En pleine chaleur

{5} Échauffement

Je suis le Général Clirk; commandant en chef des quelques dernières patrouilles sur Terre. Nous sommes en 2078, et on peut dire que les survivants de cette Terre se font de plus en plus rare. Malgré les fondations que nous avons bâtit 30 ans plus tôt, la nature a finit par nous rattraper.

Seul les plus chanceux, les plus courageux et les plus riches ont pu gagner leur ticket pour rester en vie en accédant aux quelques bunkers situés sous Terre que nous avons construit "au cas-où". Il fait plus frais qu'à la surface, mais ne vous imaginez pas n'importe quoi: même sous Terre, il fait chaud.

Je suis maintenant à l'arrière d'un camion, avec 5 soldats à moi. On voyage entre ce qui étaient Orléans et Paris, mais qui sont remplacés par un un désert de roches, de sable et quelques pousses d'herbes. Les rares bâtisses ont des allures de western si ce n'est qu'elles sont laissées à l'abandon. Nous sommes en route pour le dernier laboratoire encore en activité dans ce pays: Dessange.

Nous nous apprêtons à pénétrer dans la nouvelle entrée qui est à plus de 100m sous terre. Ça me faisait penser à une histoire que j'avais lu étant gamin se passant dans les profondeurs de la Terre où un démon y vivait...caché, attendant de refaire surface. Si tel était le cas, il avait réussi son job: éliminer 7 milliards d'humains. On est passé en 30 ans de 8 milliards d'habitants à moins d'un milliard. Et le chiffre ne fait que baisser dangereusement.

"Vous êtes prêts, les gars ? Demandais-je à les camarades assis à côté et en face de moi, dans le camion, tous armés.

-Oui, mon général, répondirent-ils à l'unisson.

-Vous saisissez l'importance de cette mission, soldats ? Leur rappelais-je, on vient dans le laboratoire, les chercheurs nous donnent le vaccin et...on fait le ménage !"

-Bien reçu, mon général, me répondit le plus fidèle de mes soldats; Alexandre Malnère.

-Alors allons-y !" Déclarais-je, en sortant du camion.

Nous atterissâmes dans un long couloir obscure et fûmes accueilli par un grand homme en blouse blanche, les cheveux à moitié disparus par la calvitie avec lunettes rectangulaires sur le nez.

"François Connor, dit-il en me tendant la main.

-Général Clirk, me présentais-je à mon tour en répondant à son appel.

-Messieurs, l'heure est grave, nous dit Connor sur un ton que l'on pouvait deviner stressé. Aussi on va aller droit au but, je vais vous accompagner dans la salle de recherches où je vais vous présenter un patient un peu... particulier !"