En pleine chaleur

{1} Réchauffement

Ils étaient tous réfugiés chez eux, personne ne sortait, les rues étaient comme désertes, les parcs fermés. Certains enfants n'étaient jamais sortit de leur vie. Ils regardaient le monde à travers une fenêtre, et c'était la seule vision qu'ils avaient de l'extérieur. Étrangement, la plupart des habitants avaient pus réussir à travailler chez eux. Les enfants n'avaient pas ou très peu de vie sociale: les cours, les jeux, les amis... Tout cela se faisait sur écran.

Il y avait bien quelques personnes, qui, par l'obligation dans leur travail d'être dehors sortaient de temps en temps. Mais on ne les voyaient que rarement, leurs apparitions étaient très furtives. Le reste des emplois était occupé par des drones, des machines, des robots... La technologie commençait peu à peu à remplacer l'homme, et pourtant, on ne voyait quasiment aucun robot dans les rues. Il faut dire que le gouvernement avait prit des précautions, il se doutait que la robotisation faisait peur aux gens.

Bref, tout ça à cause d'une situation qu'on prévoyait pourtant à l'avance depuis un paquet d'années. Mais depuis toutes ces années, on a pas sût écouter la Terre, et en voilà les résultats: À partir de 2042, le réchauffement climatique a subitement accéléré et les températures n'ont cessés de doubler, on est passé en 6 mois de 8C° de moyenne en France à 64C°. Et c'est loin d'être finit, il fait toujours de plus en plus chaud, on peut le ressentir à l'intérieur de nos maisons.

Mais pour l'heure, je ne suis pas dans ma maison, moi, Michael, 39 ans, qui, à cause de l'absence de nouvelles de mon père, suis obligé à le rejoindre chez lui. J'aurais pûs envoyer un drône vérifier si tout allait bien, mais non, je dois le voir, et pas question qu'une machine me dise si mon père est vivant ou non. Qu'est-ce que j'en sais, au fond ? Il faut que je vois par moi-même ; son téléphone n'a pas pût griller, les câbles n'ont pas pût fondre, ils sont conçus pour résister à la chaleur. Alors c'est ainsi, que par plus de 60C°, je suis dans ma voiture en direction de chez lui. Bien que les nouvelles voitures ont étés conçus pour rouler dans des conditions pareils, quasiment personnes ne les utilisent. C'est prendre trop de risques, et puis, au fond, on est toujours mieux chez soi.

J'arrive devant chez lui... Je coupe le moteur et me précipite aussitôt chez lui avec la clé. J'ouvre la porte en hâte, évitant d'attraper des coups de soleil, et rentre en soufflant chez mon père. Le premier réflexe est évidemment de l'appeler, et c'est avec une désagréable impression que seul le silence me répondit à mon appel. Rien n'avait changé sinon, chez lui, la même déco, style années 2000, la belle époque, me disait-il tout le temps. Il y avait ce côté ancien chez lui, comme s'il était coincé dans une époque et qu'il ne voulait pas en ressortir.

Mon père était aussi coincé dans ses bouquins. Toujours à inventer des histoires plus surnaturelles que les autres, la plupart étaient d'horreur, ce genre d'histoire à vous redonner des frissons rien qu'à y repenser. Il faut dire que le succès des livres de mon père lui était monté à la tête, et y'a de quoi: des dizaines de milliers d'exemplaires de ses livres vendus chaque année.

Mais plutôt que de penser à ses livres, je devais retrouver mon père. Ce que je ne savais pas, c'était que je n'était pas prêt de ressortir de sa maison...