{6} Affolement

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Nous suivîmes le chercheur Connor qui nous montrait plusieurs salles où dans chacune d'elles des scientifiques couraient dans tout les sens, au bord de la panique. Nous finîmes par rentrer enfin dans une salle différente des autres, de part et d'autre d'une salle nue; il y avait de grandes vitres qui remplaçaient les murs.

Dans chacune de ces nombreuses vitres espacées (la pièce n'en finissait pas), on pouvait observer différentes personnes assises ou accroupis au fond d'une pièce aussi grande qu'une chambre. Certains marchaient en rond sans jamais s'arrêter,d'autres encore parlaient tout seul. On aurait dit des fous, et c'était sans compter l'aspect des murs qui renforçait l'idée d'un asile; ils étaient rembourrés avec de la mousse et il n'y avait aucune fenêtre.

"Qu'est-ce qu'il leur est arrivé ? Demandais-je, perplexe.

-C'est le soleil, me répondit Francois Connor en se tapant la tête. Il est responsable de tout ça. Ça leur a affecté le cerveau.

-Depuis quand ? Voulu savoir le soldat Mlanère.

-Depuis voilà 6 mois, lui renseigna le scientifique. Et...ils sont de plus en plus. Les premiers troubles de ce symptôme sont l'impression de se prendre pour quelqu'un qu'on est pas, la paranoïa, et certaines visions. À présent, reprit-il, laissez-moi vous présenter le patient 0; le tout premier. On le nomme aussi MX-83".

Il nous montra aussitôt la vitre d'en face, où un patient parlait tout seul et semblait examiner quelque chose entre ses mains...sauf qu'il n'y avait rien entre ses mains.

"Il s'invente une vie, je suppose ? Devinais-je.

-C'est ça, me répondit une personne à l'autre bout de la pièce; caché dans l'ombre dont je n'avais jusque là pas fait attention à sa présence. Il semblait assez âgé, avait des cheveux et une moustache grise et avait comme vêtements un gilet marron avec une chemise à carreaux.

"Il s'invente le même scénario depuis 6 mois, et à chaque fois, ça repart en boucle, reprit-il.

-Et il en sait quelque chose, ajouta Connor. Il veille sur lui depuis les débuts de sa maladie...c'est son père," nous renseigna-t-il.

Il enleva ensuite sa chemise et sortit de ses poches intérieures de nombreuses poches en plastiques remplies de sang reliées entre elles.

Il me les tendit et dit:

"Le remède, c'est le sang de tout les contaminés, on ne sait pas encore pourquoi mais...tenez, et dépêchez-vous car..."

Je pris soin de les mettre dans ma poche intérieure et déclara:

"Alexandre..."

Il leva alors sa mitraillette et se mit à tirer sur les chercheurs qui s'affairaient dans la pièce. Il fût bientôt imité par tout mes soldats qui se mettaient à détruire de leurs balles tout ce qui se trouvait autour d'eux.

Connor était devenu blanc, il me regarda, ahuri, et bégaya:

"Pou--pourqu--oi ?

-Vous avez trouvé le vaccin, lui répondais-je, mais maintenant c'est à nous de prendre le relais, alors on fait le ménage."

Et je lui tirai une balle dans la tête.

En pleine chaleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant