Chapitre 5
« Cher Journal,
Aujourd'hui nous sommes le 29 Février 2012. Papa a vu mon oeil au bord noir pourtant il n'a rien dit. Il sait que je me fais frapper au lycée. Ce n'est pas nouveau. Pourtant il n'ose pas réagir. Je le comprends la dernière fois qu'il m'en a parlé je me suis renfermée sur moi pendant trois jours.Je ne comprends pas pourquoi je suis la risée de cette bande de filles au lycée mais elles ont réussi à me détruire. Je suis seule tout le temps. En classe, Au self, dans le bus. C'est dur mais comme tout je me suis adaptée.J'aimerais avoir quelqu'un près de moi qui m'accepte. Qui m'écoute et qui me prend dans ses bras lorsque je pleure. J'ai essayé de rappeler mon ami imaginaire de quand j'étais petite mais il n'est jamais revenu. Un jour il a disparu et je n'ai jamais compris pourquoi je n'arrivais plus à le voir. J'ai demandé à papa le lendemain de sa disparition mais il s'est contenté de lever les épaules. C'était le seul ami que je n'ai jamais eu. Le premier et le dernier. »
Je ne pris même pas la peine de lire la suite que je me leva et lança la lampe posée sur ma table de nuit à l'autre bout de la pièce. Je ressent plus que de la colère pour lui. Je le déteste. Il a causé la mort de Leïla. Il l'a laissé seule. Il ne lui a jamais parlé de moi ou même dit la vérité sur maman. La vie de ma sœur n'a été fondée que sur un mensonge. Il était bien pire que maman.
Pourtant, lorsqu'il était passé quelques heures plus tôt j'avais presque eu de la compassion pour lui. Bien que je ne lui avait pas adressé un mot je l'avais observé et il avait l'air anéanti.
FLASHBACK
Quand la sonnerie retentissa dans la maison je pris l'initiative d'aller ouvrir.
C'était lui. Il était revenu.
Mon géniteur était sous le porche de la maison. Nous restâmes l'un devant l'autre un long moment. Jusqu'à ce que ma mère débarque, les yeux rougis et un mouchoir à la main.
-"Robert!"
J'ouvris la porte un peu plus afin de le laisser entrer. Nous nous asseyions sur lecanapé, moi aux côtés de ma mère et lui face a nous.
-"Je suis désolée pour Leïla..."
Mon père leva les yeux vers ma mère.
-"J'en ai marre que tu t'excuse comme si tu était la voisine de la maison d'à côté Emma!"
Il s'arrêta avant de reprendre.
-"Ho mais rapel moi en fait la voisine d'à côté en savait beaucoup plus sur ta propre fille que toi! »
-« Robert! Tu n'a pas le droit de m'en vouloir ainsi! Tu sais pourquoi je l'ai fait! »
Ils se tournèrent tout les deux vers moi.
-« Ho oui pour notre fils malade! Il a l'air d'aller bien! Je me trompe?! »
Malade... ce mot résonnait en moi. Oui je l'étais mais j'allais mieux maintenant.
« Tu m'a laissé seul avec NOTRE fille Emma! Par ta cause j'ai dû lui mentir toute sa vie. J'ai du inventer une histoire sur ta mort, un ami imaginaire et une mère parfaite. Ce n'est pas toi qui l'entendais pleurer le soir dans son lit ou retrouvais des lames dans sa chambre lorsque j'allais seulement y faire le ménage. Tu n'étais pas la pour son sixième anniversaire ni pour son dix-neuvième non plus. Et tu reviens la bouche en coeur t'excusant. Tu sais quoi je ne veut plus jamais te voir Emma! Tu étais morte et tu l'es encore. »
Sur ces mots il quitta la maison et je monta dans ma chambre. Je n'arrivais pas à supporter ma mère et ses pleurs.
FIN DU FLASHBACK
TOC TOC TOC
Je t'embourinais à sa porte de plus en plus fort. J'étais dans un autre état. J'avais la rage contre lui. Je voulais le frapper jusqu'à ce qui ressente ce que Leïla ressentait elle tous les jours.
