{9} Changement

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"Tu es dans une sorte de laboratoire, me dit mon père. Un laboratoire où on étudie les gens comme toi dans le but de trouver un remède. Et... essaye d'y voir clair, ajouta-t-il, car tu es enfermé dans une chambre d'asile !"

Aussitôt après avoir dit ça, les murs du grenier commençaient à grésiller, à bouger... Tout les objets autours de moi disparaissaient un par un, comme des bulles de savon qu'on ferait éclater.

Puis mes yeux s'éclaircirent et je pus constater que j'étais dans une pièce de la grandeur d'une chambre, sauf qu'il n'y avait aucun meuble, rien... Et...les murs et le sol entiers étaient recouvert de mousse. Mise à part le mur à ma droite qui était une immense vitre.

Derrière cette vitre, on pouvait voir (mais pas entendre) des soldats militaires entrain de massacrer à coup de mitraillettes des hommes et des femmes en blouse blanche. Je me rappellerais toujours de l'un d'eux (sans doute leur chef vu toutes les médailles qu'il avait sur son uniforme) qui était entrain de discuter avec un scientifique, et l'instant d'après, lui tirait une balle dans la tête. Je pus y lire sur le badge du scientifique le nom "Connor".

Son meurtrier me prêta tout à coup attention et voulut forcer la porte se trouvant vers la gauche de la vitre. N'y arrivant pas, il tira de son revolver sur la vitre, provoquant des fissures qui augmentaient à chaque tire.

Tout devenait claire alors... Pourquoi Arlène l'hologramme me disait que mon père se trouvait dans la maison mais n'arrivait pas à me dire dans quelle pièce ? Car mon père se trouvait effectivement sous le même toit mais dans mon délire, je ne savais pas comment était constitué le laboratoire. Pourquoi j'avais reçus un plateau-repas après avoir fait un malaise ? Car ce sont les chercheurs qui m'ont nourris.

Je fus bientôt rattrapé par la réalité quand mon père me cria:
"Michael, la vitre ne va pas tenir éternellement ! Je suis désolé pour ce qui va arriver mais..." Il m'enfonça alors une seringue dans mon cou... tellement vite que je n'ai rien vu venir.

Ma vision se troubla, je m'allongeais par terre, tout s'obscurcit progressivement, et je pus voir la moitié de mon père au dessus de moi qui me dit:

"Le problème, Michael, c'est que quand ta folie te quitte, le lendemain, tu repars 30 ans en arrière ! Alors, grâce à ce vaccin tu pourras peut-être guérir afin..."

[LE NOIR COMPLET]

Je me réveillais alors, trempé de sueur, les vêtements à moitié calcinés, le soleil me brûlant la peau. J'étais allongé, avec du sable dans la bouche. Je m'aperçus alors que j'étais sur une dune de désert où l'on pouvait voir quelques maisons par ci par là qui semblaient se noyer sous le sable.

Une ombre vînt alors m'engloutir. Je me retournais, et pus voir une personne munie d'un costume étrange... Je crachais du sable imbibé de sang et pus lui demander:

"Qui êtes-vous ?

-Je ne crois pas au hasard", répondit-elle d'une voix grave modifiée.

En pleine chaleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant