Son premier réflexe fut d'éloigner Joséphine. Après avoir mis un terme à sa conversation avec Théo elle descendit rapidement les escaliers et ordonna à la petite fille de se rendre chez Oliver. Cette fois le ton dans sa voix empêcha toute velléité de rébellion de la part de l'enfant qui s'exécuta sans demander son reste.
Shay profita du temps qu'elle avait devant elle pour faire un brin de ménage dans la maison ainsi que pour prendre une douche. Rapidement elle laissa tomber l'idée d'appliquer du maquillage sur son visage. Toutes les couches de fond de teint au monde ne permettrait pas de couvrir ses yeux rouges. Et quelque part elle savait que la conversation qu'elle s'apprêtait à avoir avec le père de sa fille n'allait pas la faire rire aux éclats.
« Ok girl » dit-elle en se donnant des petites tapes sur le visage et en fixant son visage dans le miroir « Tu es forte et tu n'as peur de rien. Forte et sans peur » répéta-t-elle en se rendant sur le porche de sa maison.
Un taxi se rapprochait doucement de là ou elle se trouvait. Shay vit Antoine en descendre armait d'un sac de voyage cabine, le visage totalement fermait. Si ça vie avait été un film, leur regard se serait croisé, elle se serait rapprochait de lui, doucement d'abord puis elle se serait jetée dans ses bras. Il l'aurait serré contre lui et lui aurait murmuré à quel point il l'aimait, qu'elle avait été trop bête de partir et que désormais ils ne se quitteraient plus.
Mais sa vie n'était pas un rêve. Elle le regarda descendre du taxi sans bouger, leurs regards se croisèrent et le visage d'Antoine se tendit un peu plus. La boule dans son estomac grossit au fur et à mesure de son approche. Arrivait à sa hauteur il ne prit même pas la peine de la regarder :
« Tu dois payer le taxi » dit-il avait d'entrer dans la maison.
Shay ne pu s'empêcher de réaliser une petite courbette sur son passage. Elle utilisait le sarcasme comme moyen de défense comme d'autre utilisé la colère ou les larmes. Où lieu de réagir verbalement, la jeune femme descendit du porche et s'approcha du conducteur du taxi pour lui donner l'argent qu'Antoine lui devait.
Il était assis sur le canapé du salon, le regard fixer sur la télévision éteinte. En s'approchant elle réalisa que ce n'était pas la télé qu'il fixait mais les photos encadrés juste devant. Soupirant elle attrapa l'un des cadres et lui tendit.
« Elle a eu 8 ans en avril »
« Le combien ? »
« Le 15 »
Prenant place sur un siège face à l'homme de sa vie, elle attendait qu'il débute la conversation. C était la moindre des choses, après tout il était celui qui venait de s'incruster dans son programme du jeudi soir. Il fixait la photo du regard comme si sa vie en dépendait. Les poches rosés sous ses yeux était la preuve d'un manque de sommeil, mais malgré cela il était beau.
Elle l'avait toujours trouvé beau, les années ne faisait que l'embellir. Mais il y avait a présent quel que chose de casé en lui. Comme si elle avait tirer sur la corde jusqu'à ce qu'elle se rompe.
« Tu l'as appelé Joséphine » commença-t-il sans la regarder « Tu sais que quand on pensait qu'Erika était enceinte je lui ai dis, si c'est une fille, je veux l'appeler Joséphine. Evidement à ce moment là je savais pas que j'avais déjà une fille qui s'appel Joséphine. » il passa la main sur son visage avant de poursuivre « Mais Erika n'était pas enceinte, tu vois à quel point je suis chanceux »
« Antoine »
« Non » il tendit la main vers la jeune femme pour lui enjoindre de se taire.
Jamais elle ne l'avait vu comme cela, il n'était pas juste en colère. C'était de la tristesse qu'elle pouvait voir dans ses yeux, une tristesse, infinie et ineffable. Plus que son geste, c'est son regard qui la fit taire.
« Je veux pas t'entendre me dire à quel point tu es désolée, que tu ne savais pas quoi faire, que tu étais perdu. Ok. J'en ai marre de tes excuses » il se leva du canapé et lui tourna le dos « J'ai toujours su que tu étais égoïste, mais ça .... Qu'est-ce que je t'ai fais pour mérité ça ? Huit ans ? »
La jeune femme pinça le bout de son nez. C'était chez elle un signe d'agacement, elle savait qu'elle n'avait pas le droit end fin de l'être mais elle en avait marre de justifier absolument toute ces décisions, de s'excuser.
« Tu penses que tout tourne autour de toi ? Que toutes les décisions que j'ai prise sont par rapport à toi ? »
Elle se leva de son siège pour et fit le tour de la pièce pour lui faire face. Elle en avait marre de toute ses accusations, d'abord Théo puis Antoine. Ils n'avaient aucune idée de ce par quoi elle était passé. Ils n'avaient aucune idée de la difficulté que ça avait été d'élèver seule une enfant dans un pays totalement inconnue.
« Je suis une connasse égoïste, je suis la première à la reconnaitre. Mais tu pense réellement que j'ai fais tout ça uniquement pour moi ? Tu penses que j'ai tirer un plaisir malsain dans le fait de t'éloigner de Tam ? »
« Alors pourquoi tu l'as fais ? »
« Je suis vraiment désolée, j'aurais du te dire pour Tam-Tam, à la seconde ou je l'ai su. Mais j'ai fais un choix, celui qui m'a semblé être le mieux à ce moment là. J'ai choisi de te quitter, tout comme tu as choisi de me lancer se téléphone au visage cette nuit là. J'ai choisi d'aller à ton mariage, te regarder épouser une autre femme sans rien dire. »
« T'as juste fait un choix » répondit-il en haussant les épaules.
Il se détourna à nouveau d'elle pour attraper son sac. Il en sortit une enveloppe qu'il lui tendit sans rien dire. La jeune femme attrapa l'enveloppe sur laquelle son prénom se trouvait écrit avec l'écriture d'Antoine. Elle lui lança un regard en haussant l'un de ses sourcils.
« Moi au moins j'ai le courage de te la donné en main propres »
Il s'agissait d'une lettre. Antoine lui avait écrit une lettre. Ecrire c'était pas son truc, pour Antoine tout passé par les actes, les mots c'était pas son truc.
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Trois mètres au-dessus du Ciel
Fiksi Penggemar"Je sais que tu es l'amour de ma vie, que je n'aimerais personne comme je t'aime, que je ne cesserai jamais de t'aimer."