vite et je lui fais
comprendre en lui mordant la lèvre inférieure, j’ai remarqué qu’elle aimait quand je faisais ça. Elle
chope mes cheveux et les tire doucement en arrière, avant je détestais ça, mais maintenant quand
Nohella me le fait je ne résiste pas et je perds presque le contrôle, je crois que c’est son truc et c’est
aussi devenu le mien seulement avec elle. Je passe ma main sous son T-shirt et je lui attrape un sein à
pleines mains, je suis surpris de constater qu’elle ne porte pas de soutif. Je suis en train de la peloter
quand nous entendons la porte d’entrée s’ouvrir.
– Merde c’est mon père !
Et effectivement celui-ci arrive et stoppe net en nous voyant allonger par terre.
– Ça va comme vous voulez les jeunes ?
– Euh oui.
Nohella planque sa tête dans mon cou et moi je ne peux pas me relever, avec la gaule que j’ai,
impossible !
– Bon je vais dans la cuisine.
– Très bonne idée, on arrive !
Je souffle, c’était moins une qu’il nous retrouve à poils au milieu du salon en train de faire l’amour.
Nohella bouge et je me relève, quand elle remarque l’état de mon pantalon elle me regarde amusée et
montre mon entrejambe.
– Oups.
– Ce n’est que partie remise ne t’inquiète pas.
Je remets mes bijoux de famille en place et je m’éclaircis la voix en passant une main dans mes
cheveux.
– Prête à aller dans la cuisine.
– Euh oui.
Elle rougit avec violence et cache son visage dans ses mains.
– Oh, mon dieu, la honte quand même !
– Mon père ne te jugera pas.
– Je sais, mais quand même tu avais la main sous mon T-shirt au moment où il est entré.
J’éclate de rire et je la rapproche de moi.
– Ne t’inquiète pas il a vu pire.
Je regrette immédiatement ce que je viens de dire. Je suis le roi des cons sur ce coup-là.
– Ma puce je suis désolé.
– C’est bon Marwan n’en rajoute pas tu veux !
Elle replace ses cheveux et elle part dans la cuisine sans m’adresser un regard. Merde, mais
pourquoi je lui ai sorti ça ? Il va falloir que je réfléchisse avant de parler moi. Je me mets à sa place,
je n’aurai pas apprécié non plus qu’elle me dise ça.
Je les rejoins et Nohella ne me regarde toujours pas, je vais être encore obligé de m’excuser. C’est
bien la première fois que je m’excuse autant de toute ma vie.
– Nohella tu restes manger ?demande mon père.
– Non, je vais rentrer j’ai des cours à rattraper Rick.
– Tu ne restes pas ?
Elle me lance un regard en coin avant de dire non avec sa tête.
– Laisse-la Marwan si elle te dit qu’elle ne veut pas ne la force pas.
Mais, je n’écoute pas mon père, elle me gonfle à faire des caprices comme ça, putain elle connaît
mon passé, elle se doute bien que des meufs il y en a déjà qui sont venues ici.
– Tu pars pour ce que je viens de dire ?
–...
– OK je suis désolé c’est parti tout seul.
– N’en rajoute pas je vais rentrer, on se voit demain.
Elle regarde mon père et lui fait un petit sourire d’excuse.
– Merci pour l’invitation, une autre fois.
– Pas de problème petite.
Elle se lève et se dirige vers les escaliers, je suis partie pour la suivre quand mon père me retient avec force par le bras.
– C’est quoi cet hématome ?
– Rien.
– Marwan, tu t’es battu ?
– Rien de méchant, juste un connard qui m’a cherché des noises.
– Je te préviens ne recommence pas tes conneries.
– Non papa ne t’inquiète pas je vais me tenir à carreaux.
– J’espère bien si je te revois revenir dans cet état encore une fois, c’est moi qui te ferai un bleu et
je ne rigole pas. Je ne veux plus de flics à ma porte c’est bien clair ?
Nohella redescend et mon père me lâche. Je sais qu’il ne rigole pas et qu’il me mettra une belle
trempe si jamais je recommence mes conneries. Nohella embrasse mon père avant de s’avancer vers
moi. Elle se met sur la pointe des pieds et dépose un baiser sur ma joue.
– À demain.
Sa voix est à peine audible. Je me retourne et elle disparaît en refermant la porte derrière elle. Je
ne bouge même pas, je suis un imbécile et je lui ai fait du mal. Encore une fois...
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Lui Seulement Lui
RomanceJe suis content de moi, les gars étaient ravis de voir que ma bonne humeur était revenue et je sais très bien que c'est grâce à cette petite brune que je suis dans cet état d'apesanteur. J'ai l'impression d'être au Nirvana et c'est la première fois...