Chapitre 14

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Précédemment :

- Ah non surtout pas ! Proteste-je en me dégageant vivement de son étreinte. Mais si tu veux être à moitié pardonné, tu peux éventuellement m'accompagner faire les boutiques, propose-je avec une idée derrière la tête.

*****

J'enfile ma paire de basket quand un klaxon m'avertit que Alessandro est là. Car en effet, il a accepté ma proposition de m'accompagner pour faire les boutiques. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il va le regretter. Du moins, je l'espère.

Je sors de ma maison en prenant soin de fermer à clé toutes les serrures de ma nouvelle porte. Cela se résume au nombre total de cinq serrures sur une porte blindée.

Quoi, c'est légèrement excessif ? Mais pas du tout, simple précaution face à un Alpha trop intrusif...

Voyant que Alessandro est resté dans sa voiture et semble m'attendre, je ne bouge pas.

Je lui ai dit de m'accompagner faire les boutiques, pas de faire le chauffeur de taxi !

Il ouvre la vitre côté conducteur et me fait signe de la main de monter dans sa voiture. Je lui réponds d'un signe de tête négatif et lui pointe du doigt mon pickup pour lui montrer que je ne bougerai pas.

Eh oui ! C'est ma voiture ou rien !

Il capitule et sors de sa voiture non sans souffler d'agacement. À mesure qu'il approche de moi, mon cœur s'accélère et j'ai soudain chaud. Je glisse mes yeux le long de son corps et ma gorge s'assèche. Il porte un thee-shirt blanc qui fait ressortir les muscles de son torse, un jean qui moule ses jambes et ses cuisses musclées, des baskets de sport et une veste en cuir.

Miam, c'est un vrai délice pour les yeux ! J'espère que je n'ai pas de bave au coin des lèvres...

Mes pensées se rompent quand je le vois, prêt à ouvrir ma portière conducteur et je réagis aussitôt :

-« Ma voiture. Je conduis, proteste-je vivement en insistant sur chaque mot.

Sa main se fige et se crispe sur la poignée.

Oups... j'aurai peut-être dû rajouter un s'il te plaît.

-« On peut dire que tu sais parler aux Alphas, toi, souffle Laïa, exaspérée.
- Je te verrai bien à ma place, tiens ! Donne moi plutôt un de tes conseils, quémande-je, s'il te plaît, ajoute-je après réflexion.
- Si gentiment demandé, je ne peux pas refuser ! Tout d'abord, établis un contact physique avec lui et dis lui le petit mot magique. Ensuite, ça devrait aller, me conseille ma louve.
- Ouais, décidément je te verrai bien à ma place, confirme-je, merci pour le conseil Laïa ».

Je m'approche lentement d'Alessandro, en prenant soin de ne faire aucun geste brusque. Je tends la main et effleure son bras du bout des doigts. Je pose ensuite ma main sur la sienne et exerce une douce pression. La tension de son corps se relâche aussitôt et sa main se détend dans la mienne.

- S'il te plaît, murmure-je en caressant sa paume de mon pouce.

Sa main se referme sur la mienne en une brève caresse et il s'écarte de moi en grognant.

- C'est la seule fois que je t'obéis, compris ? Juste pour me faire pardonner, capitule finalement Alessandro.

Euh ? Pas tout à fait, rien est encore gagné mon loup ! Pense-je en ouvrant ma portière.

- Non, pour te faire à moitié pardonner, rectifie-je en me glissant derrière le volant.

- Et en plus de ça, je suis pas totalement pardonné. C'est vraiment n'importe quoi, j'ai rien fait de grave, bougonne-t-il, mécontent ».

Under The MoonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant