Les Coups du Destin: Tome 1 ( Casanova Family)

Chapitre 5

PDV Chanel

C'était la pire journée de ma vie.


Durant le reste de la journée, j'évitais Enzo comme la peste.




- Chani, me cria Tirso.




Tirso était le bras droit d'Enzo, conseiller et tout ce qui va avec.




- oui.


- tu es rayonnante dans cette robe viens, je vais m'occuper de ton maquillage.


- non, ce n'est pas nécessaire.


- j'insiste.




Il me tira de force dans l'une des loges et sorti des palettes de maquillage.




- je te fais d'abord les yeux et je finirai par le teint, m'annonça Tirso en sortant les pinceaux.


- je dois aller prendre place, lui dis-je pour m'échapper.


- j'ai une place de libre.


- où ça ?


- juste devant le podium.




Au bout de trente minutes, il avait fini de me maquiller et colla son visage sur ma tempe en souriant.




- être aussi Belle devrait être interdit, dit-il en approchant son visage du mien.




On se regarda et il sourit.




- voici mon invitation, tu n'auras qu'à monter aux protocoles.


- je ne pensais pas que t'avais besoin d'une invitation pour assister au défilé.


- ma belle détrompe toi. Je suis une personne tout aussi ordinaire que toi.


- tu ne vas pas participer ?


- je suis hyper occupé pour profiter du spectacle.


- d'accord. J'y vais.




Je me dirigeai vers les protocoles qui m'indiquèrent la place que je devais occuper.




La cérémonie débuta et quelques instants après un homme vint se mettre à mes côtés, il était vêtu d'un élégant smoking noir, je n'eus pas à lever mes yeux pour reconnaître mon mystérieux voisin. Je pris une grande inspiration avant de le fixer. De tous les défilés de la maison Lorenzo auxquels j'ai eu à participer, Enzo a toujours été dans les coulisses à vérifier les derniers détails et aujourd'hui, c'était la première fois que je le voyais au premier rang.




- monsieur !!!




Il me regarda avec froideur avant de reporter son attention sur le défilé. Je le dévisageais pendant un long moment.




- vous comptez me fixer ainsi tout le long du défilé.


- non, je suis surprise.


- je suis plein de surprise, dit-il avec un sourire au coin de ses lèvres. Je te ramène chez toi après le défilé, c'est un ordre.




Je me contentais de détourner mes yeux en lui murmurant un " oui monsieur ".















Nous arrivâmes à mon immeuble, je descendis de la voiture avant lui.




- Chanel




Je m'arrêtais sans pourtant me retourner.




- je compte sur toi pour me donner une réponse demain.


- merci Monsieur de m'avoir ramené.




Le lendemain, j'avais décidé d'aller voir ma grand-mère. Elle était assise sur le lit, je lui fis un câlin et m'assis près d'elle.




- mamie ça va ?


- oui et toi ?


- ça va, tu m'as fait une peur bleue.


- c'est un petit malaise passager.




En voilà une drôle de manière de nommer une maladie.




- qu'as-tu, t'as pas bonne mine ?


- rien de grave.


- dis-moi tout mon Ange.


- on m'a proposé un travail qui doit durer trois mois et je n'ai pas l'intention d'accepter.


- t'as peur pour moi ?




Je n'avais jamais envisagé d'être loin d'elle et avec l'annonce de sa maladie, je voulais rester près d'elle à chaque fois.




- je ne veux pas aller loin de toi, lui dis-je en la serrant fortement.


- si c'est important, vas-y. Moi, je t'attendrais.


- Mami...


- Stop. voyons mon Ange, c'est peut-être la chance de ta vie, tu pourras gagner assez d'argent pour toi.


- rectification pour ''nous'', lui dis-je en me débattant pour ne pas pleurer devant elle.




- je ne ferai que trois mois.


- ce n'est pas long, tu sais ça passe vite.


- je t'aime fort, tu sais, lui dis-je en la resserrant contre moi.


- moi aussi petite sorcière.




Nous nous regardions un instant avant d'éclater de rire.




De retour chez moi, je pris une douche et m'assis sur mon lit, je composai le numéro d'Enzo avec hésitation.




''Que vais-je lui dire.'' murmurais-je.




Je lançai l'appel et se fut trop tard pour faire marcher arrière je devais lui l'informer de ma décision.




- allô, dit mon interlocuteur


Comment vas-tu ?


- je vais bien et vous ?


- je vais bien merci, dit-il.




Après un long soupir, il lança :"alors quelle est ta décision ?"




Je pris une grande inspiration avant de répondre.




- J'accepte.