PDV Karma :
-Pourquoi ils te recherchent ?
Je faisais pression sur ses épaules, et sentais son souffle saccadé sur mon torse. Un mince sourire accueillit l'éclat de panique dans les yeux de ma proie. Celle-ci soutint mon regard avança :
- Pourquoi les suivre ?
Je m'attendais de sa part à de l'incompréhension, ce qui m'intrigua plus encore.
- Qu'est-ce que tu sais sur nous ?
J'avais sortis une lame de ma ceinture et la pressais sur la gorge de l'androgyne. Voyant qu'il ne répondait pas, j'appuyais encore de sorte qu'une goutte de sang coula sur son cou.
Il se déroba et sans même comprendre comment, il se retrouva derrière moi. Faisant volte-face, j'eus le temps d'apercevoir ma cible sortir de sa manche un petit pistolet qu'il colla entre les clavicules.- Pourquoi les as-tu rejoins ?Répliqua-t-il.
Déstabilisé, j'aperçus une ombre au bout de la rue. Nagisa suivit mon regard et nous avons aperçut un jeune homme avançant tranquillement vers nous avec un air blasé. Il avait les cheveux blancs qui tombaient en désordre sur ses yeux dont je ne pouvais pas encore voir la couleur, et était habillé en multicolore. Des traits traits fins, une petite tresse sur son cou, et de grosses bottes à semelles épaisses. Il s'arrêta devant nous. J'en étais presque à saigner des yeux devant ce mec tellement il y avait de couleur sur lui.
- Bon, au lieu de vous bagarrer comme des gosses sans même penser aux conséquences, pourquoi pas en parler au calme ?
Je vis à peine Nagisa baisser son arme.
- T'es qui pour nous dire ça ? lançais-je dédaigneusement.
Sérieusement, ce gars débarquait au calme, arrivait sans se présenter ni saluer et voudrait qu'on l'écoute...? Je fis un pas en avant et l'androgyne mis un bras entre l'inconnu et moi. Il m'adressa un sourire confiant. Je m'apprêtais à laisser tomber, alors que je faisais un bond en arrière dans le temps. Auparavant, je me battais souvent. Contre Terasaka, au début. Je me souviens comme si rien, même pas le temps ne nous séparais du présent. Personne ne pouvais me calmer à part Nagisa.
Mais ce n'était plus le cas. Tout cela, c'est finit. Ce fichu gosse avait tout cassé...
PDV Nagisa
Pour la première fois de ma vie, Akira arrivait au mauvais moment. C'était franchement louche, il avait pourtant le chic de sauver tout type de situation. Je me doutais qu'Irina m'enverrait quelqu'un, mais je fus plutôt surpris de son choix.
A côté de moi, Karma bouillonnait. Je me plaçais entre Akira et lui lorsqu'il tenta de s'avancer (pour sans doute le trucider) et lui fit un sourire apaisant. C'est vrai quoi, à la base j'étais venu (ou plutôt il m'avait traîné là) en paix ! Une ombre passa sur son visage et il pesta en tentant de me couper avec sa lame que mon pieds envoya visiter le reste de la ruelle. Bien que j'étais sûr qu'il était encore armé, cela sembla couper court à ses pulsions meurtrières.
Derrière moi, Akira passa la tête par dessus mon épaule et fixa Karma en lui tirant la langue. Ce gosse ne grandira jamais...
Finalement, mon agresseur croisa les bras et demanda, boudeur :
- Pourquoi t'es pas mort ?
Je me retins de pouffer et haussa les épaules en seule réponse. Mon sourire en coin sembla l'énerver et il enchaîna :
- Et lui, c'est qui ?
Akira sortit de derrière mon dos :
- Je m'appelle Akira, et je viens de la société Justice. Collègue de ton pote.
- Eh ! C'est pas mon pote !
Gêné, je dansais d'un pieds sur l'autre. Je ne pensais pas que Akira allait autant en dire. S'ensuivit un silence qui ne cessait de s'épaissir tandis que Karma nous reluquait des pieds à la tête. En l'observant bien, je pus remarquer qu'il avait encore trois lames dans la doublure de sa veste une dans sa manche droite.
- Donc ? Pourquoi t'es au service de ces cons ? Demanda Akira en croisant les bras.
Je supposais que Karma allait nous envoyer paître, mais :
- J'ai une dette envers eux. Et vous ? C'est quoi votre société là, Justice nan ?
Je me doutais qu'il ne se rappellerais de lui. Justice étais dans la troisième-E, et maintenant notre supérieur. Également un des seuls rescapés du génocide de la classe...
- Oui, c'est ça. Mais je préfère qu'on en parle à l'intérieur, à l'abri des indésirables.
Sur ces mots, je tournais les talons et l'invitais à me suivre. J'espérais qu'il viendrait avec nos poussé par la curiosité, sans vraiment de but. Je ne savais pas pourquoi, mais le retrouver après toutes ces années ne me donnais pas du tout envie de le laisser repartir. Non, pas ici, pas maintenant.
PDV Karma
L'androgyne me tourna le dos, Akira collé aux baskets. Peut-être devrais-je les suivre...? Mais j'étais venu de base dans cette rue pour faire un assassinat de dernière minute remontant à avant le mission de BDB. Autant dire que j'étais on ne peux plus en retard sur ce contrat, et que je n'avais pas une minute à perdre. J'hésitais clairement à les accompagner quand ils tournèrent au coin de la rue mais mes jambes les rattrapèrent avant de les perdre du vue. J'aperçus un sourire satisfait (et soulagé ??) naître sur le visage de Nagisa.
Quelques minutes passèrent avant d'arriver à destination. C'était un petit appartement dans un grand immeuble de banlieue tout ce qu'il y a de plus banal. Je m'attendais à une sorte de GQ de leur société, mais le logement appartenait sans doute à Nagisa ou Akira. Au lieu de ça, deux des trois pièces étaient encombrés de pièces mécaniques allant d'alarmes basiques ou des ordinateurs chargés d'incompréhensibles programmes. Nagisa me guida à un sofa où il se laissa tomber. Avec réticence, je l'imitais tandis que Aika disparaissais dans un coin sombre de la pièce en triturant des pièces d'un moteur bizarre.
- Original comme premier rendez-vous après 6 ans, remarquais-je avec un sourire en coin.
- Tu l'as dit, murmura le bleuté. Il enchaîna plus fort : je dois te prévenir que les gens là bas craignent. J'imagine que tu ne te préoccupe que de rembourser ta "dette" et te contrefiche de pourquoi tu fais ce sale boulot.
Au contraire, je m'étais souvent posé la question : j'avais alors appris que dans le monde des assassins, les interrogations ne sont jamais les bienvenus.
- Si tu m'en parle comme ça, je doute que tu ignore leurs intentions.
- C'est vrai, admit-il en baissant les yeux. Mais je doute que la vérité te plaise.
Un peu désarçonné qu'il en connaisse plus que moi à ce sujet, je l'invitais à continuer.
-Les gens pour lesquels tu travaillent ne vous disent quasiment rien. Vous n'êtes que des assassins payés pour protéger une société inconnue à vos yeux.
Je fronçais les sourcils : jusqu'à présent, ses propos tenaient la route mais je voyais les ennuis arriver à trois kilomètres.
- On n'a que très peu d'infos sur celle-ci. Nous, employés de Justice, on a tenté de pirater leur système mais je pensent qu'ils ont engagés des hackers persos pour protéger leurs données. On a quand même réussit à soutirer des images de leurs...
Nagisa chercha longuement le mot. A un moment, ses yeux se remplirent de larmes. Je dus me faire violence pour ne pas le prendre dans mes bras : d'où j'avais des idées pareils ?! Ce n'était pas le moment de se laisser aller à d'étranges pensées... Le petit androgyne s'essuya doucement le visage et se leva. Il alluma un poste, entra des dizaines de commandes et mots de passe dont je ne compris strictement rien.
Après quelques minutes, il ouvrit une énième fenêtre.
L'image que je vis me glaça le sang.
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Dans Mon Viseur
FanfictionUn jour, le Boss du Boss de Karma lui donna une mission simple : viser dans une tête pour le faire monter en grade et lui permettre de le faire vivre avec sa mère plutôt confortablement pour un moment. Problème : les cheveux dans son viseur sont ble...