Chapitre 10

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Précédemment :

Son corps s'effondre sur le sol et j'essuie ma main sur sa veste. Je pars en courant sans un regard en arrière avec comme impression de sentir un regard intense sur mon dos.

*****

Je cours rapidement dans le sens inverse, mes cheveux me fouettant le visage. Je n'y prête pas attention et saute par dessus un tronc d'arbre. Je dois me dépêcher de sortir de la forêt avant que l'Alpha ne se rende compte de ma présence. Pour le moment, l'odeur nauséabonde des vampires masque la mienne mais plus pour longtemps si je m'éternise.

J'enlève mon écharpe de mon nez pour humer l'odeur fraîche de la forêt. La forêt paraît calme, je me suis suffisamment éloignée de la clairière. L'odeur de sang est loin elle aussi, je ne la sens plus. Par contre, l'odeur de putréfaction me suis toujours apparemment, elle est légère mais suffisante pour me faire grimacer quand j'inspire.

-« Attend ! L'odeur de putréfaction ? Tu n'as pas de sang sur toi, intervient Laïa ».

Je réfléchis quelques secondes à sa remarque puis mon cerveau fait tilt.
Merde, des vampires !

J'ai à peine le temps de me retourner que je sens un courant d'air frais me frôler très rapidement.

Sauf qu'il n'y a pas de vent.

Alors je cours encore plus vite, l'énergie de ma louve s'insufflant dans mes muscles. J'ai même l'impression de ne plus toucher le sol tellement je suis rapide.

D'autres vampires continuent de me frôler en courant, parfois même avec tellement de force que j'en perds presque l'équilibre. Mis à part ça, aucun ne m'a attaqué ni montré un quelconque intérêt. Je continue de courir et jette un bref coup d'œil derrière moi. Comprenant que les vampires vont seulement dans la même direction que moi et n'en ont pas après moi, je souffle de soulagement.

Soulagement vite éteint lorsque j'entends des hurlements de loups.

Puis là je comprends pourquoi les vampires courent vers la sortie de la forêt. Ils prennent la fuite et les loups les prennent en chasse. Sauf que je comprends également que je suis dans la merde puisque les loups courent dans la même direction que moi. Moi qui voulais partir sans me faire repérer je crois que c'est mort maintenant.

Mais je n'abandonne pas pour autant, parce que si les hurlements des loups se rapprochent, moi je me rapproche de la sortie très rapidement.

Puis j'aperçois la route et ma voiture garée, et là j'ai envie de sauter de joie. Alors j'accélère encore un peu, surtout quand je sens les loups à une vingtaine de mètres derrière moi.

J'atteint ma voiture et me glisse dedans avec empressement, démarrant si brusquement que les pneus crissent.

-« C'était moins une, souffle-je.
- Tu m'étonnes ! Tu mérites un verre pour avoir fui si vite, se moque gentiment Laïa.
- Non plutôt une bouteille, répondis-je en rentrant dans son jeu ».

Je regarde dans le rétroviseur et crispe mes mains sur le volant quand j'y aperçois un loup noir imposant au milieu de la route, fixant ma voiture du regard. Un regard d'une intensité troublante comme ses yeux; un œil bleu et un œil doré, barré par une cicatrice.

*****

Avec Laïa, nous avons décidé que vu que la meute nous a vu dans la forêt -à cause des vampires-, nous pouvons aller boire dans un bar. Après tout, autant finir la nuit en beauté avant que le jour se lève avec une bonne bouteille de vodka. Surtout que je l'ai bien mérité. Gloire à moi pour avoir fui pour la première fois. Mais pour ma défense j'étais en territoire ennemi.

Under The MoonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant