Pdv Karma :
Finalement, le petit soldat s'était écroulé de fatigue dans mes bras. Je gravissais les marches encore et toujours surpris par son poids plume. Ma tête demeurait brumeuse quand à notre contacte mais l'angoisse persistait. Irina ne m'avait guère apparu comme hostile. C'était la réaction d'Akira qui me retournait les tripes. La façon dont il m'avait toisé lorsqu'ils m'avait mis à la porte... était purement dénué de sentiments, et ce même de haine. L'impression qu'il pouvait me tailler en pièce en un calme immuable me provoqua un léger frisson.
Je poussais la porte du logis plein de câbles entremêlés et déposais Nagisa sur le canapé. Miu vint à ma rencontre avec un grand sourire puis, semblant se rappeler de longs sermons, recula à contrecoeur. Je lui souris piteusement et rejoignais Irina et Akira dans l'étroite cuisine.
Le blessé ne remarqua même pas ma présence. Il était avachis sur une chaise et la blonde lui tamponnait minuscieusement l'oeil ensanglanté, le garçon aux cheveux blancs lâchait de faibles complaintes. Irina se tourna vers moi, masquant le spectacle ensanglanté.- Te voilà, soupira-t-elle non sans cesser ses soins.
Je pris un tabouret et m'installais face à eux, ne sachant comment réagir. Une tension semblait planer, du moins que dans mon esprit.
- Je me doute que c'est toi qui as déclenché leur venue, dit l'ex assassin. Je comprends tes sentiments envers Nagisa... et pourquoi tu ne nous a rien dit. Tu as oublié, pas vrai, tête de noeud ?
Ces derniers mots détendirent l'atmosphère et ôtèrent un poids de mes épaules. Que mon ancienne prof devine ainsi ma stupide erreure me mit le baume au coeur, même si jamais je ne l'avouerais devant cette pouffe m'ayant jeté comme une vieille chaussette félonne.
- Tu devrais y aller doucement, avec lui, murmura-t-elle en se replongeant dans ses sprays de désinfectant.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
Y aller... doucement ?! Il aurait encore fallu y aller ! Elle haussa les épaules.
- Il n'y a rien entre nous ! D'ailleurs... J'arrive pas à le suivre, ajoutais-je avec un soupçon de contrariété. Parfois il à l'air... Je sais pas moi, de vouloir se rapprocher et l'instant d'après il pose des distances ! Je suis censé faire quoi moi, excepté poirauter ?
Elle appuya un peu trop fort sur la plaie de mon ami, à qui échappa un cri de douleur. Irina se confondit en excuse puis répondit :
- C'est évident qu'il culpabilise. Imagine une minute : il est tiraillé entre ses devoirs moraux et professionels envers notre société, Justice, et entre son amour envers toi. Il doit se trouver stupide de t'aimer dans un moment pareil, tu ne crois pas ?
Je restais interdit. Bien sûr, ses propos tenaient la route. Cependant, cela ne m'avançait pas du tout si je souhaitais sortir avec lui.
- Tu devrais lui demander ce qu'il veut vraiment sans tacte, afin que cet imbécile ne puisse pas se défiler, déclara-t-elle.
- Pardon ?!
Irina pouffa et haussa les épaules. Il était vrai que jamais nous n'avions eut par le passé à discuter clairement de ça. En fait, je crois qu'en soit ça nous arrangeait grandement. D'un côté j'avais trop de fierté mal placée, et de l'autre il semblait toujours mieux avoir à faire que de rester auprès de moi.
Je soupirais et partis voir le visage endormit de Nagisa, espérant naïvement y trouver une solution. Miu m'étreignit les jambes à mon passage, les mains pleines de petits dinosaures en plastique. J'effleurais du bout des doigts les cheveux bleus et remarquais que l'un de ses yeux était ouvert. L'une de ses prunelles océan m'observait de haut en bas et il esquissa un léger sourire en croisant mon regard. Il souffla quelques mots inaudibles avant de s'abandonner à Morphée.
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Dans Mon Viseur
FanfictionUn jour, le Boss du Boss de Karma lui donna une mission simple : viser dans une tête pour le faire monter en grade et lui permettre de le faire vivre avec sa mère plutôt confortablement pour un moment. Problème : les cheveux dans son viseur sont ble...