Vertige. (Terminée)

Chapitre 4

Chapitre4

« Cher Journal,

Est-ce comme ça que nous devons commencer un journal ? A vrai dire je n'en sais rien c'est la première fois que j'en ai un. Papa me l'a offert pour mes dix-neuf ans. Je crois qu'il avait remarqué que je n'allais pas bien et qu'il a pensé que ce serait bon pour moi d'écrire ce que je ressent.

J'en ai déjà marre d'écrire Journal mais je vais continuer car je pense que papa a raison.

Nous sommes le 27 Février aujourd'hui et plus le temps avance plus mon espérance de vie diminue de jours en jours.

Je me sens seule, abandonnée. Peut être que je ressent ça car ma mère m'a abandonné elle aussi. Évidement ce n'est pas de sa faute. Aurait-elle put prévoir qu'un mec bourré aller lui rentrer dedans un soir? Évidemment que non. Mais je ressent son manque tous les jours. Je n'ai aucun souvenir d'elle mais dès fois je m'imagine son rire qui résonne dans ma chambre. Pendant une seconde je me sens re-vivre.

Papa ne me parle plus, ça fait des années qu'il m'ignore. Il me rejete. Mais parfois je le surprend me regardant avec un regard triste. Je ne sais pas pourquoi, mais je me suis habituée à cette distance.

Je me fais du mal. Sans cesse, mes poignets sont détruits. J'aimerais arrêter mais cette douleur que je ressent sur le moment éteint celle que je ressent a l'intérieur.

Je te laisse cher journal je vais dormir. Je crois que j'en ai besoin. »

Je referma le journal de Leïla et me dirigea vers la chambre de ma mère. Elle n'était pas sortis de là depuis hier soir. Je crois qu'elle m'en voulait. Elle n'avait pas eu le temps de la revoir. De lui dire qui elle était ni même de la serrer dans ses bras.

Je lui en ai longtemps voulu, de m'avoir séparé d'elle. Je n'ai pas pu grandir à ses côtés et j'ai toujours ressenti un manque intérieur.

J'eus a peine le temps de toquer à sa porte qu'elle l'ouvrit presque violemment.

« Vient avec moi! »

Elle comprit dans mon regard que j'étais perdue qu'elle rajouta aussi tôt.

« On va voir ton père. »

Je n'en demanda d'avantage. Nous montâmes dans la voiture et ma mère démarra.Le trajet se fît en silence. A sa tête elle réfléchissait, je pense qu'elle avait peur de la réaction de mon père. Cela faisait quand même 14 ans qu'ils n'avaient plus eu de nouvelles l'un de l'autre.

FLASHBACK
Regard externe

Les deux adultes étaient assis l'un en face de l'autre. Ont pouvaient entendre les rires des jumeaux à l'étage pourtant l'atmosphère dans le salon était pesante.

-« Je vais devoir partir Robert. Pour ton bien et pour le bien de Leïla. »

-« Tu ne peut pas nous faire ca Emma! C'est une erreur et tu le sais »

-« Je suis désolé mon amour mais Leïla ne peut pas grandir auprès D'Aiden. Il ne lui apporte rien de bon et ça s'empira avec le temps. Adieu Robert »

Et la jeune femme quitta la maison familiale quelques heures plus tard. Une valise dans la main droite et son fils âgé de 5 ans qui se réveillera le lendemain matin à plus de 5 000 kilomètres de son père et sa soeur.

FIN DU FLASHBACK

-« Maman il faut sortir maintenant »

Cela faisait plus de dix minutes qu'elle s'était garée devant la maison de mon enfance. La lumière de la cuisine était allumée. Elle reprit ses esprits et nous sortîmes de la voiture.

Je pris l'initiative de toquer a la porte. Je donna trois coups brefs. Des pas se faisait entendre et la porte s'ouvrit. Un homme dans la quarantaine, des cernes sous les yeux et le regard vide apparut dans l'encadrement.

D'abord il me regarda, il allait ouvrir la bouche mais son regard se posa sur ma mère.

Il ne bougeait plus.

-"Tu avait raison Robert. C'était une erreur. Je suis désolé."

La porte se referma sur nous.

Nous restâmes un long moment face à la maison. Le temps de se rendre compte de ce qui venait de se passer. C'est elle qui brisa le silence. "nous partons". Le trajet du retour se re-fit en silence. Mais cette fois s'en était un autre.Il était froid, dur, triste.

J'avais passé la journée dans ma chambre. J'observais la photo de Leïla que j'avais pris sur le mur de sa chambre. Nous étions identiques. Même yeux, même cheveux, même sourire. Seulement moi je n'était pas dépressif. J'aimais la vie. Il y avait tant de choses à découvrir dans le monde. J'avais la joie de vivre. Je redonnais le sourire aux personnes que je rencontrais.

Tous.

Sauf elle.

-"TU NE VEUT MÊME PAS LE CONNAÎTRE?!"

La voix de ma mère résonnait d'en bas. Elle criait contre quelqu'un. Je sortis de ma chambre et rejoignit les escaliers afin de m'assoir sur une des marches.

"JE SAIS!JE SAIS ET J'EN SUIS DÉSOLÉ VRAIMENT! C'ETAIT MA FILLE AUSSI! »

silence.

« Robert? Robert tu es la? »

Il avait dût raccrocher. Elle s'affala dans le canapé et sanglota. Je partis la rejoindre et l'enlaça. Nous restâmes ainsi jusqu'à midi.
Quand la sonnette de la maison retentit, ma mère eut un sursaut et je me chargea d'aller ouvrir.

C'était lui. Il était revenu.