Je les vois de loin s'amuser comme s'ils étaient seuls sur terre. Comme si plus rien n'existait, ils donnaient l'impression d'être seul dans le sphère. S'enlacer, rigoler, se jeter des regards complices, se voler de petits bisous, jouer comme de vrais gamins. Ah l'amour ! C'est tellement beau lorsqu'il est pleinement vécu !
La jeune fille a dû remarquer mon regard admirateur et insistant sur eux. Avec délicatesse, elle se libère des bras de son amoureux et se met à courir vers moi.
__mais je vous vois pleurer depuis tout à l'heure, qu'est-ce qui vous a mis dans cet état ? Elle prend place à mes côtés et commence à effacer mes larmes du revers de sa main. C'était sensé me remonter le moral mais au lieu de cela, mes larmes doublent de volume. Paniquée, elle fit signe de main à son amoureux afin qu'il nous rejoigne.
Pardon? Lui? Ah j'ai mis du temps à le reconnaître ou bien ce sont mes yeux qui me font des tours ?C'est bien le fils de Mme Gueye que je vois là ? C'était lui en charmante compagnie?
Intriguée, je n'ai pu m'empêcher de le lui demander pendant qu'il me tendait un paquet de mouchoirs. Et effectivement c'était bien lui ! Je n'irai pas jusqu'à dire que grâce à moi, sa mère l'a repris en charge mais je lui ai quand même fait une prise de conscience. Ce soir là où j'avais croisé Yankoba Gueye et Youssou devant chez elle, je lui ai tenu un discours qui m'avait moi même étonné. Je lui ai gravement fait culpabiliser ou devrais-je dire seulement que je lui ai ouvert les yeux ?
En tout cas le coup avait marché car elle a fini par me supplier de l'emmener auprès de son fils afin qu'elle puisse l'acheminer à "dalal khel" dans la région de Thiès.__vous êtes une amie de ma mère? Sa question me ramène à la réalité. Je suis donc bien assise sur cette roche méditant sur ma misérable vie.
Voyant que j'avais comme perdu , ma langue, le jeune homme me dit:__allons à la maison vous allez peut être vous confier à ma maman.
La jeune fille me tendit sa main et machinalement je les suivis sans piper mot.
En fait je me sens comme déconnectée, Je ne contrôle plus rien ! Je suis comme une automate .Pendant tout le trajet , personne ne parlait, un silence plutôt confortable régnait dans la voiture. La petite amie du fils de madame gueye me tenait la main en la caressant à l'aide de son pouce . Petit soit le geste il faut dire que cela m'apportait un réconfort inouï. Je ne pourrais la remercier pour cette marque d'affection et d'attention.
Une dizaine de minutes plus tard, je me retrouve à la belle demeure de Mme Gueye. Je ne me suis même pas rendue compte qu'on était arrivé à destination.
Nous descendons de la voiture et pénétrons la demeure. Dans le salon , on trouve madame gueye assise confortablement sur son fauteuil, mouchoir de tête soigneusement noué, elle était la représentation typique d'une grande dame .Elle n'a certes pas pu cacher sa surprise mais elle nous a tout de même chaleureusement accueillis. En me reconnaissant elle se lève et me prends longuement dans ses bras.
J'étais embarrassée par son geste mais notre étreinte m'a fait beaucoup de bien. La magie d'un câlin est juste indescriptible! Comme quoi, souvent on a simplement besoin d'être serré très fort par la bonne personne pour se sentir mieux.
Après les salutations d'usage, les jeunes amoureux prennent congé nous laissant seule.
Mme Gueye me fixe un long moment faisant des gestes qui traduisaient tantôt la honte, tantôt le gêne. Elle souffle un bon coup et me dit sur un ton triste.__ma fille je t'ai toujours invoquée dans mes prières j'ai Toujours voulu te remercier de vive voix pour la prise de conscience que tu m'as aidée à faire mais j'ai dû etre confrontée à d'autres problèmes à croire que le sort s'acharne sur ma personne! De plus, il faut avouer que j'avais honte de venir te voir. grâce à toi mon fils est parmis nous merci infiniment. Je t'en serai éternellement reconnaissante.
VOUS LISEZ
Unconditional {Terminée}
De TodoDoux et amer à la fois, euphorique cela nous rend parfois; mais à la minute qui suit l'on est au bout du gouffre. AIMER et AMER sont voisin ils vont de pair, il sont comme complémentaires... je disais toujours que l'amour inconditionnel n'existe pas...