L'ALPHA SUPRÊME ET L'OMÉGA INSOUMIS Vol.1

XVI.

Chapitre publié le 14/04/18
Corrigé le 20/11/18

Bonjour !

On se retrouve pour le 16éme chap. de ASOI.

Merci d'être de plus en plus nombreux à suivre cette histoire, et j'ai réservé pas mal de petites choses pour notre petit duo !

À plus ♥️

Je quittais ses bras dans le plus grand des regrets. Ce n’était pas un simple pincement au cœur que je ressentais mais un véritable déchirement. J’avais l’impression qu’on me l’arrachait d'une main. Je m’avançais dans la chambre d’Aerin après m'être relevé, sous son regard perdu.

Je ne l’avais pas regardé dans les yeux après mes pleurs. Je n’avais pas envie de voir son visage car cela ne serait que plus douloureux. Ces adieux me brisaient le cœur.

Je me tenais face à la petite commode où se trouvait quelques une de mes misérables affaires. Je devais faire ma valise et partir d'ici, je le savais mais c’était une terrible épreuve à laquelle je ne m’étais pas préparé.

Doucement, j’ouvris le tiroir et Aerin me regarda, sans bouger. Il semblait presque étonné par mon attitude.

— Qu’est-ce que tu fais ? Me demanda-t-il sous le choc.

Sa voix transperça mon cœur, je ne devais pas pleurer. Pas encore. Mes mains tremblaient en prenant le premier vêtement plié que je rangeais.

— Je te parle. Répond.

Je serrais mon habit fortement entre mes mains. Mes doigts avaient terriblement mal mais ce n’était en rien comparable à la souffrance qu'il m’avait infligé. Je balançais alors ce que je venais de récupérer dans mes mains pour me lui jeter à la figure. Puis, je ne regardais plus ce que je prenais, chaque vêtement que je récupérais se voyait balancer sur le prince.

Je craquais à nouveau. Mes yeux devenaient humides, mes larmes coulaient et ma voix craquait. J'aimais Aerin mais il m’avait complètement brisé. Cependant, l'admettre était ce qu'il y avait de plus dur. J'aurais préféré qu'il me laisse derrière sans jamais revenir à moi comme à cet instant.

—Ça suffit, Riki...

L’Alpha me prit par les poignets en se plaçant devant moi. Je pleurais. Toutes mes émotions se perdaient les unes dans les autres, je n’arrivais plus à les contrôler.

—Je vous déteste, si seulement vous pouviez savoir à quel point... Tuez moi, Aerin.
— De quoi tu-
—J-J'en ai assez de souffrir !

Il était choqué, bouleversé par mes propos, par cette révélation qui lui fit un effet dans le cœur. Mais j’ignorais tout de lui, égoïstement, je voulais tout savoir, qu'il m'appartienne et m'aime.

De quoi étais-je tombé amoureux chez lui ? Parfois, je ne comprenais pas et je me rappelais cette valse partagée ce soir là.

— Je sais que ce que je t'ai fait n'est pas pardonnable.

Son regard était détruit. Il avait les yeux enflés à cause de ses pleurs. Aerin pleurait, dévasté par ce qu'il avait fait. Mais ce n’était en rien comparable à ce que j'avais subi. Je n'attendais pas un simple pardon de sa part car cela n'avait aucune signification pour moi en cet instant.

— Je comptais de l'offrir plus tôt, mais je n'ai pas su trouver le bon moment.

Il fouilla dans la poche arrière de son pantalon avant de me tendre sa main. Quand il ouvrit son poing, un éclat lumineux vint illuminer un court instant ma vue. Aerin tenait entre ses doigts une magnifique bague. Il s'agissait d'un anneau qui se glissait sur un doigt et non un sexe. Il semblait avoir traversé les âges et pourtant, l'or brillait tout autant que ses magnifiques yeux. Je n'avais aucun mal à deviner à quel point, cette bague semblait importante pour lui. Mais cela ne signifiait rien pour moi. Je ne pouvais pas accepter un tel bijou dans ces conditions.

J’avançai tout de même mes doigts vers le bijou avant de m’arrêter à mi-parcours. Je ne devais pas accepter un tel présent. Ce serait comme pardonner et accepter ce qui s'était passé entre nous. Mais cela ressemblait presque à une demande… en mariage.

Malheureusement, je rougissais alors que je ne le devais pas. Même si son geste me touchait, cela ne réparerait pas ce qu’il s'était passé. J’aurais très certainement préféré qu’il me batte comme la dernière fois. 

Aerin avait le regard brisé, c’était sûrement sa dernière carte à jouer pour me garder avec lui, malheureusement, je n'en avais plus envie. J'en avais marre de lutter et de ne pas pouvoir me laisser aller.

—Nous ne pouvons pas rester ensemble, Aerin.

Je parlais comme si nous étions un couple, c'était stupide.

— Quoi ? Tu ne peux pas !

Je devais rester fort et le plus froid possible avec lui pour cacher mes émotions.

Alors un à un, je ramassais mes affaires que je prenais dans mes bras. Si au départ, Aerin me regardait calmement, il ne lui aura fallu seulement que quelques instants pour devenir fou. Il m'arracha des mains mes vêtements avant de se diriger sur le balcon. Je tentais de l'en empêcher en passant mes bras autour de son corps mais je n’avais pas la force de l'arrêter.

—S-S'il vous plaît ! Ne faites pas ça, Aerin !

Sans la moindre pitié, il jeta mes affaires dans la nature. En me penchant sur le balcon, il ne restait plus rien.

—Je ne te laisserai pas partir ! Tu m'entends !?

Après avoir jeté tout ce que je possédais, il fouilla dans son armoire. Il semblait chercher quelque chose en particulier. Quant à moi, j’étais à sa merci. Je n’avais plus rien. Seulement ce collier autour du cou.

Après plusieurs minutes, le prince revînt vers moi en cachant ce qu’il avait récupéré dans son dos. Il m’extirpa du balcon avant de me traîner par le poignet au centre de la chambre. Une fois qu'il prit position en face de moi, il me tendit une dague et se mit à genoux.

— Hein ? Attendez, vous…
—Tu m'as demandé de prendre ta vie après ce que je t'avais infligé, mais tu te trompes.

Elle était précieuse, sertie de pierres plus luxueuses les unes que les autres. Mais je jetais mon regard sur Aerin qui adoptait un comportement des plus mystérieux derrière ces quelques mots.

—Si quelqu’un doit mourir, c'est moi. Cette dague t'appartient, me dit-il.

Aerin ne me demanda pas de le tuer. Il me laissa le choix. Il me donna le droit de choisir entre lui prendre la vie, ou la lui laisser. Aucun Alpha ne faisait une telle chose pour un Oméga crasseux tel que moi. J'étais tout simplement bouleversé.

—Je ne ferais jamais une chose… pareille !
— Et pourquoi pas, hein ? As-tu oublié ce que je t'avais fait ?!
— Non ! Mais ce n’était pas non plus de votre v...olonté.

Oui, les ruts étaient avant tout un état second qu’il ne maîtrisait pas. Il n’existait aucun traitement contrairement aux chaleurs. Nos natures étaient supposées s'unir pour le meilleur et pour le pire. Que les choses se passent avec Aerin ou un autre, tous les Alphas devenaient fous à un moment. Je lui en voulais mais pouvais-je le blâmer éternellement sur une nature qu’il n’avait pas choisi ?

Non.

— J-Je ne suis pas un assassin, relevez vous, Aerin !
-—Riki ?

Il eut comme un éclair dans son regard quand il m'attrapa par le poignet.

— Si je ne fais rien alors tu vas partir, et me laisser seul !
— Où voulez-vous que j’aille à présent !? Je n'ai plus d’affaires, je n'ai pas d’argent !

Je pus libérer mon poignet d'un geste. Je tenais la dague entre mes mains, ne sachant pas quoi en faire.

—Approche, Riki.
— Hein ?
— Fais ce que je te dis !

Son ton passa sous forme d’ordre bien que c'en était pas complétement un. Mais doucement, je m'avançai vers lui qui était toujours dans la même position, une boule au ventre.

À votre avis, quelle idée vient d'avoir Aerin en demandant à Riki de s'approcher avec la dague ?

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