반달// halfmoon

다섯

Une semaine s'était écoulée depuis cette fameuse soirée. Jay s'était littéralement renfermé sur lui, il ne sortait plus et restait cloîtré dans son grand appartement, qui paraissait deux fois trop grand pour lui seul. Une semaine que Jay faisait les quatre-cent pas dans l'appartement séoulien, tournant en rond comme un animal en cage. Chaque volets étaient fermés laissant chaque pièce plongé dans une obscurité constante. Le jour et la nuit étaient maintenant devenus similaire pour le tatouer qui ne s'entretenait plus, durant cette semaine Jay avait eu une hygiène déplorable, se contentant simplement de boire toutes les bouteilles qu'il avait en sa possession, et de fumer toutes ces herbes hallucinogènes qui le détruisait, le rendant aussi pitoyable que cinglé. Lui qui avait tout pour être heureux mais qui visiblement ne l'était pas.

Un soir assis sur le sol de son salon au milieu de tout les cadavres de bouteilles vides qui jonchaient le sol, Jay fixait un point inexistant en face de lui. Il se leva titubant légèrement, il étouffait. Il se leva et balança une bouteille à moitié pleine contre le mur. Cette dernière éclata en mille morceaux, libérant un parfum alcoolisé dans la pièce mal aérée.
Ce soir là Jay sortie pour la première fois à l'extérieur, dans le froid glacé de ce mois d'Octobre il avança jusqu'à son véhicule dans lequel il roula sans vraiment savoir où il allait. Il appuya de plus en plus fort sur l'accélérateur comme pour y transmettre tout son ressentis. Ses deux mains fermement accrochées au volant, il avait l'impression de devenir fou. Il s'arrêta net au bord de la route, il nageait en pleine démence. Ce mélange de sentiment l'étouffaient, il suffoquait de l'intérieur. Il se sentait oppressé, jugé, incompris, perdu. Tout ça à cause de lui, cette seule et même personne.
Jay redémarra, tournant le volant dans une direction bien précise cette fois-ci il s'avait pertinemment où il allait.

Debout, appuyé contre sa portière Jay attendait les yeux rivés sur la porte réservé au personnel. Son regard n'avait pas tressaillit ne serait-ce qu'une fois. Au bout, pratiquement d'une heures, cette fameuse porte s'ouvra sur cette personne, le regard toujours accroché à lui il sentait émané une chaleur venant du plus profond de son être, d'étendant ses traits jusque là fermé, l'espace d'un instant.

Le plus pâle qui sortait finalement de son pénible job, espérait pouvoir respirer un peu mais à son plus grand étonnement la longue silhouette familière du tatouer se dressa devant lui. La surprise laissa rapidement place à l'inquiétude, Dean examina l'homme qui se tenait droit en face de lui, son teint à l'origine légèrement hâlé était à présent blafard faisant ressortir le noir des cernes qui se dessinaient sous ses petits yeux qui avaient perdu leurs habituelle malice, bien au contraire son regard semblait égaré. Il voulu avancer vers cette vision qui le troublait mais le tatouer le devança avançant d'un pas rapide, l'attrapant violemment au col, les rôles avaient été inversé, c'était maintenant le plus jeune qui écarquilla les yeux d'étonnement face à Jay.

Jay: Regarde ce que t'a fais de moi!

La voix grave et pleine de reproche de Jay était pratiquement criée au visage de Dean. Qui lui continuait de dévisager inquiet le plus vieux. Voyant que le principal concerné ne répondait pas Jay continua sur sa lancé.

Jay: J'ai toujours pas compris ce que t'étais pour m'obnubiler comme ça, mais ça te laisse pas le droit de me prendre de haut! Je pense plutôt que c'est toi le ptit frustré, frustré que j'ai un train de vie dix fois mieux que le tiens et ça sans bouger mon cul.

Le regard de Jay encré dans celui de Dean, ses deux billes de noir anormalement dilatées surement dû à la colère, tremblaient légèrement le rendant d'une certaine façon vulnérable, Dean se doutait bien de ce que devait ressentir l'homme en face de lui et étrangement en plus de ce sentiment de compassion il fut prit d'une certaine culpabilité car il le savait, il n'y était pas pour rien dans ce que ressentait le tatouer.
Les mains de Jay relâchèrent leurs emprise sur le col de Dean, retombant le longs du corps du plus vieux qui reprenait peu à peu ses esprits se sentant bête de déballer tout de cette manière montrant ainsi que le plus jeune avait une emprise sur lui et ce avec de simple mots. Jay fit demi tour s'éloignant sans un regard pour le plus pâle qui lui le fixait, jusqu'à voir sa silhouette complètement fondu dans la foule qui inondait les rues.

Jay s'arrêta en face d'un bar dans lequel il rentra s'assaillant à une table près d'une fenêtre, le brun commanda un bouteille rhum. La liqueur fortement alcoolisée ne tarda pas à embrumer les pensées du bel homme. En face de ce même bar les yeux de Dean fixait chaque fait et geste du tatouer, cette vision lui causait un léger pincement au coeur, qui se ressaierait par la culpabilité à chaque verre que vidait Jay. Il avança, et rentra à son tour dans ce bar se dirigeant verre la seule personne assise à une table dans cette ambiance festive. Il s'assit à côté de Jay qui ne remarqua pas tout de suite la présence du plus pâle mais qui fut forcer de la remarquer lorsqu'il lui retira son énièmes verre des mains.

Dean: T'as assez bu.
Le principal concerné releva lentement la tête vers la personne assise à ses côtés

Jay: Qu'est ce tu fais là?

Dean: Je t'ai suivi.

Jay: Pourquoi?

Dean: Parce que tu m'inquiète.

La voix de Dean était basse et son regard durcie par l'inquiétude. Jay lui se mit à rire, et reprit des mains de Dean sont verre à moitié plein, il se remit à boire comme si il était de nouveau seul.

Jay: Je comprends pas... tu débarques dans ma vie et tu fou tout en l'air... je fais jamais gaffe à ce que disent les gens, mais quelque mots venant de toi et ça me bousille... t'es qui au juste pour avoir autant d'emprise sur moi... pourquoi tu m'obsède comme ça... si t'étais une meuf j'aurais pu croire que je t'aimais... mais tu sais quoi ?? T'es même pas bonne.

Le tatouer marqua une pause soufflant du nez à cette pensée absurde, puis reprit.

Jay: ... et puis comme tu l'as si bien dis ma routine à moi c'est de baiser tout ce qui bouge... c'est pas pour moi tout ça, et pourtant t'es toujours dans un petit coin de ma tête...

Le brun marqua de nouveau une pose avant de passer une main dans ses cheveux les ébouriffant violemment, il tourna brusquement sa tête vers celle de Dean qui ouvrit grand les yeux, du à la proximité soudaine de leurs visages. Jay balada son regard sur le visage de Dean passant par ses pommettes légèrement rosées surement du à la gène, à ses lèvres charnues légèrement humide sur lesquelles il s'arrêta brièvement, avant de reprendre un sourire un coin.

Jay:... i'm not gay.