Chapitre 7

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Doux et amer à la fois, euphorique cela nous rend parfois, ou bien même au bout du gouffre. AIMER et AMER sont voisins ils vont de pair, il sont comme complémentaires. Il n'y a rien qui puisse autant faire plaisir que le sentiment d'être aimé, de surcroît par la personne que l'on aime. Fraternel amical ou charnel, que cela blesse ou détruit plus qu'il ne guérit, il demeure essentiel.
L'amour ne fait pas mal c'est la façon dont nous aimons qui peut faire mal. Il y a ceux qui aiment violemment, terriblement anormalement voire maladroitement. Il y a ceux qui aiment authentiquement, réellement voire inconditionnellement. A t-on donc le droit de pointer du doigt ce petit organe sous le sein gauche dès l'instant que le côté sombre de l'amour commence à se manifester ? D'accord il ne respecte pas les règles qu'on lui donne ce petit dévergondé et refuse catégoriquement qu'on  lui donne des ordres.
On dit que la meilleure manière de protéger son coeur c'est d'agir comme si l'on en avait pas. Ce, dans la mesure où le sort n'a pas été tendre avec la personne. Qu'importe les ravages que cela a eu à produire n'est ce pas une bénédiction de réaliser qu'on est capable d'aimer son prochain pour de vrai, sincèrement et sans demi mesure ?

J'ai même honte de révéler que Youssou est toujours le détenteur de mon pauvre petit coeur. Pourtant on dit souvent que la femme s'habitue tout simplement à la présence de l'homme et qui que cela puisse être devient remplaçable dès l'instant que la distance commence à prendre place entre eux ainsi avec le temps l'on se rend compte que les sentiments se dilatent à petit feu. "On" a tout faut ! Le vrai Amour ne meurt jamais. J'ai mille et une raisons de détester Youssou pourtant il occupe toujours sa place dans mon coeur.
Je commence à m'habituer à ma vie de couple, aux piques de ma belle mère, aux coups de mon mari, à ses cris, à ses insultes, à ses gifles monumentales qui me font perdre connaissance lorsque je jouis la nuit en criant le nom de Youssou car oui il faut avouer que j'ai appris à me laisser aller et à me concentrer uniquement sur le plaisir, durant nos ébats.  Ai je le choix ?

Ma mère est passée il y a  quelques jours sachant que son frère (mon beau père) est au Sénégal dernièrement, elle a réitéré ses mots de tous les jours me faisant comprendre que l'idée de sortir de ce mariage ne doit aucunement m'effleurer l'esprit car il y va du bien être de ma famille.
De son monologue j'ai pu comprendre que son amour pour l'argent prime sur le bonheur de sa fille. Je ne voyais ce genre de mère que dans les séries télévisées. La triste nouvelle c'est qu'elle m'apprend progressivement à la détester (...).

Après avoir refais mon lit et réarrangé les habits de Mame Mor éparpillés au sol, je décide de descendre saluer mes beaux parents qui doivent sûrement être en train de prendre le petit déjeuner dans le salon.

__Diatou tu es réveillée. Tu as un message de la part de ton mari. Dit Astou qui apportait de l'eau en m'apercevant descendre les escaliers.
Je salue mon oncle et ma belle mère à tour de rôle en faisant une génuflexion.
Lorsque mon oncle est présent, dame belle mère est plus douce que du miel mou. Elle m'a adressée son plus beau sourire en me demandant si j'avais bien dormi.
Il en est de même pour mon oncle. Il boit son jus d'orange d'un trait pris ses clefs et son journal puis nous souhaite bonne journée avant de s'éclipser au bureau. 

__de quel message parlais tu Astou ? Il a dit quoi mon fils ? Interrogea ma belle-mère après s'être assurée que mon oncle a bien fermé la porte derrière lui.

__il a demandé à ce que Diatou et moi allons faire les courses pour du soupe kandja car il aura des invités demain soir. Répondit Astou.

__diék bo khamni do yeuk sa dieukeur bouy kheuy, doko taadial ndéki ( une femme qui se réveille toujours après que son mari soit parti au bureau. Il n'a même pas droit à un petit déjeuner) épouse indigne !

Unconditional {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant