Chapitre 8

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Assis sur la plage une cigarette à la main sirotant un liquide qui effraie rien que de par sa couleur, il fixait un point imaginaire de la mer comme s'il était à la recherche d'une larme qui y est tombée. L'heure des regrets a il sonné ? Non c'est impossible ! Car pour Souleymane Dia, seuls les incapables et incompétents connaissent et conjuguent le verbe regretter.
Que la voie que tu empruntes soit bonne où mauvaise, que l'effet que produisent tes actes soit positif ou négatif l'on doit toujours être en mesure d'aller jusqu'au bout de ses croyances et convictions. A t-il l'habitude de dire.

Pour la première fois de sa vie, il s'est remis en question; raison pour laquelle il s'est dirigé vers la corniche ouest histoire de réfléchir et mettre le point sur ses pensées. Hélas ! Comme on dit souvent chasser le naturel, il revient au galop. Il ne lui a pas fallu remuer le ciel et la terre pour chasses ses pensées de son esprit. "I worked damn hard for this to give it up now" (je me suis bagarré contre vents et marrées afin d'obtenir tout cela pour aujourd'hui penser à baisser les bras) tel à toujours été son slogan !

Je ne vois rien qui puisse me détourner de mon chemin alors que j'en ai toujours récolté plus que mes espérances. Répétait il dans sa tête.
Ses pensées se convergent soudainement vers sa soeur. Leur relation a été chaotique à un moment donné et ce à cause de la sacrée pièce; alors qu'à l'heure actuelle leur rapport a pris une autre dimension et ce grâce à la sacrée pièce encore.

Buvant d'un trait le reste de sa bouteille d'alcool, il se dit que la finalité de ses efforts n'est aucunement de laisser tomber à cause d'un infime sentiment de culpabilité qui est sûrement passagère alors qu'il se trouve à la dernière ligne droite.
"Je ferai tout ce qu'ils me demandent dans la mesure où j'obtiendrai en retour ce que je veux" c'est sur cette pensée que Souleymane Dia quitta la plage pour emprunter le chemin qui mène vers la région de kédougou; sans oublier de passer un coup de fil à sa femme et prétexter un voyage d'affaire dont il ignore la durée.

****
Trainant lentement les pieds, la jeune femme pesait le pour et le contre pénétrer sa chambre où son époux doit sans doute être en train de l'attendre à point ferme. Elle prend une profonde inspiration puis appuie sur la serrure.

__Sa niakk diom bi fougn ko nat passer nako ( je suis sidéré par ton manque de vergogne ) sortit le mari sur un ton rempli de dégoût en apercevant son épouse refermer la porte à clef.

__Mame Mor Stp ne me frappe pas je t'en conjure je ferai tout ce que tu veux mais ne me bat pas stp. Supplia t-elle les yeux remplis de larmes. La jeune femme était adossée à la porte, son petit sacoche et ses talons à la main; elle continuait ses supplications en se laissant tomber sur le sol.
Cela se voit à des kilomètres qu'elle est au bout de ses souffrances.
Le mari qui s'était allongé sur le lit pianotant le clavier de son cellulaire, dépose ce dernier et part à la rencontre de son épouse. Il la regarde intensément puis s'abaisse à son niveau avant de supprimer d'un revers de sa main les larmes qui perlaient son visage. L'on peux lire aux yeux de Mame Mor tantôt de la tristesse tantôt de la compassion. À croire qu'il est bipolaire ! Dija pris peur ne pouvant soutenir le regard de son mari. Elle se disait qu'une telle position ne présage rien de bon car son mari agit toujours ainsi pour finir par la violenter tel un sauvage. À penser qu'il n'est pas maître de ses actes !

__je suis désolé... réussit à dire Mame Mor alertant sa femme qui refusais de soulever ses paupières. Suite à ses mots elle se laissa noyer dans le regard profond que lui lançait son mari. Elle se disait que cet homme en face d'elle ne peut pas être Mame Mor ! Mon mari est trop imbu de sa personne pour être capable de sortir de sa bouche des mots tels que désolé, pardon entre autres. Se disait elle.

__Vas prendre une douche après on discute sérieusement. Lui a demandé son mari avec une tête de chien battu; on aurait dit qu'il regrette. Regretterait il son comportement ?
Dija ne se fit pas prier; à pas lent elle se dirige vers la salle de bain après avoir ranger ses chaussures dans un des tiroirs de l'armoire et déposer son sac sur le lit.

Unconditional {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant