{12} Renouvellement

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J'étais comme dans un état second, je fixais le visage de ma femme, et tout le reste m'était floue...

"Sa...Sarah ?" Parvins-je à dire.

Elle me fixa un moment intriguée, puis finit par répondre:

"Sarah ? Non...désolé, je ne sais pas qui c'est.... À vrai dire, je ne connais pas grand monde depuis que je me suis réveillée amnésique."

Mes yeux se baissaient; déçu, pour murmurer:

"C'est vrai que d'une certaine façon, tu ne la connais pas... Elle est morte quand tu as reçu la vie... C'était toi, Sarah ! Ma...femme...

-Maintenant que tu dis ça, je me rappelle pourquoi je t'ai sauvé la vie et que je t'ai ramené ici: car tu me rappelais quelqu'un.

-Tu connaissais cet endroit...au début de tout ça, dis-je en faisant un geste vague de ma main pour désigner tout le sable qui envahissait la maison de mon père.

-Tout ça veut dire qu'il me reste encore, inconsciemment, quelques fragments de souvenirs de ma vie d'avant, tu ne crois pas ? Me dit-elle d'un regard suppliant.

-Tu n'es pas ma femme, déclarais-je. En tout cas, tu ne l'es plus ! Ma femme ne tuerait pas des gens au hasard par le simple faite de les juger pour savoir s'ils sont bons ou pas ! Combien de personnes as-tu tué ? Ou du moins, est-ce que tu as pris la peine de les compter ?

-194, dit-elle, comme blessé. Mais je peux... peut-être changer, n'est-ce pas ? Avec toi, j'ai l'impression de pouvoir tout faire...essayer de redevenir celle que j'étais...

-Tu es une contaminée, il faut te faire soigner, mais...ça n'excuse pas tous les crimes que tu as commis, ma femme n'était pas comme ça...

-Il n'empêche que je t'ai sauvé, tenta-t-elle d'une petite voix.

-Et c'est pour ça que je t'en serais éternellement reconnaissant...mais est-ce que ma vie vaut-elle plus qu'une autre ?

-Michael, pour moi..."

Des bruits de pas... On s'était tout les deux arrêtés... Quelqu'un marchait dehors; dans le désert. Des pas lourds... Cette personne était à bout de souffle. Nous nous précipitâmes aussitôt, dehors, elle avec son "armure" et moi en tant qu'immunisé grâce à mon vaccin.

Un jeune garçon qui devait avoir dans les 15 ans se situant à 3 mètres de nous tomba à genoux et essaya tant bien que mal de nous dire:

"Ma...famille...j'ai...soif...on est...50..."

Je courais alors, n'eut pas de mal à le transporter à la maison de mon père et l'allongeais sur le canapé où le jeune homme en question tourna de l'oeil.

-Qu'est-ce qu'il voulait dire, à ton avis ? Me demanda Sarah.

-Qu'on est pas seuls, constatais-je.

En pleine chaleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant