Chapitre 14

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Adopter !!!!!!!!!!!!

PDV Chanel.

Il me regarda avec étonnement, c'était sûr qu'il devait me prendre pour une folle.

- t'es sérieuse ?
- à 100 %
- Enzo, je veux l'adopter, David, c'est moi qui l'ai retrouvé et c'est à moi de m'en occuper.
- Chanel, tu sais, c'est une décision importante, il faut avoir la tête reposée...

Je savais que c'était une décision importante, il me prenait pour une folle, mais j'étais déterminée à adopter peu importe les prix que je devais payer.

- Enzo aide moi à l'adopter s'il te plaît.
- Chanel, tu ne pourras pas l'adopter, les lois du Rhomezia sont très strictes et je n'aime pas m'embarquer dans des démarches juridiques qui prennent trop de temps.
- comment ça ?
- il y a beaucoup de choses qu'on exige.
- comme ?

La porte s'ouvrit, Kalpa entra avec l'ancien berceau, elle le posa près de la fenêtre.

- non mets le au centre pour éviter qu'il attrape froid.
- d'accord madame.

Elle déplaça le berceau et une fois en place.

- je vais chercher les draps, me dit elle.
- Oui, vas-y.

Elle sortit de la chambre.

- vas-y continue, dis-je à Enzo une fois la porte fermée.
- si tu veux l'adopter, tu dois avoir une condition de vie stable, tu dois habiter ici pendant au moins sept ans...

Habiter ici pendant sept ans, c'était beaucoup sept ans.

- tu ne peux pas m'aider ?
- comment veux-tu que je t'aide ?
- tu es Prince non.
- oui et alors ?
- tu peux peser de tout ton poids pour...
- Chanel, je suis certes Prince, mais je ne peux pas t'aider désolé.

- tu ne peux pas ou tu ne veux pas.
D'accord, Enzo, mais sache dont je ne quitterai pas le Rhomezia sans avoir adopté David.

Kalpa revint, elle me donna le biberon et mit le couvre-lit matelassé.

- madame, ça va, le lit est prêt.
- on doit sortir pour quelques heures, peux-tu t'occuper de David ? Lui dis-je.

Kalpa secoua sa tête et se mit à rire.

- madame, c'est quoi cette question, bien sûr que je peux m'occuper du petit prince, et en plus, on pourra enfin en profiter de faire connaissance.

Elle s'approcha et prit délicatement David dans mes bras, je lui tendis le biberon qu'il venait à peine d'entamer.

- on doit sortir, lui dis-je.

Il semblait avoir complétement oublié cela, il se leva brusquement, il avait l'air exténué.

Dring dringgggg

- c'est Alexandro, me dit-il en ouvrant la porte et en me faisant sortir de la chambre.

Il inspira profondément avant de répondre, il en profita pour s'isoler dans son bureau et moi, j'allai me changer dans ma chambre.

PDV Enzo

- allô Alexandro
- il est dix-neuf heures dix.
-Dring dring
- t'es où ?
-Dring dring
- pas une minute de plus.

Après la journée que je venais de passer, j'étais exténué.
Je fermai mes yeux pour souffler un peu, je pouvais sentir ses pas, son odeur me chatouillait le nez.

- Enzo, est-ce que ça va ? j'arrive tout suite donnes moi une demi-heure.

J'ouvris doucement les yeux pour faire face à cette voix qui venait de s'adresser à moi.

Waouh, là je crus que mon degré de résistance venait de chuter pour atteindre quarante-cinq pour cent, même si j'étais à quarante-cinq pourcent de résistance je pouvais au moins lui voler un baiser, juste un seul pour apaiser cette envie qui me dévorait intérieurement.

Elle était vêtue d'une simple robe moulante bleue de nuit qui lui arrivait au genou, elle avait relâché ses beaux cheveux noirs qui tombaient sur son dos et ses yeux marron semblaient m'éviter.

Elle n'était pas belle mais hyper belle.

- tu es fort belle ce soir, lui dis-je en m'approchant d'elle.

Elle recula pour créer un espace entre nous, mais ma pauvre chérie oublié qu'il y avait un mur derrière elle, je continuais à m'approcher d'elle lentement, mais sûrement.

PDV Chanel

Je me mis à reculer pendant que lui avancer vers moi.

- tu n'es pas prêt ? Lui dis-je
- déjà.

J'étais maintenant bloquée, je me retournai nerveusement et constatai que j'étais adossée au mur.

- tu as toujours la même tenue que la matinée, lui dis-je.
- j'ai changé de t-shirt.

Je relevai mon visage pour l'examiner, c'était presque impossible de savoir s'il s'était changé, car la majorité de ses t-shirts était soit de couleur noire ou grise.

- ça ne m'étonne pas que tu n'aies pas remarqué, tu ne m'as pas fixé depuis que tu es entrée, me répondit Enzo en prenant un air amusé.

J'étais déstabilisée et lui, il semblait aimer ça, car un large sourire se dessinait sur ses lèvres.

Mes yeux dans les siens et les siens dans les miens.

Il se mit à me caresser sa joue, et cela me donna des frissons.

- qu'est-ce que tu m'as fait ? Me demanda Enzo en me bloquant avec son bras.
- rien mon prince, dis-je innocemment.
- rien ?

Là, je savais que je m'amusais sur un terrain glissant.

- Oui, mon prince, lui répond, dis-je.
- petite menteuse
- rafraîchissez-moi la mémoire mon prince.

Il captura mes lèvres avec une telle force que je n'arrivais même plus à respirer, je passais mes doigts dans ses cheveux pour pouvoir approfondir ce baiser, je l'avais tellement attendu.

Dring dringgggg

Il s'arrêta brusquement et me regarda, il passa sa main sur mon visage pour m'arranger les cheveux.

- est-ce que ça va ?
- o...oui
- arrête de trembler comme ça, je ne t'ai pas mangé.
- ton téléphone sonne, lui dis-je pour l'écarter de moi
- je parie que c'est Alexandro, il vaut mieux qu'on se mette en route avant qu'il n'apparaisse ici.
- d'accord, on y va.

J'étais à la fois troublée et confuse, jusque-là aucun homme n'avait franchit cette étape, il avait pris possession de mes lèvres comme si cela lui appartenait depuis toujours, il venait d'y inscrit sa marque, je ne savais pas trop comment décrire ce moment certes court, mais... Magique.

Quinze minutes après, la voiture s'engagea sur une route déserte, il n'y avait pas des arbres qui donnaient de l'esthétique et des lampadaires pour l'éclairer.

- pourquoi cette route est déserte et pourquoi il y a une barrière ?
- parce que...

Depuis notre arrivée, ici, il évitait plusieurs fois les questions que je lui posais.

- parce que ?
- tu poses beaucoup de questions, tu risques d'avoir des problèmes avec Eduardo si tu continues.

c'est grand.

- waouh
- tu n'as encore rien vu chérie.
- c'est grand.
- ça fait deux fois ma villa.
- comment tu sais ?
- ça fait deux fois ma villa.

Il arrêta la voiture près d'une fontaine.

- on est arrivée, n'ait pas peur, ils ne vont pas te manger.
- hum, j'espère.

Il sortit de la voiture et vint m'ouvrit la portière.

- Enzo Martinez, cria un homme qui venait du jardin à droite de nous.

Enzo lui sourit, pendant que l'homme s'avançait vers la voiture, je sortis pour pouvoir mieux l'étudier.

Élancés, ses cheveux noirs étaient impeccables, vêtus d'un jeans noir et d'un t-shirt blanc avec des rayures rouges, ses yeux étaient aussi noirs que ceux d'Enzo.

- majesté comment allez-vous ? Ça fait longtemps et je dois noter que vous avez vieilli en deux semaines, dit-il d'un air amusé.

L'homme se mit à rire de bon cœur.

- ça va monsieur Martinez, je dois noter que la ponctualité n'est pas votre lot mon cher monsieur.
- ça va, Alexandro, tu ne peux pas m'en vouloir pour un léger retard.
- léger ! Moi, je dirai un grand retard, car ma montre affiche vingt heures, donc si je dois calculer ça fait une heure de retard.
- veuillez m'excuser pour ce retard Majesté.
- aller vient là cousin, lui dit-il en lui ouvrant ses bras.

Celui-ci lui sauta dans les siens comme un gamin qui venait de retrouver un ancien ami qu'il n'avait pas vu depuis des lustres.

Les Coups du Destin: Tome 1 ( Casanova Family)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant