Trois mètres au-dessus du Ciel

Lettre 01 : "Je mourrais d'envie de revenir, de te revenir..."

Cher Antoine,

Ils m'ont dit que tu avais découvert le dernier lien qui nous unit après toutes ces années, sans un mot, sans une pensée.

Je t'imagine parfaitement dans le bureau de ton avocat ou de ton notaire apprenant avec surprise que je n'ai jamais envoyé les papiers du divorce. Que de fait, nous sommes toujours marié. Je peux voir clairement la pointe de tes oreilles rougir alors que le reste de ton corps reste parfaitement immobile dans une tension digne d'un apollon.

Ça me fait sourire. Ne sois pas en colère contre moi. Je ne pouvais pas envoyer ces papiers. Je ne pouvais pas admettre qu'entre nous, ce soit véritablement fini.

C'est ma faute, je le sais aussi. Mais en grand romantique que je suis, je ne pouvais pas m'empêcher d'imaginer que tu viendrais me chercher. Je pouvais absolument tout voir. Moi rentrant d'une longue journée de travail et toi assis sur le porche de ma maison. Tes magnifiques yeux bleus me fixant comme si j'étais la plus belle chose que tu n'aies jamais vue. Je t'aurais serré dans mes bras jusqu'à m'en faire mal. Je t'aurais demandé pardon à en perdre la voix, je t'aurais dit à quel point, je t'aime, malgré les années, malgré l'absence.

Et puis je me serais perdu dans des explications sans queue ni tête. J'aurais fini par t'avouer à quel point, je mourrais d'envie de revenir, de te revenir, mais qu'une fois parti, il m'était impossible de faire demi-tour.

J'ai reçu l'appel de ton frère, il m'a dit que j'étais comme un rhume dont il est impossible de se débarrasser, celui qui te poursuit été comme hiver. Ça m'a fait rire. Il n'a pas apprécié que je rigole. Il m'a fait promettre de simplement signer les papiers et de ne pas ruiner (à nouveau) ta vie.

Honnêtement, je pense qu'il me donne trop de crédit. Je suis sûre de ne pas avoir autant de pouvoir que cela, sur toi. En tout cas, je n'en ai plus autant.

Je suis contente que ce soit Théo qui m'ait appelé et non pas l'un de tes avocats. Je suppose que malgré toutes ses années, tu sais toujours comment faire ressortir les meilleurs côtés de ma personnalité.

J'angoisse à l'idée de te revoir, et oui, je sais, je pourrais rester à Phuket et simplement demander à ce que les papiers me soient envoyés. Mais c'est plus fort que moi, j'ai besoin de te voir. Face à face et pas au travers le petit écran qui me sert de télévision. Je veux savoir si tu as changé. Je veux m'assurer que tu es toujours cet homme merveilleux d'une exceptionnelle gentillesse, aussi beau à l'intérieur qu'à l'extérieur. Je veux m'assurer que je n'ai pas pris ta lumière en partant.

Avec tout amour

Shay

C'est l'heure du blabla de l'auteur. D'abord j'espère que vous allez bien ? Que vous avez aimez la lecture de ce premier chapitre. Alors ce n'est pas la première fiction mais c'est bien la première que j'écris sous forme de lettre. Nécessité pas à me dire ce que vous en pensez. Plein d'amour. 

IBGYT