Quand il ouvrit la porte je me jeta sur lui. Je le ruais de coups dans le ventre, des larmes coulaient sur mes joues. Il se laissait faire comme si il pensait mériter ce que je lui faisait subir. Quand je m'épuisa je me laissa tomber dans ses bras et nous restâmes la assis dans le couloir à pleurer. Lui aussi pleurait. Pas fort mais des larmes coulaient aussi sur son visage.
Quand je me releva, je l'observa. Il était fatigué et son visage était creusé.
« Viens. »
Il m'aida à me relever et m'indiqua le canapé. Je m'assis et il revient avec une tasse de chocolat chaud dans les mains.
« Bois ça va te faire du bien! »
Je bus la tasse et il se contenta de m'observer. Quand j'eut finit je reposa celle ci sur la table et le regarda. C'est lui qui parla le premier.
-« Je suis désolé pour ta soeur Aiden... »
Silence.
« Mais c'était bien avant qu'il fallait revenir. »
Ma rage se réveilla et j'explosa.
-« TU RIGOLES J'ESPÈRE! TU REJETTES LA FAUTE SUR MOI?! POURTANT TU ALLAIS BIEN LORSQUE ELLE REVENAIT DE L'ÉCOLE BATTUE OU QU'ELLE S'OUVRAIT SES PUTAIN DE VEINES DANS SA CHAMBRE! TU L'IGNORAIS ET TU L'A REJETÉ AUTANT QUE MAMAN! TU N'A PAS LE DROIT DE NOUS EN VOULOIR ELLE ÉTAIT SOUS TA RESPONSABILITÉ ET TU L'A LAISSÉ... TU L'A LAISSÉ SE SUICIDER. »
Je fit valser la tasse vide et me leva prêt à partir.
-« Aiden reste s'il te plaît »
Je me retourna vers lui et resta debout, les bras croisés.
-« Tu sais tu me fait beaucoup penser à elle. Elle aussi s'énervait vite. Elle avait le même tic que toi de lever le sourcil droit quand elle se brusquait.Il lâcha un petit rire triste. Mais oui tu as raison, j'ai été un mauvais père. Je l'aimais tu sais. Je l'aimais plus que n'importe qui mais la situation m'a échappé. Elle a commencé en grandissant à se refermer sur elle même. Elle savait qu'il y avait un truc qui n'allait pas. Que je lui caché quelque chose. Alors elle m'a rejeté moi aussi et je ne savait plus quoi faire. Alors au lieu de la brusquer je l'ai laissé se construire une carapace autour d'elle. »
Il s'arrêta, se mît à réfléchir et repris.
« J'en ai toujours voulu à ta mere de nous avoir quitté car si vous étiez resté ont n'en serait pas la aujourd'hui. Mais elle t'a aussi enlevé à moi. Je n'ai pas pût te connaître par sa faute. Elle a choisi la facilité au lieu de surmonter les obstacles. »
Il arrêta de parler et un silence s'installa. Je ne savais plus quoi dire. C'est lui qui quitta la pièce en premier. Des photos accrochées sur le mur attirèrent mon attention (voir bannière). C'était des photos de Leïla. Elle souriait. Elle rigolait. Elle était magnifique.
Avant de quitter la maison je laissa une note sur la table du salon.
"Rappelle moi pour me dire quand sera l'enterrement je tiens à être la!
•0675483245"L'enterrement sera dans deux jours.
Leïla sera enterré le 16 Mars 2012 à 13h05.
Dans le cimetière de Londres. À trois rues du pont.
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Vertige. (Terminée)
Mystery / ThrillerElle voulait sauter. Elle voulait mourir. Mais il est arrivé. Il est sorti de nul part Il était étrange. Elle ne comprenait pas. Il lui a tendu la main. Elle l'a rejeté. Ce qu'elle ne savait pas c'est qu'il y avait un secret derrière cette main tend...