X. "Une ̶M̶a̶u̶v̶a̶i̶s̶e̶ Bonne Personne"

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- Lorsque tu as pris l'avion pour traverser l'océan j'ai essayé de te rattraper pour te dire ce que j'avais réellement sur le cœur, mais au moment ou je suis arrivé tu t'envolais vers la réussite alors que j'entamais ma descente en enfer.

Il y a 3 ans, Tokyo.

Pov de Shoto

- Je suis rentré ... Lançé-je sans grande conviction après avoir enlevé mes chaussures.

Au bout de quelques secondes j'entend des bruits de pas rapide dans les couloirs de notre maison familiale, et ma sœur fini par me sauter au cou en manquant de m'étrangler.

- Shoto ! J'étais inquiète, ça fait 4 jours que tu n'es pas rentré ! Tu étais passé ou ?! Tu ne répondais même pas à mes messages ! Demandait Fuyumi en me tenant par les épaules.

Je la vois pencher la tête sur le côté, puis elle se remît à parler.

- C'est quoi cette tête, on dirait un zombie ! Et tu as plein de marques sur le cou jusqu'aux joues, qu'est-ce que tu as encore fais ?! Continuait ma soeur morte d'inquiétude.

J'ôte ses mains de mes épaules et me dirige vers ma chambre avant qu'elle ne me pose plus de questions.

- Rien, c'est des piqûres de moustique ... Je vais me doucher, il faut que j'aille travailler. Dit-je en m'éloignant.

Je déteste voir cette lueur dans leurs yeux. Celle de la peur.

J'attrape quelques affaires dans ma chambre qui devient de plus en plus chaotique à chaque fois que j'y entre, et me dirige rapidement vers la salle de bain. J'enlève mon T-shirt et en passant devant un miroir, je remarque enfin de quoi Fuyumi voulait me parler. J'ai des "piqûres de moustiques" énorme sur le cou qui remontent presque jusqu'à ma mâchoire et qui affichent une couleur violette légèrement inquiétante. J'avais également des cernes immenses sous les yeux et le rouge et le blanc de mes cheveux se battaient pour savoir lequel des deux arriverait à dominer l'autre.

Putain qu'est-ce que j'ai encore fait ... 

Je fini de retirer mes quelques vêtements et entre dans la douche en faisant couler de l'eau froide pour me réveiller. Alors que l'eau coulait, je me mît sans vraiment y faire attention à ressasser une nouvelle fois tout mes problèmes. 

Il y a à peu près 1 an et demi, j'ai perdu un être cher. Elle n'est pas morte, elle est juste partie en me laissant seul avec des regrets. Un jour j'avais tout ce qui pouvais me rendre heureux et le lendemain j'avais l'impression d'être vide, une grande partie de mon monde s'était effondré sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit. Avant qu'elle ne m'abandonne, je lui ai dit des mots horribles qui n'ont pas arrangés les choses. Je devrais pourtant savoir à quel point les mots peuvent être puissants ... Mais la colère a parlé à ma place, ce sentiment d'impuissance que j'ai ressenti à ce moment précis s'est répandu à travers tout mon corps, et pour me protéger de moi-même je me suis persuadé que je devais l'oublier sans plus tarder, comme s'il ne c'était rien passé, comme si elle n'avait jamais existé.

Malheureusement je n'ai pas réussi, et ce sentiment d'impuissance s'est mélangé avec quelque chose d'autre : la solitude. Pendant un moment j'ai essayé de gagner cette bataille qui avait lieu en moi, je pensais que si je l'emportais j'arriverai à m'en remettre. 

Les essais ne sont pas toujours concluants. 

Peu à peu, l'impuissance et la solitude ce sont transformés en tristesse et lentement, cette tristesse me consumait de l'intérieur. C'est à partir de ce moment que j'ai commencé à me mentir à moi-même pour me rassurer, et depuis ce jour je me force à aller travailler, à rire, à voir mes amis, m'en faire de nouveaux, sortir le soir avec eux, et recommencer le lendemain. 

SplitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant