Chapitre 3

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Chapitre3

*PDV Aiden*

-« Tu l'a retrouvée ? »

J'hocha simplement la tête.

-« Et donc?! Où est-elle? »

-« Elle n'a pas eu envie de rentrer. Elle est repartie en courant. Je pense qu'elle est rentrée chez elle. »

-« Mais va la retrouver Aiden! »

J'étais triste. Je n'arrivais plus à penser. Mon regard était perdu dans le vide.

Elle m'avait rejeté. Elle était partie.

Je savais ce qu'elle comptait faire ce soir.Mais pour quoi était la question qui tournait encore et encore dans ma tête.

Je me leva de l'îlot central dans la cuisine et rouvrit la porte de la maison. Elle avait dût rentrer chez elle pour se réfugié dans les bras de son père.

Notre père.

Je marchait dans la nuit. Seuls les lampadaires m'éclairaient. Je leva la tête quand du bruit se fit entendre. Des sirènes de polices, des sirènes d'ambulances. Des cris, des pleurs. Je pressa le pas et m'arrêta devant le pont. Tout ce bruit venait de la bas. Enfin pas de sur le pont, mais je pouvais voir les lumières des voitures se refléter dans la barre métallique du pont.

Je resta figé. Je ne pouvais plus bougé. Ma tête tournait. Mes jambes semblaient lourdes. Je me laissa tomber contre le mur. J'avais compris. Je n'étais pas naïf.

Elle avait sauté.

Je n'avais pas pensé a cette possibilité là lorsque je l'ai vu s'enfuir. Pourtant c'était la plus probable.

Non! Je lui ai tendus la main. Je lui ai proposé une aide. Elle n'avait pas le droit. Elle n'y a pas réfléchi. Je devais lui annoncer. Je devais apprendre a la connaître. Savoir sa couleur préférée, son parfum de glace favoris, les études qu'elle voulait faire, où elle voulait habiter plus tard! Elle n'avait pas le droit de partir comme ça.

Des larmes coulaient sur mes joues. Je ne pouvais plus m'arrêter. Je n'entendais plus rien autour. J'étais seul. Je suis arrivé trop tard. Je l'ai laissé mourir.

Mourir...mourir...mourir...


J'étais resté presque une heure assis par terre. Lorsque je repris mes esprits, les sirènes s'étaient arrêtées. La rue était redevenue calme. Seules les voitures qui roulaient sur l'autoroute me rappelaient que j'étais encore vivant.

Je me leva et reparti directement vers la maison. Je ne m'approcha pas du vide. Bien plus qu'une peur à présent,j'étais terrifié.

-« Tu l'as retrouvée?! »

-« Oui Maman »

Ma voix était brisé. Mes yeux se remplirent d'eau. Je me jeta dans les bras de ma mère toujours dans l'incompréhension.

-« Je suis désolé maman. Je suis tellement désolé. »

Je ne sais pas si elle m'a compris mais elle me lâcha. Elle se sépara de moi et sans un mot elle monta à l'étage.

Je courais, le ciel s'était mis à pleuvoir. Je ne m'arrêtais pas. Il devait être 4 heures du matin lorsque je toqua à sa porte.

Personne.

Je toqua. Encore et encore mais la maison était vide. Machinalement j'appuya sur la poignée et avec chance (?) la porte était restée ouverte.
Il a dût partir dans la précipitation.

J'entra avec hésitation. Ça sentais bon. La pièce était illuminée par le feu dans la cheminée encore allumé. Mais je ne m'arrêta pas sur le salon et monta directement à l'étage dans l'espoir de trouver sa chambre.

J'étais devant. Je savais que c'était celle la car sur la porte en bois était gravée

« Leïla »

Je resta bloqué. J'allais rentrer dans son intimité. Dans sa pièce. Dans son univers.

Je finis par pousser la porte et ce que je découvrit m'effraya.

La pièce était sans dessus-dessous. Le lit était cassé, l'armoire renversée. Les vêtements étalés sur le sol. Un vase explosé à côté d'une guitare complètement défoncée.

Que c'était-il passé ici?

J'avança doucement dans le bordel et une chose attira mon attention sur le bureau. C'était un carnet. Il était bleu avec un peu de doré. Dessus était écrit "Diary~Appartient à Leïla."

Une porte claqua. Son père devait être de retour. Je pris le carnet posé sur le bureau et vola une photo d'elle accroché au mur. Elle souriait. Maman avait raison, on avait le même sourire. Elle était magnifique. J'ouvris la fenêtre et me laissa tomber sur la pelouse.

A présent j'étais dans mon lit. Le journal de ma sœur posé sur mon torse, le tenant fermement.

À 5heures du matin je finis par m'endormir.

Vertige.  (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant