Dans Mon Viseur

La Mort est en vie(29)

Hello! Alors, euh, bon, me revoilà pour une durée plutôt indéterminée... Désolé pour l'attente, en fait il faut savoir que j'ai deux projets d'écriture en comptant celui-ci et que je suis vraisemblablement incapable de jongles avec les deux. Du coup, ça explique en gros mes périodes d'activité et d'absences (plus longues, j'avoue). Cependant, j'ai décidé de finir cette fanfic' d'une traite pour cesser un jour de culpabiliser de l'avoir laissé tomber pour une durée non-déterminée : sérieux, ça fait combien de temps que je l'ai commencé... Deux ans ? Trois ?? Bref, je ferais peut-être même une réécriture pour remettre à jour tout ça. 

Sur ce, voilà enfin la suite ! Commentez, vous savez pas à quel point ça motive ! ;)

(le nom de ce chapitre a-t-il un sens ? Absolument pas)

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- Je ne pensais pas te revoir un jour ! S'exclama la mère de Karma en me tendant une tasse de thé bouillante. Alors comme ça, tu as beaucoup voyagé après avoir finis le lycée... Dis-moi, tu n'étais pas censé vouloir devenir prof ? Tu n'as pas beaucoup grandi, en tout cas...

Assis dans l'étroit salon de l'appartement de Karma et sa mère, cette dernière enchaînait les questions sans vraiment me laisser le temps de répondre. A la vue de l'expression de mon petit ami face à ce questionnaire rhétorique, je devinais sans aucun doute ses pensées. "Pourquoi je l'ai emmené là, moi, déjà" se lisait sur sa bouille contrarié. Mon petit ami... Rien que de l'appeler ainsi, je me sentais tout drôle. Si ça ne tenais qu'à moi et que sa mère n'était pas aussi gentille et hospitalière, alors je serais lotis dans ses bras dès mon arrivée. En attendant, je savourais la chaleur de sa main de sur la mienne, et entremêlais mes doigts avec les siens.
Sa mère s'interrompit brièvement en surprenant mon geste et esquissa un sourire complice semblable en tout point à ceux de son fils. Pour échapper aux questions indiscrètes, ce dernier prétexta une urgente visite de sa chambre pour m'y enfermer, sous le regard mi-attendri mi-moqueur de sa mère.
Il ferma la porte derrière lui :

- Désolé, ma mère n'a pas changé, elle parle toujours autant... S'excusa-t-il.

- Dis, j'ai quand même un peu grandi au moins, hein? Riais-je.

L'espion aux cheveux rouge haussa un sourcil et prit une mine pensive :

-Mh... Sans vouloir t'offenser, mon petit ami, je doute que tu ai pris un centimètre depuis la troisième...

- Pourquoi tu m'appelles mon petit ami ?

- Bah, tu l'es, non?

- Je ne suis pas petit ! Je suis... Je suis juste un peu en dessous de la moyenne, OK ?!

- Clairement si, et arrête de jouer sur les mots minus.

- Ça fait un quart d'heure que j'ai passé le palier et tu commences déjà à me les briser !

Karma feignit d'être blessé et ouvrit les bras.

- Câlin de pardon ?

Je me détournais et croisais les bras.

- Tu mérites pas.

Je sentis son buste se presser contre moi dos et ses bras se glisser par dessus mes épaules. Il enfouit sa tête dans mon cou sans me laisser le temps de râler, et je choisis d'apprécier l'instant avant de le renvoyer bouler. Je commençais à fermer les yeux et mettre de côté ses piques sur mon complexe quand cette enflure se permit d'ajouter :

- N'empêche, si tu continues à réagir comme ça tout le temps, alors le fait qu'on s'est mis ensemble et que tu ai dit accepter m'appartenir n'a aucun sens, non?

Je me détachais vivement de lui.

- Je suis à personne, moi ! M'exclamais-je.

Non, sincèrement, j'avais bien trop profité de ces années de liberté pour me retrouver en cage maintenant. Et puis, être avec quelqu'un, c'est pas lui appartenir ! Me laissez pas avec ce sadique ! Sortez moi de là !!
Tandis qu'un scénario des plus tordu à base de menottes sur son lit commençaient à prendre possession de mes moyens, son air fâché m'interrompis dans ma paranoïa.

-Ok, on a qu'à des définir des règles alors, marmonna-t-il.

- Des règles...?

Il sortit une grande feuille et deux feutres (un rouge et un bleu), il me tendit le bleu puis inscrivit en inscrivit une première. 

"Nagisa n'a pas le droit d'aller voir d'autre homme"

Il releva la tête avec un air de défi et m'invita à faire de même. Comme si j'allais lui être infidèle ! Le retrouver après tout ce temps et choisir de mettre mes pires doutes de côté pour lui, ça n'était pas pour le tromper l'instant d'après ! Finalement, je me pris vite au jeu et la feuille fut rapidement remplie :

"Nagisa n'a pas le droit d'aller voir d'autre homme"

"Karma ne doit pas émettre la moindre connerie sur ma respectueuse taille"

"Nagisa a l'interdiction formelle de hacker mon historique sous peine d'infinies tortures"

"Karma n'a pas le droit de me menacer car je suis son bien-aimé <3"

"Nagisa ne doit pas se barrer pour une destination étrangère  inconnue sous prétexte que ses sentiments sont confus"

"Karma ne doit jamais m'abandonner"

"Nagisa doit me promettre de ne pas mourir"

"Miroir"

"C'est celui qui dit qui l'est"

"Boomerang paf dans ta gueule"

"Roulade arrière esquive"

"Non"

"Si"

"Non"

"JE T'AI DIT SI ALORS TU CRÈVE PAS OK SINON J'TE RESSUSCITE ET JE TUE JUSQU'À C'QUE TU MEURS "

"T'AS ENFREINT UNE LOI TU VIENS DE ME MENACER KARMA JE VAIS PARTIR"

"NON T'AS PAS LE DROIT DE PARTIR SINON TU ENFREINS LA RÈGLE NUMÉRO 5"

Plus de place sur la feuille.

Je me relevais en quatrième vitesse et me dirigeais vers la porte, tournais précipitamment la poignée, fis un pas dehors, lorsqu'un Karma enragé m'agrippa les hanches. Il me fis basculer jusqu'au lit avec un grognement d'effort.

- OK, t'as p'têtre pas grandi, mais t'as bien mangé toi, sourit-il.

Mes joues s'empourprèrent en le voyant me surplomber de la sorte et j'enfouis ma tête derrière mes mains. Il me les saisit avec douceur. Sans même qu'il ne dise un mot, j'entrevis dans ses prunelles orangées ses souffrances de ses dernières années et ses désirs de l'instant, juste avant qu'il ne se penche sur mes lèvres.

Il poussa la porte avec son pied,  et elle se ferma lentement.

 On était censé faire les morts, mais franchement, je crois pas m'être déjà senti aussi vivant qu'à cet instant.