{11} Parlement

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"Eh bien...si c'était la maison de votre père, constata le Pistoléro de sa voix rauque, je ne donne pas chère de sa peau !

-En faite, dis-je en m'asseyant sur le canapé, il est toujours vivant...enfin, il l'était juste avant que je me retrouve dans le désert... Il faudrait peut-être que je vous raconte mon histoire....

-Oui, je crois aussi, déclara-t-il en s'asseyant à son tour sur le canapé.

-Au début, je me croyais être en 2048 à la recherche de mon père...

-Je n'ai aucun souvenir de 2048, m'interrompit-il. Je n'ai aucun souvenir mis à part ces 6 derniers mois."

S'apercevant qu'il m'avait coupé la parole, il reprit:

"Mais c'est une autre histoire, je te laisse terminer la tienne !

-Pas grave, dis-je. Donc me voilà maintenant à la recherche de mon père dans cette même maison, mais 30 ans plus tôt. Quand je finis par le trouver, il me fait comprendre que je suis un contaminé en 2078 et que je suis dans une sorte d'asile-laboratoire afin que des chercheurs trouvent un remède. Je peux apercevoir des militaires massacrer les scientifiques et mon père m'injecter le vaccin avant de me réveiller dans ce désert, sans aucune explication... La suite, tu la connais; tu viens me sauver !"

Je réalisais alors qu'en racontant mon histoire, j'étais de nouveau plongé dans les évènements.

"Et toi ? Finis-je par dire. Explique-moi cet acoutrement ? Demandais-je au sujet de son costume et de sa voix modifiée.

-Je ne crois pas au hasard, dit-il une nouvelle fois. Je l'ai trouvé dans un entrepôt militaire abandonné alors que j'étais aux portes de la mort ! Je l'ai immédiatement enfilé et j'ai alors su que c'était pour mener à bien une mission; sauver la Terre de tous les Indignes qui ne méritent pas d'être sur cette Terre. La Terre nous met à l'épreuve, et seul les Pûres en survivront ! Voilà pourquoi j'ai dit que tu étais un Pûre dès qu'on s'est rencontré...je n'ai pas hésité une seule seconde à ton sujet", finit-il par dire.

Il était fou... c'était un contaminé...un contaminé qui m'avait sauvé la vie...mais qu'avait prit celles de pleins d'autres.

"Encore une chose, rajouta-t-il. Je n'ai pas l'habitude de ramener des gens, même pûre, dans mon sanctuaire... Non toi, tu es différent... Une personne ne peut pas tenir plus d'une minute dans ce désert sans bouillir. Toi, tu as carrément dormi là ! Cela s'explique peut-être par le fait qu'on t'ai injecté le remède...mais j'ai tout de suite su que tu étais particulier !"

Indifférent à ce qu'il me racontait, je lui demandais juste:

"Pourquoi n'enlevez-vous pas ce masque ? Après votre histoire, j'aimerais bien connaître votre visage..."

Il haussa les épaules, et le Pistoléro enleva son casque pour le mettre sur ces genoux. Mon visage se décomposa; je pouvais voir une jeune femme brune aux yeux bleus, son visage était assombri par de la suie...

"Si ça peut t'aider", dit-elle.

... C'était Sarah; ma femme.

En pleine chaleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant