Chapitre 1

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Chapitre1

Saute Leïla, aller vas-y! Tu ne manqueras à personne. Tu es un déchet. Aller regardes le sol, rejoints le. Aller putain!

Ces voix dans ma tête qui ne s'arrêtent pas, le bruit des voitures roulants à 130 kilomètres heures, mes bras tendus, le vent frappant mon visage.

Cela devait faire une heure que j'étais là sur ce pont, me remémorant toutes les erreurs dans ma vie. Oh une putain de vie, un merdier sans fin. Je n'en pouvait plus. Je voulais mourir,les bandages sur mes poignets en témoignaient.

J'inspira une dernière fois. Je sentis l'air dans mes poumons. L'air de la ville, l'air pollué. Je ferma les yeux et une dernière larme coula le long de ma joue.

-« Jolie vue »

Je sursauta.

-« J'aime beaucoup l'autoroute. Tout va vite! »

Un homme était debout à côté de moi. Il regardait les voitures qui passaient sous le pont. Je n'avais pas sortis un mot depuis qu'il était arrivé. Je ne comprenais rien a la situation. Il releva la tête vers moi et me regarda. Il n'avait pas l'air de s'inquiéter de mon état. Au contraire il était calme. De mon côté je n'osa rien répondre, j'étais paralysé. Je n'avais pas peur,loin de la mais il m'a surprise. Beaucoup trop.

-« Tu viens souvent ici ? » Il continua calmement. Comme une question banale.

Mon silence ne le dérangea pas. Il regarda de nouveau le sol et fis une grimace.

-« Ça ne te dérange pas si on descends d'ici. J'ai le vertige! » Il rigola. « c'est depuis que je suis tombé d'un pommier quand j'avais trois ans. J'ai dû avoir trois points de sutures au front. » Il pointa son front de son index.

J'étouffais, je ne comprenais rien de ce qu'il se passait et je dut m'y reprendre à plusieurs fois avant de sortir une phrase correcte.

-« Tu es qui?! »

Il passa la main dans ses cheveux noirs et me sourit.

Mince j'ai oublié de me présenter! Je m'appelle Aiden! 19 ans, actuellement en fac de droit mais ton ange gardien pour ce soir »

Il me tendit la main en me souriant. D'accord ce gars à un sacré problème.

-« Laisse moi s'il te plaît »

Il sourit encore plus fort et me prit la main.

-« Ne crois pas trop en l'espoir »
Si tu savais.
« Je ne te laisserais pas. Je suis bien trop têtu pour ça. Tu vas me suivre! »

Il ne me laissa pas le temps de répondre qu'il me tira du pont et m'emmena à travers les quartiers de Londres.

Je n'arrivais pas à réagir. Je le laissait faire pourtant dans ma tête je lui criait de me lâcher. Je voulais me débattre et courir jusqu'au pont, Sauter et mourir. Mais rien ne se passa. Je ne réagissais pas. Il continuait à me tirer et de temps en temps regardait derrière son épaule pour me lancer un sourire.

Je repris mes esprits lorsqu'il s'arrêta devant une énorme maison. Elle était blanche et moderne. La pelouse était parfaitement tondue et un énorme escalier permettait l'accès à la porte d'entrée.

-« Tu veut entrer ? »
  Il me lâcha la main.

Et à ce moment la je pris peur. Je le regarda une dernière fois. Il était beau. Ses yeux étaient verts et une mèche retombait sur son front où l'on pouvait d'ailleurs apercevoir la cicatrice dont il m'avait parlé.

Il me regarda et je me retourna et commença à courir. Oui je suis partis en courant,comme ça. Je devais paraître ridicule mais il était fou. C'est sûr ! Quelle personne censée viendrait parler aussi facilement à une fille sur le point de sauter d'un pont.

Et comme le destin, mes pieds me ramenèrent seuls jusqu'au pont. Cette fois je ne réfléchi pas. Je regarde les voitures et je me laissa tomber.

La chute fût rapide. Elle fût brève. Je sentis mon corps  s'écraser contre le béton une fraction de seconde. Un klaxon. Un freins. Puis le néant.

Je suis morte.

Vertige.  (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant