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Cher Antoine

Je suis passée dans un Sephora pour acheter tout un tas de produit de beauté. Je sais que ça te rendais fou, entre la place que ça prenais dans la salle de bain et le temps que ça me prenais pour l'appliquer. Clairement c'est une faiblesse. Depuis mon retour dans la capitale espagnole je suis en proie au retour de beaucoup de mauvaises habitudes.

Elles ont reprit dès l'instant où j'ai découvert que tu n'avais jamais fais annuler mes cartes de crédit.

Comment est-ce que tu peux être aussi stupide ?

C'est exactement pour cela que tu as besoin de moi dans ta vie. N'importe qui aurait pu en tirer avantage. Bon ok je l'ai fait, mais j'ai dévalisé Sephora et Mango, j'ai pas acheté une porche. Et techniquement la moitié de tout ce que tu possèdes est à moi.

Et non je ne me sens pas coupable si tu te poses la question. J'ai fais beaucoup de mauvaises choses dans ma vie, mais m'acheter des fringues avec ton argent n'en fait pas partie.

Me préparer à revoir ton frère ne fut pas un plaisir. Je ne voulais pas en faire trop et dans le même temps je voulais mettre en avant la meilleure de mes qualités, mon physique. C'était stupide comme idée parce que je n'avais aucune chance de parvenir à mes fins avec lui. Il a toujours été insensible à mes charmes.

On s'est retrouvé dans un petit café non loin de mon hôtel. Le regard dans ses yeux lorsqu'il m'a vu. Ces yeux bleus, les mêmes que les tiens et même si ce n'était pas ton visage, je n'étais pas immunisée contre leur façon de me reprocher tous les maux du monde. J'ai pris place et fait face à ce regard pendant ce qui me parut une éternité. Pas un sourire, pas un signe d'encouragement, pas même un bonjour.

Notre conversation à durée un long moment. Il m'a demandé comment j'allais, ce que je faisais de ma vie, si j'étais heureuse. Si ça fallait le coup de te quitter. Je lui ai dit toute ma vérité. Je lui ai dit que j'aimais ma vie, mais que je n'étais pas heureuse pour autant. Que tu me manque tous les jours que Dieu fait et qu'avec le recul, non ça ne valait pas le coup de te quitter.

Quand je suis partie, je savais que je ne serais jamais aussi heureuse que je l'étais dans tes bras. Mais notre relation m'avait rendu misérable. Partir n'était pas une volonté mais une nécessité. J'avais besoin de partir pour mieux revenir. Mais je ne suis jamais revenu. Je ne suis pas revenu, parce que parfois aimer quelqu'un s'est savoir le laisser partir.

Shay


Chapitre court qui fait office de transition les prochains est en principe plus loin. J'espère que ça vous a plus. 

Je vous envoie plein de love mes bichons 

IBGY-T

Trois mètres au-dessus du CielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant