Nohella

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C’est bien la première fois que je me retrouve à une fête comme celle-ci et c’est une catastrophe, je
suis obligé de rester collé à Marwan si je ne veux pas me faire bousculer par toutes les pétasses qui
sont mauvaises. Les gens sont bourrés et Marwan n’a pas l’air de vouloir partir maintenant, il est en
grande conversation avec les gars de l’équipe et Abby a disparu. Je ne vois pas non plus Jake
d’ailleurs ! Un membre de l’équipe que je ne connais pas arrive à côté de moi et pose son bras sur
mes épaules. J’essaie de me dégager, mais il est trop fort pour moi. Quel abruti !
– Salut t’es qui toi ?
Il pue l’alcool c’est affreux ! Franchement, je ne comprends pas les gens qui aiment venir dans ce
genre de fête. Ou bien c’est moi qui suis bizarre, je ne sais pas trop. Marwan, bien trop occupé à
discuter, ne voit pas ce qui se passe derrière son dos. Je ne veux pas non plus attirer l’attention sur
moi alors, je ne l’appelle pas. Je suis déjà le punching-ball de certaines filles ce soir, donc je ne vais
pas en rajouter une couche, surtout que Marwan pourrait se battre pour presque rien. Même si ça
m’arrangerait quand même qu’il enlève ses mains de moi. Pouah !
– Enlève tes sales pattes de ma petite amie toi !
Le mec regarde Marwan et hausse les sourcils, il n’enlève pas pour autant son bras de mes épaules
malgré la menace de Marwan. J’essaie de m’échapper, mais il appuie encore plus. Putain quelle
soirée de merde !
– Tu es sérieux Marwan, tu t’es casé ?
– Réveille-toi tout le monde le sait, à part toi ou quoi ?
– Merde mec je n’en reviens pas.
Je regarde le gars sans vraiment comprendre et je réussis à me dégager le temps qu’il reprenne ses
esprits. Je vais directement dans ceux de Marwan et je me colle contre lui. Je ressens directement
cette sensation de sécurité et le nœud dans mon estomac disparaît très vite. Le mec répugnant fronce
les sourcils et j’ai presque envie de lui faire une grimace.
– Je croyais que tu baisais encore Candy moi.
Je crois que je vais le gifler s’il continue à déblatérer des conneries. Décidément ce n’est pas mon
jour ! Je me suis presque fritter avec ma sœur tout à l’heure dans les escaliers. Elle montait quand je
descendais et c’est un peu parti en cacahuète.On s’est bousculé, ma mère est intervenue avant que ça
n’aille trop loin, je suis épuisée de toute cette histoire de jalousie. Je reviens à moi quand j’entends
Marwan parler.
– Non, tu peux y aller le champ et libre.
– Ah mais, carrément.
Il part sans se retourner et je lève les yeux vers Marwan qui à l’air d’être blasé lui aussi. Je
comprends que devoir plaider sa cause à chaque fois doit aussi l’épuiser, il faut que je prenne sur
moi, je pense que ce ne sera pas la dernière fois que j’entendrai ce genre de choses sur lui. Je hausse
les épaules.
– Je suis désolé ma puce c’est un connard.
– Ouais merci j’avais remarqué.
Il m’embrasse, il a le goût de la bière. Ses bras se retrouvent autour de ma taille et il me colle à lui,
je l’enlace pour lui faire un câlin, son odeur emplit mes narines et j’aimerais être ailleurs avec lui en
ce moment même.
– Ça te dirait de monter ?
Je le regarde médusée, je pense qu’il se fout de moi, mais il a l’air sérieux en plus. Je ne sais
vraiment pas quoi répondre il m’a scotché sur place. J’étais justement entrain de penser que je
voudrais bien être seule avec lui, mais dans une fraternité je ne sais pas si c’est une bonne chose. Les
chambres grouillent de saloperies, c’est franchement dégueulasse.
– Marwan t’es bourré ?
– Euh ouais un peu, mais je sais encore ce que je fais ! Alors, ma puce ? Tu es partante ?
– Je ne sais pas trop.
Il se penche à mon oreille et le souffle que je ressens sur mon cou me fait frissonner. C’est
électrisant. En y repensant bien, nous n’avons pas refait l’amour depuis notre dispute de la dernière
fois. C’était dans la Mustang et j’en garde un merveilleux souvenir cela dit !
– Ma puce, j’ai tellement envie de toi là, tu ne peux pas refuser ?
Mon dieu sa voix est devenue tellement rauque qu’elle est descendue directement dans ma petite
culotte ! Je ne sais pas ce que je fais ni pourquoi je lui réponds ça, mais je crois que j’en ai autant
envie que lui.
– OK.
Il me regarde médusé, je crois qu’il ne pensait pas que j’allais accepter aussi facilement. Il déglutit
avant de me répondre
– Ah ouais ?
Je fais oui de la tête et je vois l’éclat dans ses yeux gris. Il attrape ma main et en moins de temps
qu’il ne faut pour le dire nous sommes déjà à l’étage. Il nous fait entrer dans une chambre et ferme la
porte à clé. Quand il se retourne sur moi, je peux voir dans son regard, le feu qui le gagne peu à peu.
Il s’approche de moi et me retourne pour me claquer contre le mur. Il passe ses mains le long de mes
côtes et quand il arrive à l’ourlet de mon T-shirt, il le fait passer par-dessus ma tête aussi vite que la
lumière.
– Merde.
– Quoi qu’est-ce qu’il y a ?
– Ma puce faut que t’arrêtes de mettre des dessous aussi sexy, tu veux ma mort ?
Je rigole et sa tête plonge directement sur mes seins. Il grogne et mordille mon téton à travers mon
soutien-gorge. Mon corps réagit aussitôt et je me cambre pour lui faciliter l’accès. Il approuve et
attrape mes cuisses pour me soulever, mes jambes encerclent sa taille immédiatement et il me regarde
comme s’il allait me manger toute crue, je frissonne.
– Tu me tues Nohella.
Il pose ses lèvres sur les miennes et m’embrasse comme un fou. Il mord ma lèvre inférieure et un
gémissement sort de sa bouche. Il sait ce qu’il fait et je me frotte contre lui, pour essayer d’éteindre
un petit peu le feu qui s’est allumé en moi. J’ai l’air d’une dégénérée, mais il faut qu’il éteigne cet incendie qui bout dans mes veines.
– Tu ne sais même pas l’effet que tu as sur moi ma puce, je crois que plus jamais je ne pourrais me
passer de toi.
Ses paroles me vont droit au cœur et les larmes me montent aux yeux. Je le regarde, il déglutit et
avance jusqu’au lit où il me pose en douceur, je me retrouve nue en un éclair et il se débarrasse de
ses fringues avec rapidité lui aussi. Marwan nu c’est quelque chose vous n’imaginez même pas ! Il
enfile une capote et s’allonge au-dessus de moi, il passe sa main entre mes jambes et il grogne, je m’y
suis faite à ses grognements et maintenant j’adore ça, je ne pourrai plus m’en passer. Il attrape une de
mes jambes et la cale sur sa hanche avant d’attraper son sexe et de le présenter fièrement à l’entrée
du mien. En une poussée contrôlée, il est en moi. Nous soupirons tous les deux et il commence ses
mouvements sans me lâcher et sans me quitter des yeux une seule seconde. C’est intense et même si
ça fait un petit moment, je l’accueille sans difficulté.
– J’adore te regarder quand nous faisons l’amour. C’est comme si c’était toujours plus fort à chaque
fois.
Il me donne un coup de reins inattendu et je pousse un cri en m’accrochant à ses épaules, s’il
recommence ce mouvement je vais jouir c’est sûr, la sensation est trop bonne.
– J’adore. te. regarder. jouir. et. profiter. de. moi.
– Marwan je t’aime.
Il lâche ma jambe et vient poser sa bouche sur la mienne, nos souffles se mélangent, nos peaux
claquent l’une contre l’autre, nous ne sommes plus rien d’autre qu’amants dans ce corps à corps
torride qui nous passionne tant. Je sens que le moment propice arrive et l’orgasme me transperce de
plein fouet. Je ne retiens pas mon cri et il résonne dans la pièce, Marwan me rejoint quelques minutes
plus tard en se lâchant aussi dans un cri tellement viril qu’il ferait presque trembler cette satanée
chambre et cette satanée fraternité. Il retombe lourdement sur moi et respire très fort. Je lui caresse le
dos doucement, je profite de ce moment de plénitude entre nous, pour oublier un peu.
– Ma puce je t’aime.
Il se place à côté de moi et passe sa main sur mon ventre. Je ne sais pas à qui appartient ce lit, mais
en tout cas il est confortable, je m’endormirais presque si Marwan ne me faisait pas la conversation.
Mes paupières sont lourdes, je crois que nous n’allons pas tarder à rentrer.
– Je ne me lasserais jamais de toi.
Nous nous embrassons encore quelques minutes et nous nous rhabillons pour redescendre voir les
autres. Je pense qu’il est grand temps de rentrer. Nous sommes de retour dans la cuisine et Abby est
enfin revenue, mais vu la tête qu’elle fait ça n’a pas l’air d’aller très fort. Elle s’approche vers moi et
attrape mes bras comme une folle.
– Nohé tu étais où ?
Je rougis avec violence et elle comprend immédiatement pourquoi je ne lui réponds pas. Je lâche la
main de Marwan, je sais qu’il faut que je sorte pour qu’elle puisse me parler. Quand nous arrivons
dans la cour, je suis contente de respirer un peu d’air pur. L’odeur du tabac dans la maison prend au
nez, demain je vais tousser comme une folle, je le sens.
– Alors, qu’est-ce qu’il y a ?
– Max est venu quand tu étais euh... en train de faire ton truc avec Marwan.
Je pâlis aussitôt. Qu’est-ce que Max fait ici t surtout dans une fraternité ? Mon dieu c’est la galère
totale.
– Qu’est-ce qu’il fiche ici ?
– Ta chère sœur lui a dit que tu étais ici et quand il m’a vue il a foncé droit sur moi en me disant
que tu lui appartenais quelque chose du genre et qu’il allait revenir, mais pas tout seul.
Helya j’aurai dû me douter qu’elle y était pour quelque chose, quelle garce ! Je n’en reviens pas
qu’elle se serve de Max pour nous atteindre moi et Marwan. Je sens la panique me gagner aussitôt.
– Merde, je vais dire à Marwan que l’on doit partir, car Max arrive.
– Invente un mensonge.
– Pourquoi ?
– Marwan a bu et je crois que son ego de mâle va l’emporter il va sûrement chercher la
provocation
– Mais, tu veux que je lui dise quoi ?
– N’importe quoi de toute façon il est tellement amoureux que tu peux lui demander n’importe quoi.
Un sourire d’idiote apparaît sur mon visage et Abby tape dans ses mains, je reprends mes esprits
aussitôt, de toute façon je pense qu’il va falloir qu’on passe par derrière.
– Bon, OK je vais le chercher.
Je retourne dans la maison et en entrant dans la cuisine je ne vois pas Marwan. Mais, où est-il ? ...
Marwan

Lui Seulement LuiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant