{10} Étonnement

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Cette personne était plutôt grande, avait un gilet et une cape marron avec également un chapeau et un masque marron. Ce masque avait au niveau de la bouche une grille qui laissait échapper sa voix. D'après ce qu'elle venait de me dire, je me rendais compte qu'elle était modifiée, de sorte que l'on ne pouvait savoir si c'était une femme où un homme. À la place des yeux, il y avait des lunettes rouges arrondies. Et là encore, on ne pouvait voir qui c'était.

"Vous n'avez pas répondu à ma question, lui fis-je remarquer, qui êtes-vous ? Ou du moins, j'aimerais bien savoir votre nom..."

J'étais allongé, le soleil me brûlant la peau, et cette personne était toujours debout, devant moi à m'analyser, et bizarrement, ne semblait rien ressentir à la chaleur.

"Vous n'auriez pas un abri, par hasard ? Tentais-je, parce que là, on est en pleine chaleur !"

Elle me regarda à nouveau et dit:

"Tu es un Pure...

-Ah, tant mieux, répondis-je. Moi c'est Michael ! Est-ce que vous auriez...

-On m'appelle le Pistoléro ! Ajouta-t-elle. Puis elle se retourna et commença à partir.

-Eh, attendez ! Criais-je à son attention. Vous pouvez pas me laisser là ! Je vais moisir en 5 minutes, ici !" Mais le "Pistoléro" ne m'attendit pas.

Elle finit par s'arrêter devant une vieille maison en décomposition avant de s'y engouffrer.

Je me relevais alors péniblement, en boitant et en essayant tant bien que mal d'arriver à cette maison...cette maison... Cette maison ! Je ne pouvais parler, crier, avancer...j'étais comme paralysé...puis je m'effondrais de nouveau dans le sable. Le soleil commençait à brûler mes vêtements et des cloques apparaissaient à la surface de ma peau.

Je pus distinguer le Pistoléro courir à ma rencontre, me soulever de terre et me transporter jusque dans la maison. Elle m'allongea sur le canapé du salon, je (la ou le) remercia, puis je pus enfin m'expliquer :

"La première fois que vous m'avez vu, vous m'avez dit que vous ne croyez pas au hasard... Là non plus, j'ai du mal à le croire !"

Tout était là...et cette fois-ci, pour de vrai ! L'escalier qui était à moitié effondré, le canapé qui était maintenant éventré avec les pièces dont le sol était maintenant recouvert de sable.

"Arlène ?" Appelais-je.

Le buste de l'assistante holographique arriva et pu dire:

"Bon..our, ..ous dé..irez ?" Puis l'hologramme explosa en feu d'artifice. Arlène n'était plus.

"Cette maison, repris-je, cette maison...était celle de mon père !"

En pleine chaleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant